Table des matières
Le Commissariat aux langues officielles a confié l’étude à sa Direction des politiques et de la recherche et à PRA Inc. Les principaux chercheurs et contributeurs sont Robert Talbot, François Dumaine, Nicholas Borodenko, Jeannette Yameogo, Stéphanie Jolette et Véronique Boudreau. Le projet a aussi bénéficié de l’apport et de la contribution de plusieurs autres employés du Commissariat et de PRA.
Survol
Ces dernières années, l’insécurité linguistique est devenue un sujet de préoccupation important pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire, pour les jeunes Canadiens, pour les défenseurs de l’enseignement de la langue seconde et, comme le présent rapport aidera à le montrer, pour les fonctionnaires du gouvernement fédéral également1.
L’insécurité linguistique peut se décrire comme le sentiment de malaise, d’inconfort ou d’anxiété ressenti lorsqu’on utilise ou tente d’utiliser sa première langue ou une langue seconde à cause de divers facteurs : environnement, perceptions, relations interpersonnelles, organisation et dimension culturelle et sociale. Elle peut avoir un effet négatif sur la confiance ou l’aisance de la personne lorsqu’il s’agit d’utiliser une certaine langue, par exemple, et le locuteur peut avoir l’impression que, s’il s’exprime dans une langue donnée, il risque de déranger les autres ou de déroger aux normes et principes établis. L’insécurité linguistique peut aussi avoir d’autres répercussions négatives en décourageant l’utilisation d’une langue, au risque d’une érosion de la capacité de l’employer, d’une perte de confiance dans la maîtrise de la langue et même d’une perte du sens de la liberté de l’utiliser, y compris en milieu de travail2.
Dans quelle mesure les fonctionnaires du Canada pourraient-ils ressentir une insécurité linguistique? Comment pouvons-nous les aider à se sentir plus à l’aise d’utiliser les deux langues officielles, le français et l’anglais, en milieu de travail?
Une partie de la réponse peut venir des fonctionnaires du gouvernement fédéral, eux-mêmes, à qui on peut demander s’ils se sentent parfois mal à l’aise d’utiliser le français ou l’anglais au travail et, dans l’affirmative, pourquoi et comment, selon eux, les institutions fédérales peuvent les aider à surmonter cette difficulté.
Dans cette optique, le commissaire aux langues officielles du Canada (le commissaire) a confié à son équipe de recherche, en collaboration avec le cabinet de recherche privé PRA Inc., le mandat de mener un sondage exploratoire sur l’insécurité linguistique dans le milieu de travail du gouvernement fédéral. L’une des principales responsabilités du commissaire est de promouvoir l’égalité de statut et l’usage du français et de l’anglais dans la fonction publique afin que les fonctionnaires du gouvernement fédéral puissent travailler et servir les Canadiens dans les deux langues officielles.
Le sondage s’adressait aux fonctionnaires du gouvernement fédéral situés dans des régions où ils ont le droit de travailler dans la langue officielle de leur choix et où les institutions fédérales ont l’obligation de veiller à ce que le milieu de travail soit « propice à l’usage effectif des deux langues officielles », comme le précise la partie V de la Loi sur les langues officielles. Les régions visées par cette obligation sont maintenant appelées les régions du Canada désignées bilingues aux fins de la langue de travail, ou « régions visées par la partie V ».
Aux fins du présent rapport, les régions visées par la partie V sont regroupées en quatre catégories :
- la région de la capitale nationale, qui englobe Ottawa et Gatineau;
- le Nouveau-Brunswick;
- les régions bilingues du Québec (à l’extérieur de la région de la capitale nationale);
- les régions bilingues de l’Ontario (à l’extérieur de la région de la capitale nationale).
Le sondage a été mené en ligne du 6 au 25 mars 2019 et a suscité un vif intérêt. Des invitations comprenant un lien ouvert vers le sondage ont été envoyées aux champions des langues officielles des institutions fédérales et aux personnes responsables des langues officielles afin qu’ils les transmettent aux employés travaillant dans les quatre régions de leurs ministères et organismes respectifs. Au total, 10 828 questionnaires de sondage ont été remplis par des employés provenant de près d’une centaine d’institutions fédérales situées dans les régions visées par la partie V. Le Commissariat aux langues officielles (le Commissariat) et PRA tiennent à remercier les champions et les personnes responsables des langues officielles de leur appui, ainsi que tous ceux qui ont généreusement pris le temps de participer au sondage.
Les répondants devaient préciser leur « première langue officielle », soit le français ou l’anglais. Aux fins du présent rapport, le terme « francophone » désigne tous les répondants qui ont choisi le français et le terme « anglophone », tous ceux qui ont choisi l’anglais. On a demandé aux répondants où ils travaillaient, dans quelles langues ils préféraient travailler, quelles étaient leurs compétences en français et en anglais, et quelles langues leurs collègues, leurs superviseurs et la haute direction avaient tendance à utiliser. On leur a ensuite demandé s’ils s’étaient déjà sentis ou se sentiraient mal à l’aise d’utiliser le français ou l’anglais dans le cadre de leur emploi actuel3. On a demandé à ceux qui ont répondu « oui » ou qui n’étaient pas certains s’ils s’étaient déjà sentis ou risquaient de se sentir mal à l’aise s’ils demandaient à être supervisés dans la langue, s’ils écrivaient dans cette langue ou s’ils la parlaient au travail, et dans l’affirmative, pour quelle raison. Les répondants ont aussi été invités à expliquer comment on pourrait aider les employés à se sentir plus à l’aise d’utiliser le français ou l’anglais au travail. Des questions à caractère démographique et exploratoire ont également été posées, et on a demandé aux répondants s’ils souhaitaient prendre part à d’éventuelles discussions de suivi.
