ARCHIVÉE - 2. La dualité linguistique dans des programmes et des initatives clés - suite
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2.5 TV5
Étude de 2004
- La dualité linguistique serait mise en valeur si l’on faisait mieux connaître TV5 aux Canadiens de langue anglaise.
- Les francophones du Canada seraient mieux représentés à TV5 si d’autres provinces que le Québec y participaient, notamment l’Ontario.
État du suivi
Recommandation 7 a) (étude de 2004)
Que Patrimoine canadien élabore et mette en oeuvre, d’ici le 31 décembre 2004, une campagne de promotion de TV5 chez la communauté anglophone du Canada.
Mesures prises par le Ministère depuis 2004
Dans sa réponse, le ministère du Patrimoine canadien affirme que TV5 est une organisation indépendante pour laquelle le Ministère ne réalise pas de campagnes publicitaires. Cela dit, TV5 Québec-Canada veut élargir son auditoire au Canada et désire se faire un nom dans un environnement compétitif où les contenus se multiplient et les câblodistributeurs sont souvent confrontés à faire des choix en raison des limites de leurs bandes passantes.
Pour ce faire, TV5 a réalisé depuis l’été 2004 deux campagnes publicitaires pour présenter la chaîne aux téléspectateurs sous un nouveau jour et, par le fait même, attirer des téléspectateurs francophiles de l’extérieur du Québec :
- La première campagne s’est tenue à l’été 2004 et a été diffusée en Ontario, au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve;
- La deuxième, diffusée sur le réseau Bell ExpressVu (BEV), a eu lieu de septembre à la mi-novembre 2006. Elle visait tout le Canada anglais, et les messages étaient diffusés aux chaînes américaines distribuées par BEV. Ces chaînes ont l’obligation de réserver du temps publicitaire pour faire la promotion de chaînes canadiennes.
Si aucune analyse ne permet de faire une corrélation directe entre la diffusion des campagnes et l’augmentation de l’auditoire de TV5 Québec-Canada, on observe qu’une croissance importante (59,5 %) de l’auditoire canadien de TV5 Québec-Canada s’est produite entre 2002-2003 et 2005-2006.
Conclusion du commissaire
Le commissaire est d’avis que le résultat visé par sa recommandation 7 a) est atteint, puisque TV5 a réalisé depuis l’été 2004 deux campagnes publicitaires dans le but de présenter la chaîne aux téléspectateurs sous un nouveau jour et, par le fait même, attirer des téléspectateurs francophiles de l’extérieur du Québec.
Suivi de la recommandation 7 a) Mise en œuvre
État du suivi
Recommandation 7 b) (étude de 2004)
Que Patrimoine canadien encourage activement l’engagement et la participation d’autres provinces et territoires, dont l’Ontario, dans le cadre de la contribution canadienne à la programmation et au financement de TV5.
Mesures prises par le Ministère depuis 2004
Le ministère du Patrimoine canadien affirme que TV5 Québec-Canada contribue à la création et à la production de contenu audiovisuel canadien en français. Depuis 2003-2004, on constate que la chaîne diffuse un nombre de plus en plus important d’émissions canadiennes produites à l’extérieur du Québec. En 2006-2007, 9 % des 15 % de contenu canadien diffusé sur TV5 Québec-Canada provenaient de producteurs de l’extérieur du Québec.
Patrimoine canadien affirme également qu’il est de la responsabilité des gouvernements provinciaux de décider s’ils souhaitent financer une chaîne internationale comme TV5. Même si le gouvernement ontarien ne contribue pas financièrement à TV5, les francophones de la province sont représentés au conseil d’administration de TV5 Québec-Canada par la présidente de la chaîne éducative de l’Ontario, TFO.
Le ministère du Patrimoine canadien indique, entre autres, que le gouvernement fédéral a nommé un représentant franco-manitobain au conseil d’administration de TV5 Québec-Canada afin que les membres du conseil d’administration soient régulièrement sensibilisés aux intérêts et à la réalité des francophones en situation minoritaire lors des décisions concernant les orientations de la chaîne.
Conclusion du commissaire
Le commissaire prend note du fait que la chaîne TV5 Québec-Canada diffuse un nombre de plus en plus important d’émissions canadiennes produites à l’extérieur du Québec. Il note également que des francophones de l’extérieur du Québec sont représentés au sein du conseil d’administration de l’organisme. Toutefois, le commissaire réitère le commentaire que sa prédécesseure présentait dans le rapport de 2004 : étant donné que le gouvernement du Canada encourage activement la participation provinciale à d’autres activités de la Francophonie, comme le Sommet de la Francophonie, il devrait, dans le même sens, explorer des façons de promouvoir une participation accrue des provinces et des territoires à TV5.
