ARCHIVÉE - 6. Un deuxième regard sur la politique internationale
La Norme sur la facilité d'emploi des sites Web remplace ce contenu. Cette page Web a été archivée parce que les Normes sur la normalisation des sites Internet 2.0 ont étés annulées.
Contenu archivé
L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.
Page 9 de 13
Dans sa conclusion, l’étude Une fenêtre sur le monde : La dualité linguistique dans les relations internationales du Canada (pages 53 à 55) précisait que la dualité linguistique était de plus en plus considérée comme un élément important de l’identité canadienne sur la scène internationale.
Cette image particulière du Canada est en grande partie attribuable à la campagne active menée par notre pays à l’égard de la diversité culturelle et de son rôle de premier plan dans la Francophonie. Dans certains domaines, la dualité linguistique du Canada est plus qu’une image : elle fait partie intégrante de notre identité à l’étranger.
Selon l’étude de 2004, la dualité linguistique figurait dans plusieurs programmes gouvernementaux importants, par exemple les programmes de diplomatie ouverte et d’études canadiennes. Cependant, l’intégration inégale de la dualité linguistique dans les missions, voire une résistance catégorique à y faire une place dans certains cas, en disait long sur la faible priorité accordée à promouvoir et à tirer partie de l’identité bilingue du Canada dans les relations internationales.
La situation précaire de la dualité linguistique dans les affaires étrangères découle directement du manque d’orientation stratégique et d’engagement. Il existe des écarts remarquables entre les programmes ministériels positifs et leur application dans les missions.
L’étude Une fenêtre sur le monde : La dualité linguistique dans les relations internationales du Canada concluait que l’examen de la politique internationale en cours au moment de sa rédaction offrait un grand potentiel de transformation. L’énoncé que le gouvernement fédéral allait dévoiler quelque temps plus tard devait lui fournir l’occasion d’assurer que la dualité linguistique, une politique intérieure clé, allait réellement de pair avec la politique internationale du Canada.
Cette partie de l’étude de 2004 ne contenait qu’une seule recommandation.
État du suivi
Recommandation 25 (étude de 2004)
Que le ministère des Affaires étrangères, à titre de ministère responsable de la réévaluation de la politique internationale en cours au moment de notre étude, veille à ce que, dans l’élaboration de la nouvelle politique internationale du Canada, la promotion de la dualité linguistique soit reconnue comme une priorité du gouvernement et qu’elle soit efficacement intégrée dans toutes les autres priorités.
Mesures prises par le Ministère depuis 2004
Dans sa réponse détaillée, résumée par le Commissariat, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international déclare que l’image de la dualité linguistique du Canada a été intégrée aux priorités de la politique internationale (MAECI) du pays, en particulier grâce à une priorité de la stratégie multilatérale qui vise à tirer parti des affinités culturelles et à renforcer l’influence du Canada par l’entremise de regroupements tels que la Francophonie et le Commonwealth. Cette stratégie précise que la diversité linguistique et culturelle du Canada est un élément essentiel de l’image que le Canada projette à l’étranger en tant que pays pluraliste et prospère.
Dans sa réponse, le MAECI fait certaines observations, que nous avons regroupées en quatre catégories.
L’Énoncé de politique internationale
Publié en avril 2005, l’Énoncé de politique internationale (EPI), bien qu’il ne soit plus une déclaration officielle de la politique du gouvernement, donne une bonne indication du degré d’intégration du patrimoine linguistique du Canada dans les priorités de la politique internationale du pays. Le ministre des Affaires étrangères y écrit : « Notre identité vient de ce que nous permettons à une multitude de cultures et de collectivités ainsi qu’aux communautés des deux langues officielles – et plusieurs autres groupes linguistiques – de s’exprimer d’une seule voix. Telles sont les composantes de notre personnalité internationale. »
L’EPI considère le « nouveau multiculturalisme » comme un élément du cadre de la politique internationale du Canada. Au coeur de cette politique se trouve le rôle du Canada dans la Francophonie, que l’EPI souligne être un mécanisme international clé pour faire avancer le développement des institutions démocratiques, les droits de la personne, le respect de la diversité, ainsi que la paix et la sécurité humaine.