Comme le sondage a utilisé un échantillon non probabiliste, les résultats ne peuvent être interprétés que comme étant le reflet des points de vue et des expériences des répondants eux-mêmes; ils ne peuvent pas être étendus à la population cible et il est impossible de calculer une marge d’erreur. Cela dit, l’échantillon de sondage était très important et a offert de nombreuses possibilités d’analyse.
Il importe également de signaler que le questionnaire ne s’adressait pas aux fonctionnaires qui travaillent à l’extérieur des régions visées par la partie V. Par conséquent, les résultats du sondage sont expressément liés aux régions visées par la partie V, qui sont des endroits où les deux langues officielles sont particulièrement présentes, non seulement au travail, mais aussi dans la communauté en général. Le Commissariat reconnaît que les langues officielles sont au cœur du travail de nombreux fonctionnaires du gouvernement fédéral partout au Canada, à l’intérieur et à l’extérieur des régions visées par la partie V. Par conséquent, en plus de présenter en détail les résultats du sondage concernant les fonctionnaires des régions visées par la partie V, le rapport comprend également une section spécialement consacrée aux fonctionnaires qui travaillent à l’extérieur des régions visées par la partie V.
Le rapport se divise en trois chapitres :
- Ce que nous avons entendu globalement : principales constatations tirées des résultats du sondage
- Ce que nous avons entendu de la part des régions : réactions des régions non visées par la partie V et résultats détaillés du sondage dans les régions visées par la partie V
- Ce que nous avons appris et ce que nous devons approfondir : possibilités de renforcement de la sécurité linguistique dans le milieu de travail du gouvernement fédéral et autres possibilités de recherche
Le rapport comprend également les annexes suivantes :
- Une description détaillée de la méthodologie, de la portée et des limites du sondage
- Le questionnaire de sondage dans son intégralité
On espère que les résultats de l’étude intéresseront les fonctionnaires, les responsables du gouvernement fédéral et les décideurs (y compris ceux qui ont la responsabilité particulière de promouvoir l’égalité et l’usage du français et de l’anglais dans leurs institutions), les chercheurs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du gouvernement, et tous les Canadiens qui s’intéressent à la promotion des langues officielles dans la société canadienne.
Chapitre I. Ce que nous avons entendu globalement : principales constatations tirées des résultats du sondage
Bien que les résultats du sondage varient selon les régions, certaines constatations clés ressortent des résultats globaux (les résultats régionaux sont présentés en détail au chapitre II). Ces constatations clés, notamment en ce qui concerne les difficultés et les possibilités générales, aideront à cerner les moyens de remédier à l’insécurité linguistique dans le milieu de travail du gouvernement fédéral (il en est question au chapitre III).
Les principaux résultats du sondage se résument ainsi :
- Les langues officielles sont importantes pour les fonctionnaires qui travaillent partout au Canada.
- Des milliers de fonctionnaires francophones et anglophones de partout au Canada, à l’intérieur et à l’extérieur des régions visées par la partie V, veulent parler de leur expérience en matière de langues officielles.
- De nombreux répondants, francophones comme anglophones, veulent avoir plus d’occasions d’utiliser le français au travail.
- Certains répondants francophones et anglophones veulent avoir plus d’occasions d’utiliser l’anglais au travail, surtout dans les bureaux où le français prédomine.
- L’insécurité linguistique est un problème dans les bureaux du gouvernement fédéral des régions visées par la partie V.
- L’insécurité linguistique en français langue première et en français langue seconde est un défi important dans toutes les régions étudiées, principalement en ce qui a trait à l’expression orale, mais aussi à l’écriture et à la demande de supervision dans cette langue.
- L’insécurité linguistique en anglais langue première et en anglais langue seconde est présente dans toutes les régions étudiées, mais elle est plus courante au Québec.
- Les raisons de l’insécurité linguistique dans la langue première et la langue seconde sont différentes, mais interreliées.
- Les répondants qui se sentent mal à l’aise d’utiliser leur première langue officielle sont souvent préoccupés par les inconvénients causés aux autres.
- Les répondants qui se sentent mal à l’aise d’utiliser leur langue seconde sont souvent préoccupés par l’effort supplémentaire requis et par la crainte d’être jugés.
1. Les langues officielles sont importantes pour les fonctionnaires qui travaillent partout au Canada
Des milliers de fonctionnaires francophones et anglophones de partout au Canada, à l’intérieur et à l’extérieur des régions visées par la partie V, veulent parler de leur expérience en matière de langues officielles.
Les fonctionnaires qui travaillent partout au Canada, francophones comme anglophones, se soucient de l’utilisation des langues officielles en milieu de travail. Le grand nombre de réponses au sondage en témoigne. Le sondage à participation volontaire a permis de recueillir près de 11 000 réponses complètes, ce qui dépasse considérablement la cible initiale de 1 000, même si le sondage a eu lieu pendant le dernier mois de l’exercice financier, qui a été très occupé.
Plus de 5 000 francophones et plus de 5 000 anglophones ont répondu au questionnaire de sondage. Des centaines et parfois des milliers de réponses ont été reçues de chacune des régions étudiées. Les répondants sont majoritairement des femmes (61 %), la plupart ont entre 35 et 54 ans (59 %) et 30 % ont des fonctions de supervision. Plus de 5 000 répondants, soit environ la moitié de l’ensemble des répondants, ont pris le temps de formuler des observations par écrit pour répondre aux questions ouvertes, et plus de 2 000 répondants ont dit souhaiter participer à d’éventuelles discussions de suivi.