Suivi de la recommandation 7 b) Partiellement mise en œuvre
2.6 Participation canadienne aux institutions de la Francophonie
Étude de 2004
- Des questions ont été soulevées au cours des dernières années sur la participation du gouvernement fédéral à l’Agence intergouvernementale de la Francophonie, par rapport à celle du Québec.
- L’investissement et l’activité du Québec au sein de l’organisation ont entraîné un certain déséquilibre dans la façon dont les intérêts de la communauté francophone sont représentés.
- Le MAECI a procédé à un examen des réseaux de la Francophonie pour y évaluer la participation du Canada.
État du suivi
Recommandation 8 (étude de 2004)
Que le ministère des Affaires étrangères et Patrimoine canadien emploient les résultats de l’examen en cours de la participation du Canada aux institutions de la Francophonie pour assurer la pleine représentation de la communauté francophone du Canada.
Mesures prises par les ministères depuis 2004
Les fonctionnaires du MAECI et de Patrimoine canadien que nous avons rencontrés au cours de notre suivi d’étude n’étaient pas au courant de « l’examen en cours de la participation du Canada aux institutions de la Francophonie pour assurer la pleine représentation de la communauté francophone du Canada ».
Par ailleurs, le MAECI nous a informés que l’Agence canadienne de développement international (ACDI) vient de commander une évaluation indépendante de la participation du Canada à la Francophonie internationale qui couvrira la période allant de 2000 à 2005. Selon le Ministère, les conclusions de cette évaluation alimenteront l’élaboration du cadre stratégique 2006-2010 du Programme de la Francophonie de l’ACDI et contribueront à la réflexion du gouvernement canadien sur sa participation à la Francophonie.
Le MAECI a indiqué que sa direction des affaires de la Francophonie a mené des consultations auprès de ses homologues des autres ministères au sujet de la participation du Canada à la Francophonie. De ces consultations émerge une volonté ferme de saisir chaque occasion, lors des activités de la Francophonie internationale, de promouvoir la diversité culturelle canadienne et de susciter le plus possible la participation des représentants des communautés francophones et acadiennes.
Le MAECI a donné les exemples que nous résumons ci-dessous :
- En mai 2006, il a promu avec succès la tenue, à Saint-Boniface au Manitoba, d’une importante conférence internationale des ministres des Affaires étrangères de tous les pays de la Francophonie sur le thème La prévention des conflits et la sécurité humaine. Lors de la préparation de cette conférence, le Ministère a veillé à la participation active et à la mise en valeur de la Société franco-manitobaine dans les divers volets du Programme.
- Des représentants des provinces où l’on trouve une importante communauté francophone et des représentants d’organisations francophones importantes ont été conviés, à titre d’invités spéciaux, à se joindre à la délégation canadienne au XIe Sommet de la Francophonie qui a eu lieu à Bucarest en septembre 2006.
- Lors d’activités culturelles organisées en marge du Sommet de Bucarest, le Ministère a participé à l’exposition Bucarest francophone en contribuant à la présentation d’un kiosque de promotion d’outils pédagogiques et de formation en ligne conçus par le gouvernement de l’Ontario. Le Ministère a planifié la participation de BLOU, un très populaire groupe musical acadien de la Nouvelle-Écosse qui, entre autres, a donné deux spectacles pédagogiques sur la musique cajun devant des groupes d’élèves du Lycée Anna de Noailles de Bucarest.
Dans sa réponse à l’ébauche du suivi d’étude, le ministère du Patrimoine canadien donne plusieurs exemples du rôle qu’il a joué lors du Sommet de Bucarest en 2006 et des Ve Jeux de la Francophonie qui se sont tenus au Niger en 2005. Il précise qu’en 2008, en marge du Sommet de la Francophonie de Québec, il appuiera diverses activités de mise en valeur de la dualité linguistique. Par ailleurs, le Ministère est représenté au comité consultatif qui évaluera la participation du Canada à la Francophonie pendant la période de 2000 à 2005. Cette évaluation a été commandée par l’ACDI, et les conclusions sont attendues avant la tenue du Sommet de Québec en 2008.
