Rapport sur le forum de discussion au Manitoba sur le continuum des possibilités d’apprentissage en langue seconde

 

Suivi de l’étude Deux langues, tout un monde de possibilités : L’apprentissage en langue seconde dans les universités canadiennes

Introduction

L’étude du commissaire aux langues officielles intitulée Deux langues, tout un monde de possibilités : L’apprentissage en langue seconde dans les universités canadiennes, publiée en octobre 2009, formait la trame de fond pour un forum de discussion organisé en collaboration avec Canadian Parents for French – Manitoba. Ce forum faisait suite à une série de tables rondes organisées dans les quatre provinces de l’Atlantique, en mars 2010. Le but de ce forum était de discuter des enjeux soulevés dans l’étude et d’amorcer un dialogue avec les participants dans le but d’améliorer les possibilités d’apprentissage en langue seconde dans les universités du Manitoba.

L’étude

En 2007, le Commissariat a entrepris une étude d’envergure afin d’élargir les connaissances sur les possibilités d’apprentissage offertes en langue seconde dans les universités canadiennes et de déterminer les bonnes pratiques existantes, les défis et les possibilités d’amélioration.
L’étude a démontré que, même si la grande majorité des établissements offre des programmes de langue seconde, d‘importantes lacunes subsistent. Comme les approches privilégiées par les universités peuvent varier en fonction de leur contexte, l’étude a déterminé plusieurs secteurs d’intervention prioritaires :

  • augmenter le nombre de possibilités d’apprentissage intensif en langue seconde;
  • exploiter le plein potentiel des établissements de langue minoritaire;
  • améliorer les partenariats, la collaboration et l’utilisation de la technologie; 
  • augmenter le nombre d’échanges et les possibilités d’utiliser la langue seconde en situation réelle.


Dans l’étude, le commissaire a aussi formulé des recommandations concrètes à l’intention des gouvernements et des universités et a émis des suggestions pour de futures études. Selon le commissaire, il est crucial de créer un réel continuum d’apprentissage en langue seconde de qualité, et ce, de l’école primaire au marché du travail. Afin de pouvoir mettre en place un tel continuum, le commissaire croit que les universités doivent offrir une plus grande gamme de possibilités d’apprentissage qui répondent aux besoins de leurs étudiants.

Le forum de discussion

Le forum de discussion a eu lieu le 17 novembre 2010, dans les locaux du Collège universitaire de Saint-Boniface. Près de 40 participants ont participé à la discussion. Le groupe comprenait :

  • des représentants du Collège universitaire de Saint-Boniface, de la University of Manitoba, de la University of Winnipeg et de la Brandon University;  
  • des représentants du gouvernement du Manitoba, notamment du ministère de l’Éducation et du Secrétariat aux affaires francophones;
  • des représentants de l’Association manitobaine des directrices et directeurs des écoles d’immersion française;
  • des représentants de Canadian Parents for French;
  • des représentants de conseils scolaires et d’écoles;
  • des enseignants de langue seconde;
  • des représentants de l’Association canadienne des professeurs de langues secondes et de l’Association canadienne des professeurs d’immersion;
  • une représentante de Patrimoine canadien;
  • un étudiant représentant le Conseil jeunesse provincial;
  • un étudiant du niveau de la maîtrise; 
  • une représentante de l’Association des juristes d’expression française du Manitoba inc.;
  • un représentant de la Société franco-manitobaine.


La discussion s’est entamée avec un mot de bienvenue de Paulette Vielfaure Dupuis, vice-présidente de Canadian Parents for French – Manitoba. Michelle Freynet, représentante du commissaire dans la région du Manitoba et de la Saskatchewan ainsi qu’animatrice du forum de discussion, a par la suite présenté le contexte et les objectifs de la séance, soit :

  • amorcer une réflexion sur les enjeux soulevés dans l’étude;
  • porter une attention particulière à certaines recommandations préalablement déterminées;
  • initier un dialogue avec les intervenants clés, afin de voir comment il serait possible d’aller de l’avant, à l’échelle provinciale, pour améliorer les possibilités d’apprentissage en langue seconde dans les universités du Manitoba.