Régions | Anglophones | Francophones | Total |
---|---|---|---|
Région de la capitale nationale | 85,6 % (4 316) | 73 % (4 223) | 78,9 % (8 539) |
Québec, à l’extérieur de la région de la capitale nationale | 5,7 % (289) | 19,7 % (1 142) | 13,2 % (1 431) |
Ontario, à l’extérieur de la région de la capitale nationale | 3,6 % (183) | 1,9 % (110) | 2,7 % (293) |
Nouveau-Brunswick | 5,1 % (255) | 5,4 % (310) | 5,2 % (565) |
Total | 100 % (5 043) | 100 % (5 785) | 100 % (10 828) |
Le sondage a également montré que les fonctionnaires qui travaillent à l’extérieur des régions visées par la partie V s’intéressent à la façon dont les langues officielles sont utilisées en milieu de travail. Plus de 4 000 répondants des bureaux du gouvernement fédéral situés dans des régions non visées par la partie V ont tenté de remplir le questionnaire, dont plus de 2 000 de l’extérieur de la région de la capitale nationale, de l’Ontario, du Québec et du Nouveau-Brunswick. Le Commissariat et PRA ont reçu de la correspondance de fonctionnaires de tous les coins du pays exprimant le désir de participer au sondage. La désignation actuelle des régions visées par la partie V, qui remonte à 1977, ne semble pas traduire les besoins, les réalités et les valeurs de ces fonctionnaires.
De nombreux répondants, francophones comme anglophones, veulent avoir plus d’occasions d’utiliser le français au travail.
Dans l’ensemble, une partie importante des répondants disent qu’ils seraient heureux d’avoir l’occasion d’utiliser les deux langues officielles, particulièrement le français, plus fréquemment. Comme l’illustre la figure 1, environ 40 % des répondants francophones et anglophones souhaiteraient avoir plus d’occasions d’utiliser le français au travail.
Figure 1. Occasions d'utiliser le français ou l'anglais au travail
Question : Aimeriez-vous avoir plus d'occasions d'utiliser le français ou l'anglais au travail?
(n=5 043 pour les anglophones, n=5 785 pour les francophones)
Version texte : Figure 1
Non | Oui, l'anglais | Oui, le français | Je ne sais pas | |
---|---|---|---|---|
Anglophones | 34 % | 9 % | 39 % | 18 % |
Francophones | 32 % | 10 % | 43 % | 16 % |
Nota : Les pourcentages pour les francophones totalisent plus de 100 % parce que les chiffres ont été arrondis.
Les pourcentages augmentent lorsqu’on tient compte de l’environnement et des compétences linguistiques. Parmi les anglophones qui ont au moins des compétences intermédiaires en lecture, en écriture et en expression orale en français et qui travaillent dans des milieux où l’anglais prédomine, 53 % souhaitent avoir plus d’occasions d’utiliser le français au travail. Parmi les francophones qui travaillent dans des milieux où l’anglais prédomine, 70 % veulent avoir plus d’occasions d’utiliser le français au travail. Étant donné que l’insécurité linguistique en français est un réel problème pour de nombreux répondants francophones et anglophones, l’intérêt exprimé par les deux groupes à l’égard d’une utilisation plus fréquente du français au travail peut être considéré comme encourageant. Le défi est là, mais il y a aussi des moyens de le relever.
Le bilinguisme réceptif de certains anglophones (être capable de comprendre une langue sans nécessairement pouvoir la parler ou l’écrire) peut aussi offrir des possibilités aux francophones et aux anglophones qui souhaitent utiliser le français plus souvent en milieu de travail. Alors que 61 % d’entre eux ont au moins une compétence intermédiaire en expression orale en français, les répondants anglophones sont encore plus nombreux (72 %) à avoir au moins une compétence intermédiaire en compréhension du français parlé. Et si 55 % ont au moins une compétence intermédiaire en expression écrite en français, ils sont encore plus nombreux (78 %) à avoir au moins une compétence intermédiaire en compréhension du français écrit.
Étant donné que les répondants francophones disent qu’ils peuvent se sentir mal à l’aise de parler ou d’écrire en français surtout parce qu’ils ont l’impression que les collègues ne sont peut-être pas à l’aise dans cette langue (voir le tableau 2, ci-dessous), une plus grande sensibilisation au bilinguisme réceptif des collègues anglophones et au désir de certains collègues francophones et anglophones d’utiliser le français plus souvent pourrait aider les francophones à se sentir plus à l’aise d’utiliser le français au travail. Il en va de même de l’anglais dans les cas où les anglophones ont vécu un malaise linguistique : dans les milieux de travail où le français prédomine, il se pourrait que certains collègues francophones et anglophones veuillent utiliser l’anglais plus souvent.
Le rapport de 2017 du greffier du Conseil privé, Le prochain niveau : Enraciner une culture de dualité linguistique inclusive en milieu de travail au sein de la fonction publique fédérale a également examiné le potentiel du bilinguisme réceptif :
Si tous les fonctionnaires comprenaient leur seconde langue officielle (même sans nécessairement être en mesure de la parler ou de l’écrire), chaque fonctionnaire pourrait recourir à la langue officielle de son choix en étant certain qu’il pourrait être compris par ses collègues.
Le bilinguisme réceptif pourrait être mis à profit dans des contextes où les employés qui interagissent entre eux se situent à un niveau semblable dans la structure hiérarchique de l’organisation. Il est toutefois important de signaler que les titulaires d’un poste de supervision ou de prestation de services aux fonctionnaires sont toujours tenus d’utiliser la langue officielle de ceux-ci dans les régions visées par la partie V.