Le volet sur la défense de l’EPI mentionne que : « Le Canada mettra à profit la capacité bilingue des Forces canadiennes pour aider les soldats africains anglophones à servir dans les régions d’expression française du continent, et les soldats francophones à faire de même dans les régions d’expression anglaise. »
Autres déclarations depuis 2004
La deuxième observation du Ministère a trait aux autres déclarations, documents et communications ultérieurs à 2004 au sujet de la politique internationale. Il affirme que, même si le gouvernement actuel n’a pas publié de document global sur la politique internationale, il a tracé, dans le discours du Trône, dans les discours publics et autres documents de politique, les grandes lignes d’une approche de politique internationale fondée sur le soutien à la liberté, à la démocratie, à la primauté du droit et au respect des droits de la personne.
Selon le MAECI, la dualité liguistique du Canada a été reconnue de façon explicite comme une composante de son influence et de son image, notamment par l’entremise de la Francophonie. Dans son discours au Sommet de la Francophonie de Bucarest, en septembre 2006, le premier ministre affirmait son engagement en ces mots : « J’ai l’intention de veiller à ce que la personnalité bilingue et multiculturelle du Canada soit reflétée fidèlement sur la scène internationale ». Il rappelait que le Canada a été le premier pays à ratifier la récente convention sur la diversité culturelle et faisait la déclaration suivante : « Nous allons vigoureusement poursuivre la ratification de la Convention sur la diversité culturelle dans nos deux langues officielles. »
Le Ministère renvoie à son site Web, qui présente l’énumération des avantages que tire le Canada du fait d’être membre de la Francophonie.
Le MAECI affirme, dans le Rapport sur les plans et les priorités (RPP) 2006-2007, qu’il « contribuera à la rationalisation de la Francophonie et à la mise en œuvre de son plan stratégique décennal ». Dans son RPP 2007-2008, le Ministère affirme que le Canada, grâce à son réseau de missions à l’étranger, dispose de nombreux liens internationaux. Le rôle du Ministère l’amène au coeur même des relations internationales par l’entremise d’organisations comme la Francophonie et le Commonwealth. Le MAECI souligne également qu’il assume un rôle de première importance dans l’organisation du Sommet de la Francophonie qui aura lieu à Québec en 2008.
Le Ministère suggère que l’exemple qui illustre le mieux la façon dont la dualité linguistique et culturelle du Canada se traduit dans les politiques internationales du gouvernement est celui de son accord à l’égard d’un statut particulier du Québec à l’UNESCO.
Conclusion du commissaire
Le commissaire reconnaît les avantages de l’adhésion du Canada à la Francophonie ainsi que l’importance de la déclaration que le premier ministre a faite à Bucarest. Il souligne également les mots que le premier ministre a prononcés le 15 août 2007 au Festival acadien : « Sur la scène mondiale, l’enrichissement mutuel de deux langues et deux cultures dans un même pays est la signature du Canada ». Toutefois, le Ministère ne dispose pas de politique générale qui accorderait un rôle central au rayonnement de la dualité linguistique du Canada à l’étranger. La réponse du Ministère repose trop sur la Francophonie, qui constitue certes un élément clé de ce que devrait être une stratégie globale, mais qui ne devrait pas en être la seule composante.
Le commissaire est d’avis que les intérêts du Canada seront mieux servis si toute nouvelle politique internationale inscrit fermement la dualité linguistique dans ses relations avec les autres pays. À son avis, la réponse du Ministère contient plusieurs éléments majeurs sur lesquels le Ministère devrait fonder un nouveau cadre stratégique en matière de langues officielles dans les relations internationales du Canada.
Suivi de la recommandation 25 Partiellement mise en œuvre
Nouvelle recommandation 9 |
Le commissaire souligne l’importance qu’il accorde à une étroite collaboration entre le MAECI et le ministère du Patrimoine canadien dans le domaine de la promotion de la dualité linguistique à l’étranger.
Nouvelle recommandation 10 |