Le commissaire aux langues officielles a ensuite souhaité la bienvenue aux participants. Dans une courte allocution, il a réitéré le rôle important que doivent jouer les universités canadiennes dans le continuum des possibilités d’apprentissage en langue seconde. Ce rôle est d’autant plus pertinent en période économique difficile et dans un contexte de renouvellement de la fonction publique canadienne, alors que les étudiants démontrent un intérêt croissant à se joindre à la fonction publique fédérale. Selon le commissaire, ce contexte particulier et les limites du modèle de formation linguistique de la fonction publique fédérale devraient inciter les universités à mieux outiller leurs étudiants pour une carrière fructueuse au sein de la fonction publique fédérale.
À la suite de l’allocution du commissaire, les divers participants se sont présentés et ont donné les raisons pour lesquelles ils se sentaient interpellés par les sujets traités dans l’étude. Ce tour de table a fait ressortir la diversité des individus et des groupes qui s’intéressent à la question ainsi qu’à plusieurs des enjeux soulevés dans l’étude. Le tour de table a été suivi d’une présentation de Marie-Christine Monchalin, analyste au Commissariat, sur les grandes conclusions de l’étude. La présentation a préparé le terrain pour les discussions qui ont suivi.  

Les recommandations choisies pour fins de discussion étaient les suivantes :

Recommandation 3 : Création d’un nouveau fonds

Le commissaire aux langues officielles recommande au gouvernement du Canada ainsi qu’aux gouvernements provinciaux et territoriaux de créer un nouveau fonds visant à offrir une aide financière aux universités afin que celles-ci élaborent et mettent en œuvre de nouvelles initiatives destinées à améliorer les possibilités d’apprentissage en langue seconde. Cependant, ce fonds ne devrait pas avoir pour effet de diminuer le soutien actuel ni le besoin de soutien supplémentaire des établissements de langue minoritaire et des établissements bilingues.

Recommandation 5 : Adoption de mesures

Le commissaire aux langues officielles recommande aux établissements individuels d’élaborer des stratégies et des plans d’action destinés à améliorer les possibilités d’apprentissage en langue seconde, en fonction de leur propre situation et de leur propre contexte.

Recommandation 9 : Poursuite des études

Le commissaire aux langues officielles recommande aux gouvernements, aux universités, au secteur privé et aux autres organismes de mener d’autres recherches sur l’apprentissage en langue seconde à l’université.

Bien que ces recommandations n’aient pas dicté le déroulement des discussions, elles constituaient néanmoins un point de départ. De manière générale, les discussions ont porté sur les divers enjeux qui ont été soulevés dans l’étude, sur les expériences des participants en lien avec ces questions et sur les pistes envisageables pour améliorer les possibilités d’apprentissage en langue seconde dans les universités du Manitoba.

Principaux enjeux soulevés lors de la discussion

Pourquoi l’apprentissage en langue seconde?

Plusieurs participants ont réitéré un constat de l’étude selon lequel les étudiants poursuivent leur apprentissage en langue seconde surtout en raison de l’épanouissement personnel que cela peut leur apporter. Dans un contexte de mobilité internationale accrue, il semble maintenant naturel pour les étudiants d’apprendre et de maîtriser au moins deux langues. Plusieurs participants étaient donc d’avis qu’il ne faut pas se limiter au discours utilitaire qui préconise l’apprentissage des langues uniquement comme un atout professionnel, mais aussi insister sur la satisfaction personnelle que peut apporter un tel atout.
Plusieurs étaient d’accord qu’une telle approche pouvait également inciter les étudiants à utiliser dans leur quotidien les compétences linguistiques acquises. D’autres ont soulevé la dimension identitaire canadienne de l’apprentissage de la langue seconde et ont invité les différents intervenants à promouvoir cet aspect de l’apprentissage. 