Conclusion du commissaire
Le commissaire est d’avis que les consultations menées par la Direction des affaires de la Francophonie du MAECI ont établi l’existence d’une volonté ferme de saisir chaque occasion, lors des activités de la Francophonie internationale, de promouvoir la diversité culturelle canadienne et de susciter le plus possible la participation des représentants des communautés francophones et acadiennes.
Il reconnaît également que les exemples donnés par le Ministère illustrent sa volonté d’assurer une pleine représentation de la francophonie canadienne aux institutions et aux manifestations de la Francophonie internationale. Il encourage le MAECI à poursuivre ses activités dans ce domaine.
Le commissaire estime aussi que la réponse du ministère du Patrimoine canadien à l’ébauche du suivi d’étude montre son engagement envers la Francophonie. Il encourage le Ministère à poursuivre ses activités à cet égard, tout en assurant la pleine participation des communautés francophones de partout au Canada.
Suivi de la recommandation 8 Mise en œuvre
2.7 L’Organisation des États américains
Étude de 2004
- L’Organisation des États américains (OEA) regroupe 35 pays des Amériques dans un forum où quatre langues sont reconnues : l’espagnol, le portugais, le français et l’anglais.
- Le Canada joue un rôle important de promotion de la diversité culturelle et linguistique au sein de l’OEA.
- Situé à Ottawa, l’Institut pour la connectivité dans les Amériques (ICA), dont la création découle de mesures prises dans la foulée du Sommet des Amériques de 2001, a comme objectif notamment de tirer partie du succès du Canada en matière de connectivité électronique bilingue et d’exporter ce succès.
- Nous avons été surpris d’apprendre que, malgré le caractère multilingue du site Web de l’ICA, son mandat ne fait aucune mention précise de la diversité linguistique et culturelle.
- Le Commissariat invite le gouvernement canadien à profiter de toutes les occasions possibles à cet égard.
État du suivi
Recommandation 9 a) (étude de 2004)
Que dans le cadre du programme fédéral de promotion de la diversité culturelle, Patrimoine canadien participe, de concert avec le ministère des Affaires étrangères et d’autres ministères et gouvernements provinciaux responsables, à la mise en oeuvre de toutes les résolutions et recommandations en matière de diversité culturelle au sein de l’Organisation des États américains qui sont en attente depuis le Sommet de Québec de 2001.
Mesures prises par les ministères depuis 2004
Le MAECI affirme qu’afin de mettre en oeuvre le plan d’action approuvé par les chefs d’État et de gouvernement au Sommet de Québec, d’avril 2001, il a tenu à Vancouver, en 2002, et à Halifax, en 2003, des réunions rassemblant des experts de l’hémisphère. Ces réunions ont montré la valeur d’un forum permanent axé sur le dialogue à l’échelle de l’hémisphère ainsi que sur le partage d’expériences et de pratiques exemplaires dans le domaine de la promotion de la diversité culturelle.
Depuis, trois réunions des ministres de la Culture des Amériques ont eu lieu en réponse au plan d’action visant à discuter de la diversité culturelle dans l’optique d’approfondir la coopération à l’échelle de l’hémisphère dans ce domaine.
Selon Patrimoine canadien, le fait d’avoir collaboré étroitement avec la Mission permanente du Canada auprès de l’OEA et le Secrétariat général de l’OEA et d’avoir travaillé stratégiquement avec les principaux pays membres de l’OEA a permis de faire progresser les objectifs de Québec au point où, seulement cinq ans plus tard, soit en novembre 2006, la troisième réunion interaméricaine des ministres chargés de la culture avait lieu à Montréal. Il ajoute que depuis le Sommet de Québec, la diversité culturelle a occupé une place de choix dans les déclarations et les plans d’action des sommets subséquents, et que Patrimoine canadien a joué un rôle de chef de file dans ce processus.
Conclusion du commissaire
Le commissaire est d’avis que Patrimoine canadien a fourni de bons exemples de son engagement à l’égard de la mise en oeuvre des résolutions et des recommandations sur la diversité culturelle au sein de l’OEA depuis 2001. Il encourage le Ministère à poursuivre ses activités à ce chapitre et à continuer à souligner que la dualité linguistique du Canada fait partie intégrante de la diversité culturelle.