Certains répondants francophones et anglophones veulent avoir plus d’occasions d’utiliser l’anglais au travail, surtout dans les bureaux où le français prédomine.
Parmi les répondants, 9 % des anglophones et 10 % des francophones souhaitent avoir plus d’occasions d’utiliser l’anglais au travail. Les pourcentages augmentent lorsqu’on tient compte de l’environnement et des compétences linguistiques. Parmi les francophones qui ont au moins des compétences intermédiaires en lecture, en écriture et en expression orale en anglais et qui travaillent dans des milieux où le français prédomine, 35 % veulent avoir plus d’occasions d’utiliser l’anglais au travail. Parmi les anglophones qui travaillent dans des milieux où le français prédomine, 47 % veulent avoir plus d’occasions d’utiliser l’anglais au travail.
2. L’insécurité linguistique est un problème dans les bureaux du gouvernement fédéral des régions visées par la partie V
L’insécurité linguistique en français langue première et langue seconde est un défi important dans toutes les régions étudiées, principalement en ce qui a trait à l’expression orale, mais aussi à l’écriture et à la demande de supervision dans cette langue.
On a demandé aux répondants s’ils s’étaient déjà sentis ou risquaient de se sentir mal à l’aise d’utiliser leur première langue officielle dans l’exercice de leurs fonctions actuelles, et on a également demandé à ceux qui avaient au moins une connaissance minimale de leur seconde langue officielle s’ils s’étaient déjà sentis ou pourraient se sentir mal à l’aise d’utiliser leur seconde langue officielle.
Dans l’ensemble, beaucoup plus de répondants se disent mal à l’aise en français qu’il n’y en a qui sont mal à l’aise en anglais, même si les résultats varient parfois selon les régions. L’inconfort de l’expression orale en français est le type d’insécurité linguistique le plus souvent mentionné par les répondants, suivi de l’écriture en français et de la demande de supervision en français.Figure 2. Inconfort possible à l'égard du français ou de l'anglais au travail chez les répondants francophones
Question : Vous êtes-vous déjà senti mal à l'aise ou est-ce que vous pourriez vous sentir mal à l'aise d'utiliser le français/l'anglais ou de demander d'utiliser le français/l'anglais dans le cadre de votre emploi actuel?
(n=5 780 pour francophones en anglais, n=5 784 pour francophones en français)
Version texte : Figure 2
Francophones mal à l'aise d'utiliser l'anglais | Francophones mal à l'aise d'utiliser le français |
---|---|
11 % | 44 % |
Figure 3. Inconfort possible à l'égard du français ou de l'anglais au travail chez les répondants anglophones
Question : Vous êtes-vous déjà senti mal à l'aise ou est-ce que vous pourriez vous sentir mal à l'aise d'utiliser le français/l'anglais ou de demander d'utiliser le français/l'anglais dans le cadre de votre emploi actuel?
(n=5 043 pour anglophones en anglais, n=4 751 pour anglophones en français)
Version texte : Figure 3
Anglophones mal à l'aise d'utiliser l'anglais | Anglophones mal à l'aise d'utiliser le français |
---|---|
15 % | 39 % |
Parmi tous les répondants francophones, 44 % disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise d’utiliser le français au travail. Dans chaque région étudiée, le pourcentage était d’au moins 22 %.
Parmi tous les répondants anglophones ayant au moins une certaine compétence en français, 39 % disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise d’utiliser le français au travail. Dans chaque région étudiée, le pourcentage était d’au moins 39 %, sauf au Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale, où 16 % des répondants anglophones disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise d’utiliser le français au travail.
L’insécurité linguistique en anglais langue première et langue seconde est présente dans toutes les régions étudiées, mais elle est plus courante au Québec.
Bien que ce soit beaucoup moins courant que l’insécurité linguistique en français, certains répondants éprouvent le même problème en anglais dans toutes les régions. Ils disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise en anglais, principalement lorsqu’il s’agit de le parler, mais aussi lorsqu’ils doivent écrire en anglais et demander à être supervisés dans cette langue.
Parmi tous les répondants anglophones, 15 % disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise d’utiliser l’anglais au travail. Dans chaque région étudiée, le pourcentage est d’au moins 8 %. Au Québec, à l’extérieur de la région de la capitale nationale, 32 % des répondants anglophones disent se sentir mal à l’aise d’utiliser l’anglais au travail.
Parmi tous les répondants francophones ayant au moins une certaine maîtrise de l’anglais, 11 % disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise d’utiliser l’anglais au travail. Dans chaque région étudiée, le pourcentage est d’au moins 2 %. Au Québec, à l’extérieur de la région de la capitale nationale, 18 % des répondants francophones ayant au moins une certaine maîtrise de l’anglais disent se sentir mal à l’aise d’utiliser l’anglais au travail.
3. Les raisons de l’insécurité linguistique en langue première et en langue seconde sont différentes, mais interreliées
Aux répondants qui ont dit ne pas se sentir à l’aise d’utiliser le français ou l’anglais ou ne pas être certains, on a demandé de préciser s’ils se sentaient mal à l’aise d’écrire dans la langue, de la parler dans les réunions ou les conversations avec des collègues, ou encore (pour ceux qui ont exprimé une préférence pour la supervision dans une certaine langue), de demander à être supervisés dans cette langue. On a ensuite demandé à ceux qui se sentaient mal à l’aise d’écrire, de parler ou de demander à être supervisés dans la langue d’expliquer les raisons de leur malaise.