L’importance de la formation des enseignants de langue seconde

La demande relative aux possibilités d’apprentissage en langue seconde au niveau universitaire ne provient pas uniquement de la fonction publique fédérale et de la fonction publique manitobaine. Partout à travers la province, les écoles peinent à combler les postes d’enseignants de langue seconde. De plus, les compétences linguistiques varient grandement d’un enseignant à l’autre, tant dans les programmes de français de base que dans les programmes d’immersion.

Selon les participants, ces enjeux démontrent la nécessité d’avoir des programmes universitaires de qualité qui forment des enseignants possédant les compétences langagières adéquates. Les enseignants actuels et futurs devraient également, dans la mesure de possible, avoir la possibilité de parfaire leurs compétences langagières, notamment dans le cadre de stages d’enseignement rémunérés.  

La décision des jeunes de poursuivre leur apprentissage en langue seconde au niveau universitaire est souvent intimement liée aux enseignants qu’ils côtoient tout au long de leur cheminement scolaire. Ainsi, selon les participants, en offrant aux futurs enseignants des programmes universitaires de qualité, ils seront plus susceptibles d’offrir aux élèves un environnement d’apprentissage où le français est valorisé dès un très jeune âge.

Les possibilités d’échanges

Une grande majorité des participants était d’avis que l’apprentissage de la langue seconde en classe devrait être jumelé avec la possibilité de vivre une expérience d’immersion dans cette langue. Selon les participants, puisqu’une langue est intimement liée à une culture, les échanges font de l’apprentissage de la langue seconde une expérience réelle. Les échanges, particulièrement dans le contexte canadien, sont également un excellent moyen de démystifier l’apprentissage de la langue seconde, car, selon certains participants, il ne faut pas négliger la peur de l’échec comme facteur pouvant décourager certains étudiants de poursuivre leur apprentissage.

Plusieurs participants ont vanté les mérites du programme fédéral Explore qui offre aux participants une expérience authentique en langue seconde. D’autres ont démontré un intérêt envers la recommandation du commissaire pour la mise sur pied d’un programme similaire au programme Erasmus, qui favorise les échanges entre universités européennes. Pour d’autres encore, il faut non seulement offrir des possibilités d’échanges aux universitaires, mais également aux élèves du secondaire. Ce type d’échange peut souvent susciter chez les élèves le désir de poursuivre leur apprentissage dans une langue seconde au niveau universitaire.

Cependant, certains participants semblaient quelque peu inquiets de la fragilité de programmes comme Explore. Au cours des dernières années, la durée de ce programme a été réduite de six à cinq semaines, un changement que plusieurs ont déploré. Tous étaient d’accord que ces types de programme sont grandement appréciés par les jeunes et doivent être bonifiés afin de les rendre accessibles à un plus grand nombre. 

Réintroduire des exigences linguistiques ou non?

Un enjeu contentieux, soulevé à plusieurs reprises durant les discussions, portait sur la réintroduction des exigences linguistiques en langue seconde au niveau secondaire et  universitaire. Selon certains participants, dans un pays officiellement bilingue, il est nécessaire d’envoyer un message clair à l’ensemble du système scolaire quant à l’importance de connaître les deux langues officielles. Les participants étaient d’avis que les exigences existantes au niveau secondaire en sciences et en mathématiques véhiculent un message clair quant à l’importance de ces matières. À l’inverse, le maintien du statu quo à l’égard de l’apprentissage de la langue seconde contribue, selon certains, à ce que le français perde du terrain dans l’ensemble des priorités des élevées.

Par ailleurs, selon d’autres participants, des exigences semblables imposées dans le passé n’ont pas nécessairement eu les effets escomptés. Ils affirment que l’adoption de ce type d’exigences ne nourrit pas nécessairement l’intérêt pour l’apprentissage de la langue et ne permet pas de sensibiliser les jeunes à la valeur ajoutée personnelle et professionnelle que peut représenter l’apprentissage des deux langues officielles du pays. De plus, en raison de l’inégalité quant à l’accès et à la qualité des programmes existants à travers le pays, l’imposition de ce type d’exigences peut entraîner certaines préoccupations au chapitre de l’équité. Selon ces participants, il faut plutôt mettre l’accent sur la promotion auprès des jeunes pour les sensibiliser aux avantages qui découlent de l’apprentissage de l’autre langue officielle du pays.