Suivi de la recommandation 9 a) Mise en œuvre
État du suivi
Recommandation 9 b) (étude de 2004)
Que Patrimoine canadien prenne, de concert avec d’autres États membres de l’OEA, les mesures qui s’imposent d’ici le 31 décembre 2004 pour intégrer pleinement la diversité linguistique dans le mandat de l’Institut pour la connectivité dans les Amériques. (ICA)
Mesures prises par le Ministère depuis 2004
Patrimoine canadien se considère comme un champion de la diversité linguistique et culturelle au sein de l’OEA. Il affirme dans sa réponse qu’il travaille à intégrer pleinement la diversité linguistique dans le mandat de l’ICA.
Le Ministère donne des exemples de sa contribution au développement des Systèmes de l’information culturelle (SIC) de l’hémisphère, qui tiennent compte entre autres de la diversité linguistique des pays participants. Le Ministère affirme que l’on a parlé de la démarche du Canada et du modèle canadien de politique culturelle en matière de promotion de la diversité linguistique lors de divers ateliers de travail des SIC. Cependant, en ce qui concerne l’objet principal de la recommandation, l’ICA, le Ministère se contente de souligner que le Canada ne peut unilatéralement en changer le mandat et les activités, mais qu’il continuera à y oeuvrer en faveur du respect et de la promotion de la diversité linguistique.
Quant au MAECI, il affirme que les renseignements généraux sur l’ICA, toutes les rubriques du menu de la page d’accueil de son site, de même que les bulletins d’information, existent en français. Les études de cas et les rapports sont résumés en français (les documents complets sont rédigés le plus souvent en espagnol, quelques fois en anglais et rarement en portugais ou en français). Un vidéoclip présentant l’ICA est annoncé en français, alors qu’il est en anglais.
Conclusion du commissaire
Bien que Patrimoine canadien déclare qu’il travaille à intégrer pleinement la diversité linguistique dans le mandat de l’ICA, il ne donne aucun exemple pour appuyer cette déclaration. Après un examen du site Web de l’ICA, le commissaire constate que le mandat de l’Institut ne fait nullement mention de la diversité linguistique.
Le commissaire prend note du fait que le site Web de l’ICA comprend du contenu dans les deux langues officielles du Canada et que des travaux ont été entrepris dans le cadre des SIC pour promouvoir le modèle canadien en matière de diversité linguistique. Cependant, les renseignements fournis par les deux ministères ne confirment pas que la diversité linguistique est pleinement intégrée dans le mandat de l’ICA.
Suivi de la recommandation 9 b) Non mise en œuvre
2.8 La Coopération économique de la zone Asie-Pacifique
Étude de 2004
- La Coopération économique de la zone Asie-Pacifique (APEC) est un forum régional de libéralisation du commerce regroupant 21 pays. L’anglais est la seule langue officielle et la seule langue de travail de l’organisation.
- La politique d’unilinguisme anglais soulève des questions quant à ses effets dans la collectivité francophone du Canada.
- Le Commissariat reconnaît que des mesures ont été prises pour rendre les initiatives et services de l’APEC accessibles à la population canadienne en français et en anglais. Il estime néanmoins qu’il est nécessaire d’évaluer les répercussions de ces mesures et d’assurer leur efficacité, de sorte que les entreprises et les entrepreneurs canadiens profitent pleinement des avantages du développement économique de la région Asie-Pacifique.
État du suivi
Recommandation 10 (étude de 2004)
Que le ministère des Affaires étrangères étudie, d’ici le 31 décembre 2004, les répercussions de la politique d’unilinguisme anglais de la Coopération économique de la zone Asie-Pacifique sur la collectivité francophone du Canada, ainsi que l’efficacité des efforts actuellement déployés en matière de communications.
Mesures prises par le Ministère depuis 2004
Dans sa réponse, le MAECI indique qu’il n’est pas au courant de plaintes formulées par le public ou le milieu des affaires canadiens sur l’absence de français à l’APEC. Il précise que les clients sont probablement au fait de la difficulté d’obtenir de la documentation en français d’un groupe international dont l’anglais est la seule langue de travail. Les clients ont remarqué les efforts du Ministère pour rendre accessible autant que possible le matériel dans les deux langues officielles du Canada, par exemple, par l’intermédiaire du site Web du Ministère.