Si l’insécurité linguistique est plus courante en français qu’en anglais, on constate des similitudes notables entre les raisons invoquées pour expliquer l’inconfort lié au français ou à l’anglais langue première, et entre les raisons citées par les répondants pour expliquer l’inconfort linguistique en français ou en anglais langue seconde. Les facteurs liés au milieu de travail influencent également beaucoup l’insécurité linguistique dans la langue première et la langue seconde.
Chose intéressante, les raisons le plus fréquemment citées pour expliquer l’inconfort lié à la première et à la seconde langue semblent être interreliées. Alors que les locuteurs de langue seconde sont plus préoccupés par la crainte de ne pas être assez compétents et d’être jugés lorsqu’ils essayaient d’utiliser la langue, les locuteurs de langue première sont plus préoccupés par les inconvénients causés à leurs collègues (ou même à leurs superviseurs), qui, selon eux, pourraient se sentir mal à l’aise d’utiliser la langue. Cela donne à penser qu’il serait possible de s’attaquer à l’insécurité linguistique dans la langue première et la langue seconde par des moyens complémentaires qui se renforcent mutuellement (cette question est abordée au chapitre III).
Les répondants qui se sentent mal à l’aise d’utiliser leur première langue officielle sont souvent préoccupés par les inconvénients causés aux autres.
Parmi les francophones et les anglophones qui disent se sentir mal à l’aise de parler, d’écrire ou de demander à être supervisés dans leur première langue officielle (voir le tableau 2, ci-dessous) :
- l’explication la plus fréquente est que cela serait un inconvénient pour des collègues ou des superviseurs qui pourraient ne pas être à l’aise dans la langue, ou que cela allait les déranger ou causerait du trouble;
- pour ce qui est de l’inconfort à l’oral ou à l’écrit, l’impression que la langue n’est pas souvent utilisée en milieu de travail et la tendance des collègues à changer de langue ont aussi été mentionnées comme des facteurs importants;
- quant à l’inconfort lié à l’écriture en français, le fait que la haute direction demande peu de documents en français est également cité comme un facteur important.
Tableau 2 : Raisons pour lesquelles les francophones et les anglophones se sentent mal à l’aise dans leur première langue officielle, parmi ceux qui disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise
Tableau 2a : Raisons pour lesquelles les francophones et les anglophones se sentent mal à l’aise dans leur première langue officielle, parmi ceux qui disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils demandent à être supervisés dans la langue
Anglophones en anglais | Francophones en français |
---|---|
3 % (154) | 19 % (1 126) |
Raisons** | Anglophones en anglais | Francophones en français |
---|---|---|
Mon superviseur n’est pas assez à l’aise dans la langue. | 38 % | 74 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 56 % | 54 % |
Je ne veux pas déranger mon superviseur. | 38 % | 36 % |
Je ne savais pas que j’avais le droit d’être supervisé dans la langue. | 9 % | 8 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent peuvent être corrigés ou jugés. | 3 % | 1 % |
Je ne suis pas assez fort dans la langue. | 1 % | <1 % |
Autres | 29 % | 17 % |
Je ne sais pas. | 3 % | 1 % |
Tableau 2b : Raisons pour lesquelles les francophones et les anglophones se sentent mal à l’aise dans leur première langue officielle, parmi ceux qui disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils écrivent dans la langue
Anglophones en anglais | Francophones en français |
---|---|
3 % (129) | 27 % (1 546) |
Raisons** | Anglophones en anglais | Francophones en français |
---|---|---|
Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise dans la langue. | 51 % | 78 % |
Mon superviseur n’est pas assez à l’aise dans la langue. | 16 % | 35 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 27 % | 40 % |
La haute direction ne demande pas et n’attend pas de documents écrits dans la langue. | 20 % | 62 % |
La langue n’est pas souvent utilisée là où je travaille. | 29 % | 63 % |
Il faudrait plus de temps pour la traduction. | 12 % | 32 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon orthographe peuvent être corrigés ou jugés. | 5 % | 5 % |
Je manque de pratique – il me faut faire un effort supplémentaire. | 4 % | 6 % |
Autres | 40 % | 17 % |
Je ne sais pas. | 3 % | <1 % |
Tableau 2c : Raisons pour lesquelles les francophones et les anglophones se sentent mal à l’aise dans leur première langue officielle, parmi ceux qui disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils parlent dans la langue dans des réunions ou avec des collègues
Anglophones en anglais | Francophones en français |
---|---|
7 % (377) | 37 % (2 158) |
Raisons** | Anglophones en anglais | Francophones en français |
---|---|---|
Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise dans la langue. | 49 % | 89 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 24 % | 32 % |
Je ne veux pas déranger les autres. | 25 % | 21 % |
La langue n’est pas souvent utilisée là où je travaille. | 21 % | 38 % |
Les collègues ont tendance à passer à l’autre langue lorsque j’essaie de la parler. | 31 % | 34 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent peuvent être corrigés ou jugés. | 4 % | 3 % |
Je manque de pratique – il me faut faire un effort supplémentaire. | 2 % | 1 % |
Autres | 36 % | 17 % |
Je ne sais pas. | 3 % | 1 % |
Les répondants qui se sentent mal à l’aise d’utiliser leur langue seconde sont souvent préoccupés par l’effort supplémentaire requis et par la crainte d’être jugés.
Parmi les francophones et les anglophones qui se sentent ou se sentiraient mal à l’aise de parler ou d’écrire dans leur seconde langue officielle (voir le tableau 3 ci-dessous) :
- l’explication la plus fréquente est qu’ils manquent de pratique et qu’il leur faudrait faire un effort supplémentaire; vient tout juste après la crainte que leur compétence dans la langue ne soit remise en question ou jugée;
- l’impression que la langue n’est pas souvent utilisée en milieu de travail est également un facteur important;
- la tendance des collègues de passer à l’autre langue dans les réunions et les conversations est un facteur important, surtout pour les anglophones qui essaient de parler français.