Comment articuler la collaboration interuniversitaire?

Il semblait y avoir de la part des représentants universitaires présents une certaine ouverture envers une collaboration interuniversitaire accrue, laquelle pourrait s’articuler de diverses façons. Une telle collaboration pourrait prendre avantage des réseaux existants, tels que l’Association des universités de la francophonie canadienne et le Réseau des cégeps et des collèges francophones du Canada. Ces regroupements peuvent constituer une excellente plateforme pour discuter d’enjeux similaires qu’expérimentent leurs membres.  

Un modèle intéressant, mentionné au cours des discussions, est celui du Consortium national de formation en santé. Bien que ce modèle s’applique uniquement aux universités qui offrent de la formation en français dans le domaine de la santé, il constitue un bon exemple de collaboration interuniversitaire et pourrait servir de modèle pour établir un tel mécanisme en matière d’apprentissage en langue seconde. 

L’étude du droit semblait faire l’objet d’un certain consensus quant à la nécessité d’accroître la collaboration dans ce domaine. En effet, au Manitoba, l’accès à la justice en français demeure un enjeu important, et tous les jeunes ne désirent pas nécessairement déménager à Ottawa ou à Moncton pour entreprendre leurs études de common law en français.

Un bon exemple de collaboration dans ce domaine est le cours de terminologie juridique en français maintenant offert à la University of Manitoba en collaboration avec le Collège universitaire de Saint-Boniface. Il s’agit là d’un bel exemple de collaboration entre un établissement de langue anglaise et un établissement de langue française. Le Manitoba est privilégié d’avoir un établissement francophone, comme le Collège universitaire de Saint-Boniface, qui possède une expertise en langue française en matière de terminologie juridique. Cette institution, selon certains, devrait être au cœur des efforts de collaboration dans cette province.  

D’autre part, la collaboration accrue ne doit pas se limiter uniquement à la collaboration interuniversitaire. Elle doit également comprendre une plus grande collaboration au sein même des établissements. En effet, certains participants déploraient que l’offre de cours d’apprentissage de la langue seconde ou en langue seconde est souvent perçue comme étant uniquement la responsabilité des facultés des arts ou d’éducation. Toutefois, comme soulevé à plusieurs reprises, la valeur ajoutée de maîtriser les deux langues officielles est pertinente dans plusieurs domaines et devrait donc être reflétée dans un plus grand éventail de programmes.

Comment aller de l'avant?

Il semblait y avoir un consensus chez les participants à l’égard de la recommandation du commissaire préconisant une augmentation du financement pour améliorer les possibilités d’apprentissage en langue seconde au niveau universitaire. Cependant, une telle mesure soulève plusieurs questions quant à la meilleure façon de distribuer les fonds. Est-il plus efficace de les diriger vers des universités qui offrent actuellement plusieurs programmes de langue seconde ou faudrait-il plutôt favoriser les universités qui en offrent peu?

Les participants semblaient s’entendre sur le fait que les compétences linguistiques et les besoins des élèves sont très variés. Les universités doivent donc offrir une gamme de cours et de programmes afin de mieux répondre aux besoins de leur clientèle. Alors que les universités francophones et bilingues ont un rôle de premier plan à jouer en ce sens, elles ne sont pas les seules. En effet, ce ne sont pas tous les élèves qui ont les compétences langagières et la confiance nécessaires pour poursuivre leurs études dans un milieu entièrement francophone. Les universités anglophones doivent donc également être capables d’offrir certaines possibilités aux élèves qui désirent poursuivre leur apprentissage. Selon certains, les universités devraient miser sur le potentiel des étudiants qui ont suivi des programmes de français de base en leur donnant des occasions de développer leurs compétences. Qui plus est, ces programmes offerts aux niveaux primaire et secondaire devraient être plus valorisés, d’autant plus qu’ils sont les plus fréquentés.   