Dans sa réponse à l’ébauche du suivi d’étude, le Ministère a fourni de nouveaux renseignements et affirme avoir examiné la situation afin de déterminer si elle avait une incidence sur la collectivité francophone du Canada et d’évaluer l’efficacité des efforts déployés en matière de communications. Selon lui, les résultats de cet exercice montrent que bon nombre de mesures ont été prises pour fournir à la collectivité francophone de l’information clé sur l’APEC au moyen du site Web du MAECI, pour recueillir des données sur l’utilisation du site Web et pour veiller au suivi des demandes et des plaintes. Le Ministère conclut qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter.
Conclusion du commissaire
Le commissaire note que la réponse du MAECI reprend les commentaires fournis en 2004. Pourtant, la recommandation demande tout simplement un examen des répercussions sur la collectivité francophone du Canada de la politique d’unilinguisme anglais de l’APEC, ainsi que de l’efficacité des efforts actuellement déployés en matière de communications. Il souhaite s’assurer que les entreprises et les entrepreneurs canadiens des deux groupes linguistiques jouissent pleinement des avantages du développement économique dans la région Asie-Pacifique.
Le commissaire prend note que, depuis la première réponse du MAECI, celui-ci a examiné la situation et que les résultats auxquels il est parvenu sont positifs, puisque des mesures ont été prises pour informer les personnes de langue française, recueillir des données sur l’utilisation du site Web et veiller aux suivis des demandes et des plaintes. Par ailleurs, le commissaire aurait souhaité que le Ministère donne quelques précisions sur la manière dont il a examiné la situation et des exemples illustrant les résultats atteints.
Suivi de la recommandation 10 Partiellement mise en œuvre
Nouvelle échéance 2 Septembre 2008, pour que le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international produise les résultats de son examen des répercussions de la politique d’unilinguisme anglais de la Coopération économique de la zone Asie-Pacifique sur la collectivité francophone du Canada. |
2.9 Les missions commerciales
2.9.1 Le respect des droits linguistiques des représentants du secteur privé
Étude de 2004
- Depuis 1994, le MAECI a organisé plus d’une vingtaine de missions d’Équipe Canada et de missions commerciales. Un représentant du Commissariat a accompagné la mission commerciale du Canada au Chili en 2003.
- La participation du Commissariat nous a permis d’observer que le MAECI comprend son obligation de fournir des services et des renseignements en français et en anglais aux participants canadiens.
- Les autres institutions fédérales participantes ont cependant présenté au moins un exposé en anglais seulement, pendant lequel aucune interprétation simultanée n’était fournie.
État du suivi
Recommandation 11 (étude de 2004)
Que, lors de chaque mission commerciale, le ministère des Affaires étrangères rappelle aux ministères et aux organismes participants qu’ils doivent assurer en tout temps le respect des droits linguistiques des représentants du secteur privé.
Mesures prises par le Ministère depuis 2004
Dans sa réponse, MAECI déclare qu’il continue à promouvoir l’utilisation des deux langues officielles et qu’il s’efforce d’offrir des services en anglais et en français à tous ses clients, qu’ils soient du secteur privé ou non. Ces efforts visent tous les aspects des services du MAECI, y compris les missions commerciales.
Le Ministère ajoute que toute la documentation, sur support papier ou électronique, est offerte en français et en anglais.
Les partenaires du MAECI qui participent à l’initiative du Délégué commercial virtuel (Patrimoine canadien, Agriculture et Agroalimentaire Canada, Exportation et développement Canada et la Corporation commerciale canadienne) ont accepté d’offrir l’ensemble du contenu du site dans les deux langues officielles. [Le Délégué commercial virtuel est un site Web du MAECI qui fournit des renseignements, des contacts et des services aux intervenants intéressés au commerce international.]
Conclusion du commissaire
Le Commissaire est d’avis que le Ministère a fourni suffisamment de renseignements indiquant qu’il a donné suite à la recommandation. Il le presse de poursuivre ses efforts afin que les droits linguistiques des participants du secteur privé aux missions commerciales soient respectés en tout temps.
Suivi de la recommandation 11 Mise en œuvre
2.9.2 Les priorités du commerce international
Étude de 2004
- Les missions commerciales qui ont un caractère culturel s’effectuent sous les auspices du programme Routes commerciales de Patrimoine canadien. On nous assure que la dualité linguistique fait partie intégrante de ce programme, dont l’un des objectifs est le « renforcement du positionnement international des produits et services culturels canadiens de langue française et anglaise ».
- La composition d’autres types de missions commerciales dépend largement des entreprises ou des secteurs industriels visés. La dualité linguistique est généralement considérée comme ayant peu d’importance dans ce contexte.