Tableau 3 : Raisons pour lesquelles les francophones et les anglophones se sentent mal à l’aise dans leur seconde langue officielle, parmi ceux qui disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise
Tableau 3a : Raisons pour lesquelles les francophones et les anglophones se sentent mal à l’aise dans leur seconde langue officielle, parmi ceux qui disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils demandent à être supervisés dans la langue
Anglophones en français | Francophones en anglais |
---|---|
1 % (53) | 1 % (34) |
Raisons** | Anglophones en français | Francophones en anglais |
---|---|---|
Mon superviseur n’est pas assez à l’aise dans la langue. | 55 % | 38 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 26 % | 59 % |
Je ne veux pas déranger mon superviseur. | 25 % | 41 % |
Je ne savais pas que j’avais le droit d’être supervisé dans la langue. | 6 % | 9 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent peuvent être corrigés ou jugés. | 23 % | 24 % |
Je ne suis pas assez fort dans la langue. | 23 % | 3 % |
Autres | 17 % | 21 % |
Je ne sais pas. | 0 % | 0 % |
Tableau 3b : Raisons pour lesquelles les francophones et les anglophones se sentent mal à l’aise dans leur seconde langue officielle, parmi ceux qui disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils écrivent dans la langue
Anglophones en français | Francophones en anglais |
---|---|
28 % (1 314) | 5 % (311) |
Raisons** | Anglophones en français | Francophones en anglais |
---|---|---|
Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise dans la langue. | 18 % | 9 % |
Mon superviseur n’est pas assez à l’aise dans la langue. | 6 % | 3 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 3 % | 5 % |
La haute direction ne demande pas et n’attend pas de documents écrits dans la langue. | 20 % | 7 % |
La langue n’est pas souvent utilisée là où je travaille. | 26 % | 15 % |
Il faudrait plus de temps pour la traduction. | 46 % | 23 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon orthographe peuvent être corrigés ou jugés. | 67 % | 68 % |
Je manque de pratique – il me faut faire un effort supplémentaire. | 72 % | 70 % |
Autres | 24 % | 11 % |
Je ne sais pas. | 1 % | 2 % |
Tableau 3c : Raisons pour lesquelles les francophones et les anglophones se sentent mal à l’aise dans leur seconde langue officielle, parmi ceux qui disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils parlent dans la langue dans des réunions ou avec des collègues
Anglophones en français | Francophones en anglais |
---|---|
34 % (1 604) | 9 % (525) |
Raisons** | Anglophones en français | Francophones en anglais |
---|---|---|
Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise dans la langue. | 19 % | 10 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 2 % | 5 % |
Je ne veux pas déranger les autres. | 15 % | 8 % |
La langue n’est pas souvent utilisée là où je travaille. | 23 % | 15 % |
Les collègues ont tendance à passer à l’autre langue lorsque j’essaie de la parler. | 42 % | 13 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent peuvent être corrigés ou jugés. | 61 % | 63 % |
Je manque de pratique – il me faut faire un effort supplémentaire. | 69 % | 65 % |
Autres | 24 % | 14 % |
Je ne sais pas. | 1 % | 1 % |
Chapitre II. Ce que nous avons entendu de la part des régions : réactions des régions non visées par la partie V et résultats détaillés du sondage dans les régions visées par la partie V
Avant de discuter de stratégies possibles pour relever le défi de l’insécurité linguistique, il est important d’examiner les perspectives et les réalités régionales à la lumière des différents environnements et contextes linguistiques dans lesquels les fonctionnaires du gouvernement fédéral travaillent dans différentes régions.
Les réactions des fonctionnaires de l’extérieur des régions visées par la partie V sont présentées en premier, suivies d’un compte rendu détaillé des données de sondage de chacune des régions visées par la partie V.
1. Réactions des employés de l’extérieur des régions visées par la partie V
Le français et l’anglais sont utilisés dans certains milieux de travail du gouvernement fédéral de toutes les provinces et de tous les territoires tant pour la prestation de services au public que comme langue de travail. Dans les bureaux situés à l’extérieur des régions visées par la partie V, les collègues peuvent encore utiliser le français et l’anglais dans leurs activités quotidiennes les uns avec les autres et avec des collègues de différentes régions du pays (p. ex., conférences téléphoniques, équipes virtuelles). De plus, certains employés des régions non visées par la partie V ont des obligations aux termes de cette même partie (p. ex., ceux qui travaillent dans un bureau ministériel central situé dans une région non visée par la partie V peuvent avoir des responsabilités aux termes de la partie V à l’égard des personnes qui travaillent dans un bureau satellite situé dans une région visée par la partie V).
Au début de l’élaboration du sondage, le Commissariat et PRA ont pris la difficile décision méthodologique de limiter les répondants admissibles aux fonctionnaires des régions visées par la partie V afin de s’assurer que les résultats reflètent ce que vivent les employés qui avaient le droit – et donc la possibilité et même l’attente – de travailler dans l’une ou l’autre des langues officielles ou dans les deux. On a demandé aux institutions fédérales de remettre le questionnaire seulement aux employés des régions visées par la partie V; au début du questionnaire, on explique qu’il est destiné aux régions visées par la partie V; et les répondants qui ont dit travailler à l’extérieur de ces régions ont été éliminés tôt dans le questionnaire.