Pour certaines universités, surtout celles de petite taille, la question de la demande des étudiants pour les possibilités d’apprentissage en langue seconde demeure problématique. À titre d’exemple, la Brandon University, située dans le sud-ouest manitobain, reçoit peu de demandes en ce sens. Selon le représentant de la Brandon University le gouvernement doit trouver une façon de promouvoir les bénéfices de l’apprentissage du français dans des régions majoritairement anglophones. Les moyens pour y arriver risquent d’être différents de ceux utilisés dans des régions plus bilingues.

En ce sens, certains participants ont mentionné l’importance d’utiliser un langage plus valorisant et positif afin de contrer certaines perceptions négatives envers l’apprentissage des deux langues officielles. Le langage utilisé a souvent une incidence directe sur l’interprétation qui en découle. Certains participants ont critiqué l’utilisation notamment de l’expression « français langue seconde ». Cette expression suppose une certaine hiérarchie des langues et relègue le français au statut de langue de seconde classe. Selon certains participants, l’utilisation de l’expression « français langue officielle » refléterait mieux l’égalité des deux langues officielles au Canada et aurait comme effet de valoriser son apprentissage.

Puisque le Protocole d’entente relatif à l’enseignement dans la langue de la minorité et à l’enseignement de la langue seconde prendra fin en 2013, il a été suggéré d’exercer plus de pression lors de la prochaine ronde de discussion afin que le potentiel des universités en matière d’apprentissage de la langue seconde soit davantage exploité. Ces discussions pourraient constituer une belle occasion de passer plusieurs des messages véhiculés dans le cadre de ce forum. Certains participants ont mentionné qu’il serait bénéfique que l’initiative qui remplacera la Feuille de route pour la dualité linguistique canadienne 2008-2013 : Agir pour l'avenir contienne également des initiatives touchant directement les universités.

Malgré les nombreux défis de financement auxquels font face les universités canadiennes, il semblait y avoir un consensus chez les participants pour que cette rencontre ne soit que le début d’un dialogue plus soutenu. À titre d’exemple, les représentants des universités se sont engagés à faire rapport des discussions à leurs présidents, pour que ceux-ci en soient bien informés. Le dialogue doit se poursuivre avec les personnes clés, tant aux niveaux primaire, secondaire qu’universitaire, afin d’assurer un continuum cohérent en matière d’apprentissage en langue seconde au Manitoba.

Conclusion

Le forum sur le continuum des possibilités d’apprentissage en langue seconde organisé en collaboration avec Canadian Parents for French – Manitoba s’est avéré très efficace pour réunir un nombre impressionnant de participants ayant des perspectives variées et pour discuter de l’apprentissage en langue seconde dans les universités manitobaines. En se servant de l’étude Deux langues, tout un monde de possibilités : L’apprentissage en langue seconde dans les universités canadiennes comme toile de fond, les participants ont entamé le dialogue sur l’amélioration du continuum des possibilités d’apprentissage en langue seconde dans le contexte manitobain.

Le Manitoba possède une histoire riche en matière de dualité linguistique. Il faut maintenant bâtir sur cette histoire afin d’offrir aux jeunes la possibilité de se prévaloir de la richesse que peut leur apporter l’apprentissage des langues officielles du pays. En dépit des nombreux défis entourant l’apprentissage en langue seconde au niveau universitaire, les participants étaient optimistes que des mesures concrètes peuvent être prises pour améliorer l’offre, l’accès et la qualité des possibilités d’apprentissage.

Toutes les personnes présentes ont convenu que l’établissement d’un dialogue continu avec l’ensemble des parties concernées est essentiel pour aller de l’avant. Elles ont reconnu que des progrès pouvaient se réaliser localement, et ce, avec la contribution d’acteurs locaux. Il est à espérer que les participants continueront d’être des agents de changement, afin que les jeunes manitobains puissent accéder à un continuum des possibilités d’apprentissage en langue seconde de qualité de l’école primaire à l’université.