- Cependant, l’une des priorités d’Équipe Canada et des missions commerciales du Canada vise la participation de certaines populations, comme les jeunes, les Autochtones et les femmes entrepreneures. Nous ne doutons pas du bien-fondé de répondre aux besoins de ces groupes. Cependant, si le Ministère a ciblé certains groupes, il pourrait aussi tenir compte de la dimension linguistique du secteur commercial canadien, au-delà des industries des arts et de la culture.
- Les communautés de langue officielle en situation minoritaire du Canada ne font pas partie des groupes de population visés par le Service des délégués commerciaux du MAECI.
État du suivi
Recommandation 12 (étude de 2004)
Que le ministère du Commerce international examine ses priorités, d’ici le 31 décembre 2004, pour s’assurer qu’elles tiennent intégralement compte de la dualité linguistique et modifie ses programmes en conséquence, y compris ceux touchant les missions commerciales.
Mesures prises par le Ministère depuis 2004
Dans sa réponse, le MAECI indique que chaque mission continue à utiliser un plan d’activités individuel. Les missions établissent leur plan d’activités en fonction de trois facteurs : les possibilités d’affaires, les intérêts canadiens et l’expertise canadienne.
Le MAECI commente également la déclaration du Commissariat formulée dans l’étude de 2004 qui mentionne que les communautés de langue officielle en situation minoritaire au Canada sont absentes des groupes de population visés par les priorités du Service des délégués commerciaux du Canada. Le Ministère affirme que les trois groupes de la population (les jeunes Canadiens, les Autochtones et les femmes entrepreneures) constituent un objectif, non pas des groupes cibles. La désignation de ces groupes n’a pas d’incidence sur le plan d’activités en tant que tel. Les populations de langue officielle du Canada qui cadreraient dans le plan d’activités d’une mission en particulier (p. ex., sous la rubrique des occasions d’affaires), pourraient être visées.
Le Ministère ajoute que les six services de base du Service des délégués commerciaux (SDC) font actuellement l’objet d’un examen. Il est trop tôt pour connaître la portée des prochains changements qui seront apportés aux services offerts, mais il est certain que la promotion et l’utilisation des deux langues officielles resteront au coeur des activités du SDC.
Le Ministère souligne qu’il est important de noter qu’il a été divisé, puis réunifié à la suite de la promulgation de deux décrets depuis décembre 2004. Par conséquent, au cours de cette période, le processus de planification des activités n’a pas été aussi soutenu qu’auparavant.
Le MAECI affirme que les mesures visant à promouvoir la dualité linguistique dans les missions ne consistent pas uniquement à produire la documentation et la correspondance dans les deux langues officielles. Par exemple, les missions comptent des employés canadiens parfaitement bilingues; les réunions, séminaires, conférences et colloques ont lieu dans les deux langues officielles; et les associations d’industries qui traitent avec les missions commerciales ont accès à un service bilingue en ligne grâce auquel elles obtiennent des renseignements à jour sur les secteurs commerciaux et les tendances des marchés.
Le Ministère ajoute que : « Le MAECI a récemment mis en oeuvre la Stratégie commerciale mondiale, approuvée par le Cabinet, qui vise à favoriser pour le Canada l’investissement bilatéral et à aider les entreprises canadiennes à profiter des occasions d’affaires offertes sur les marchés internationaux. Il est possible d’intégrer à ce cadre la promotion de la dualité linguistique canadienne à l’échelle internationale. Par exemple, une formation plus poussée comportant une formation en langues officielles sera offerte au besoin à tous les délégués commerciaux. Cependant, la promotion de l’accès aux marchés vise les deux collectivités linguistiques. »
Conclusion du commissaire
Le commissaire estime que la réponse du Ministère n’indique pas qu’il a donné suite à la recommandation d’examiner ses priorités. Comme le Ministère déclare que « la promotion et l’utilisation des deux langues officielles resteront au coeur des activités du Service des délégués commerciaux », il s’attend à ce que l’examen en cours en témoigne de façon explicite.
Le commissaire estime que la Stratégie commerciale mondiale devrait intégrer pleinement la promotion de la dualité linguistique et note à cet égard que le Ministère affirme simplement qu’il est « possible » d’intégrer à ce cadre la promotion de la dualité linguistique.
Suivi de la recommandation 12 Partiellement mise en œuvre
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