Malgré tout, 4 044 réponses ont été reçues de fonctionnaires du gouvernement fédéral provenant de plus de 60 institutions différentes qui ont voulu participer au sondage, mais qui ont été éliminés parce qu’ils ne travaillaient pas dans une région visée par la partie V. Cela comprenait :
- 927 réponses provenant de localités non visées par la partie V en Ontario;
- 873 provenant de localités non visées par la partie V au Québec;
- 2 244 de provinces et territoires autres que l’Ontario, le Québec et le Nouveau-Brunswick.
Le Commissariat et PRA ont reçu des douzaines de courriels d’employés du gouvernement fédéral des quatre coins du Canada qui souhaitaient participer au sondage. Certains étaient perplexes, car ils avaient l’impression que les employés d’un bureau qui fournissait des services au public dans les deux langues avaient aussi automatiquement le droit de travailler dans l’une ou l’autre langue. D’autres étaient déçus ou même exaspérés, expliquant que les langues officielles étaient importantes pour eux sur le plan personnel et professionnel, qu’ils travaillaient souvent dans les deux langues, qu’ils servaient le public dans les deux langues, et qu’ils ont eu des contacts avec des collègues d’autres régions dans les deux langues.
Les fonctionnaires des régions non visées par la partie V qui ont communiqué directement avec le Commissariat et PRA ont été invités à répondre par écrit aux questions ouvertes du questionnaire dans la langue officielle de leur choix. Quatre d’entre eux l’ont fait. Leurs réponses témoignent de la valeur qu’ils accordent aux langues officielles et du fait qu’il est important pour eux de pouvoir travailler dans les deux langues. Voici quelques exemples de leurs observations :
J’aime communiquer avec mes collègues parce que nous changeons souvent de langue au milieu de la conversation. Je suis fier de pouvoir m’exprimer avec aisance en français et en anglais. [traduction]
Lorsque je reçois de la correspondance ou des courriels de la direction, il serait plus qu’utile qu’ils soient bilingues pour que je n’aie pas à en demander la traduction dans la langue officielle de mon choix, ce que je dois souvent faire. [traduction]
En tant que gestionnaire qui travaille dans un bureau non désigné et qui est responsable d’employés dans un bureau désigné bilingue dans la région de la capitale nationale, il serait formidable que ce type de scénario soit pris en compte dans les discussions sur les langues officielles. La technologie change le paysage des « régions » et les langues officielles doivent être prises en compte dans ces scénarios. [traduction]
Nous prenons nos rôles très au sérieux en ce qui a trait aux obligations en matière de langues officielles. Nous existons vraiment grâce à elles, mais je ne dirais pas que nous avons la formation et les connaissances les plus à jour qui soient, d’autant plus que nous ne sommes pas situés dans une région désignée bilingue. Sommes-nous désavantagés, dans une région non désignée, lorsque nous devons fournir du contenu dans les deux langues officielles? [traduction]
On devrait mettre des cours de langue seconde à la disposition des employés désireux d’approfondir leurs compétences linguistiques.
De nombreux candidats francophones talentueux se voient refuser des postes bilingues ici (région anglaise) simplement parce que leur anglais n’est pas assez bon, alors que l’employeur pourrait leur donner la chance d’améliorer leur anglais dans le cadre de cours structurés.
Il est important que les employés se sentent appuyés par leur gestionnaire ou superviseur d’utiliser la langue de leur choix dans leur milieu de travail et qu’ils soient appuyés et même encouragés à apprendre une deuxième langue.
C’est inquiétant de voir que quelques personnes en position d’autorité semblent être capables d’établir le ton ou des tendances qui ont souvent un impact négatif sur la minorité linguistique du milieu de travail.
Bien que les résultats du sondage mené dans les régions visées par la partie V ne puissent pas être extrapolés aux autres régions, il est possible que certaines constatations correspondent aux réalités des bureaux de ces régions. Par exemple, les répondants des bureaux des régions visées par la partie V où l’anglais prédomine sont plus susceptibles de vouloir avoir plus d’occasions d’utiliser leur français; il est possible que ce soit aussi le cas des employés bilingues à l’extérieur de l’Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la région de la capitale nationale, dans les régions où l’anglais a tendance à prédominer dans les milieux de travail. De plus, il est possible que, si les employés se sentent plus à l’aise d’utiliser le français et l’anglais avec leurs collègues, ils aient davantage confiance en leur capacité d’utiliser les deux lorsqu’ils interagissent avec le public (voir la figure 56), ce qui devrait présenter un intérêt particulier pour les bureaux situés à l’extérieur des régions visées par la partie V qui ont des obligations aux termes de la partie IV (Communications avec le public et prestation des services). Ces questions méritent une étude et une analyse plus poussées.
2. Description détaillée des réponses au sondage, par région
Bien que le Commissariat et PRA aient entendu le point de vue de fonctionnaires travaillant dans toutes les régions visées par la partie V, certaines régions sont mieux représentées que d’autres (voir le tableau 1, au chapitre I). Le chapitre II présente en détail les résultats pour chaque région visée par la partie V et décrit la situation et les défis des répondants dans chaque région, tout en expliquant comment ils peuvent être liés aux résultats globaux.
Répartition des répondants dans chaque région
La répartition des répondants dans chaque région était la suivante.
- Région de la capitale nationale : 8 539 répondants
- Cette région comprend Ottawa (Ontario) et Gatineau (Québec). La région de la capitale nationale a été considérée comme une unité d’analyse en raison des similitudes du milieu de travail global dans lequel travaillent les fonctionnaires du gouvernement fédéral des deux villes (il n’est pas inhabituel, par exemple, qu’un bureau du gouvernement se déplace d’un côté de la rivière des Outaouais à l’autre). Un peu plus de la moitié (51 %) des répondants de la région de la capitale nationale disent que l’anglais est leur première langue officielle, et un peu moins de la moitié (49 %), que c’est le français. La plupart des anglophones (86 %) et des francophones (74 %) de la région de la capitale nationale travaillent du côté d’Ottawa.
