Créer un milieu de travail inclusif sur le plan linguistique : astuces de leadership

Qu’est-ce que l’insécurité linguistique en langues officielles?

L’insécurité linguistique en français ou en anglais renvoie à l’idée que les gens ne sont pas à l’aise d’utiliser ces langues, qu’il s’agisse de leur première ou de leur seconde langue officielle.

L’insécurité linguistique peut avoir de réelles répercussions sur les employés de la fonction publique; dans notre sondage mené auprès de 11 000 fonctionnaires fédéraux, les répondants qui ont éprouvé de l’insécurité linguistique ont mentionné qu’ils s’étaient sentis jugés, gênés, hésitants ou désolés.

Le saviez-vous?

De manière générale, au titre de la partie V de la Loi sur les langues officielles, les fonctionnaires ont le droit de travailler dans l’une ou l’autre langue officielle dans la région de la capitale nationale, au Nouveau-Brunswick et dans les régions bilingues du Québec et de l’Ontario.

Tout le monde a un rôle à jouer dans la création d’un milieu de travail inclusif sur le plan linguistique, et les dirigeants peuvent réellement donner le ton. En utilisant les deux langues officielles et en encourageant les autres à faire de même, vous contribuez à créer les conditions propices à une culture organisationnelle qui valorise le français et l’anglais de manière égale, ce qui permet de renforcer la sécurité linguistique dans la fonction publique du Canada. 

Raymond Théberge, commissaire aux langues officielles

Les dix meilleures pratiques pour les leaders

  1. Utilisez activement le français et l’anglais lorsque vous vous adressez aux employés et faites part des difficultés et des expériences que vous avez vécues dans l’apprentissage de votre seconde langue officielle.
  2. Encouragez les employés à s’exercer à utiliser leur seconde langue officielle au travail.
  3. Encouragez les employés à utiliser la langue non prédominante au travail, que ce soit au bureau ou en télétravail, dans les réunions ou dans les situations informelles, comme les discussions avec des collègues.
  4. Encouragez les employés à soumettre des documents et à rédiger des courriels et des messages dans la langue la moins utilisée au travail.
  5. Donnez aux employés l’accès à de la formation, à des possibilités d’apprentissage de leur seconde langue officielle ainsi qu’à des occasions d’amélioration et de maintien de leurs acquis, notamment en veillant à ce qu’un budget soit prévu à cet effet et à ce que la charge de travail du personnel soit gérable.
  6. Sensibilisez le personnel au fait que de nombreux employés peuvent vouloir utiliser la langue non prédominante au travail, qu’il s’agisse de leur première ou de leur seconde langue officielle.
  7. Sensibilisez le personnel au fait que de nombreux employés peuvent comprendre leur seconde langue officielle même s’ils ne la parlent pas nécessairement et normalisez la possibilité, pour les francophones et les anglophones, de discuter entre eux dans leur première langue officielle respective. (N’oubliez pas : les personnes qui occupent un poste de direction, de supervision ou de prestation de services au personnel sont tout de même tenues d’utiliser la langue officielle préférée des employés dans les régions visées par la partie V.)
  8. Encouragez les apprenants de langue seconde à demander à des collègues de les aider à s’exercer.
  9. Encouragez les employés à éviter de passer à la première langue officielle des apprenants de langue seconde qui tentent de s’exercer.
  10. Découragez la pratique consistant à surcorriger ou à commenter fréquemment le français ou l’anglais imparfait d’un apprenant de langue seconde. Normalisez les erreurs dans le processus d’apprentissage.

Vous pouvez également encourager votre ministère à se pencher sur notre rapport sur l’insécurité linguistique et à participer à l’exercice du Modèle de maturité des langues officielles du Commissariat aux langues officielles. Une section entière est consacrée à la langue de travail.

Date de modification :
2023-01-12