- Québec, à l’extérieur de la région de la capitale nationale : 1 431 répondants
- La grande majorité des répondants au Québec (à l’extérieur de la région de la capitale nationale) se trouve dans la région de Montréal, mais il y a aussi des répondants dans d’autres régions de la province. Moins du quart (20 %) des répondants du Québec (à l’extérieur de la région de la capitale nationale) déclarent que l’anglais est leur première langue officielle; 95 % se trouvent à Montréal et dans sa région métropolitaine, 3 % à Sherbrooke et les 2 % restants, ailleurs dans la province. La plupart des répondants (80 %) du Québec (à l’extérieur de la région de la capitale nationale) disent que le français est leur première langue officielle; 93 % sont à Montréal et dans sa région métropolitaine, 5 % à Sherbrooke et 2 %, ailleurs.
- Ontario, à l’extérieur de la région de la capitale nationale : 293 répondants
- La grande majorité des répondants en Ontario (à l’extérieur de la région de la capitale nationale) se trouvent dans la région de Sudbury, mais il y a aussi des répondants dans d’autres régions de la province. Près des deux tiers (62 %) des répondants de la province (à l’extérieur de la région de la capitale nationale) déclarent que l’anglais est leur première langue officielle; 81 % se trouvent à Sudbury, 8 % à Cornwall, 8 % à Sault Ste. Marie et 3 % ailleurs. Plus du tiers (38 %) des répondants de l’Ontario (à l’extérieur de la région de la capitale nationale) désignent le français comme première langue officielle, 76 % se trouvant à Sudbury, 16 % à Cornwall et le reste, ailleurs.
- Nouveau-Brunswick : 565 répondants
- Au Nouveau-Brunswick, 45 % des répondants disent que l’anglais est leur première langue officielle, et 55 %, que c’est le français. Comme la province dans son ensemble est une région visée par la partie V, tous les répondants du Nouveau-Brunswick ont été regroupés. Les données ne permettent donc pas une répartition plus fine des répondants par ville.
Compétences et préférences linguistiques
On a demandé aux répondants quelles langues ils préfèrent utiliser au travail (pour écrire, être supervisés, parler pendant les réunions et discuter avec des collègues). On a également invité les répondants à évaluer leurs compétences dans les deux langues officielles, à dire comment ils ont appris leur deuxième langue officielle, quels sont leurs résultats aux tests de langue seconde (le cas échéant) et si leur poste est bilingue. La plupart des répondants (71 % des anglophones et 93 % des francophones) ont subi un test de compétence linguistique dans leur seconde langue officielle, à l’exception des anglophones de l’Ontario (à l’extérieur de la région de la capitale nationale). De plus, la plupart des répondants (54 % des anglophones et 90 % des francophones) occupent des postes désignés bilingues, sauf les anglophones au Nouveau-Brunswick et en Ontario (à l’extérieur de la région de la capitale nationale).
L’autoévaluation des compétences linguistiques peut être un indicateur de l’insécurité linguistique. En général, les francophones obtiennent des résultats supérieurs aux tests de langue seconde et ont aussi tendance à évaluer leurs propres compétences en langue seconde à un niveau plus élevé que les anglophones (bien qu’au Québec, à l’extérieur de la région de la capitale nationale, ce soit plutôt le contraire). Fait intéressant, cette tendance se maintient même chez les francophones et les anglophones ayant les meilleurs résultats aux tests (« C » ou « E ») pour l’expression orale dans leur langue seconde; 58 % des francophones et seulement 38 % des anglophones de cette catégorie évaluent leurs propres compétences en langue seconde comme « excellentes » (une note de 5 sur 5). Il importe aussi de souligner que les deux groupes déclarent mieux comprendre leur deuxième langue officielle qu’ils ne la parlent, ce qui donne à penser que le bilinguisme réceptif au même niveau hiérarchique pourrait être mis à profit pour favoriser un environnement linguistique plus inclusif. En ce qui concerne les capacités en langue première, les résultats globaux des autoévaluations des deux groupes linguistiques sont semblables, bien que les répondants anglophones soient plus susceptibles de s’attribuer un « 5 » pour la rédaction en anglais (92 %) comparativement aux francophones, un peu moins portés à se donner un « 5 » pour la rédaction en français (79 %).
À la question sur l’acquisition de la deuxième langue officielle, les réponses les plus fréquentes sont les médias et l’école chez les francophones qui ont appris au moins un peu d’anglais. La communauté et le foyer sont également très importants, surtout pour les francophones de l’Ontario (à l’extérieur de la région de la capitale nationale) et du Nouveau-Brunswick. Chez les anglophones qui ont appris au moins un peu de français, le système d’éducation (cours de base et programmes d’immersion) est le facteur le plus important, tout comme la formation à la fonction publique fédérale. Chez les anglophones du Québec (à l’extérieur de la région de la capitale nationale), la communauté et les médias sont également importants. Ces constatations font ressortir l’importance d’assurer l’accès à l’enseignement du français langue seconde pour les anglophones avant leur entrée dans la fonction publique, et la nécessité d’un accès continu aux possibilités d’apprentissage linguistique et de maintien des compétences en milieu de travail.
En ce qui concerne les préférences linguistiques en milieu de travail, pour les francophones et les anglophones de toutes les régions, c’est lors des « discussions avec des collègues » que les répondants sont le plus portés à préférer utiliser les deux langues officielles, ce qui donne à penser qu’il pourrait s’agir là d’un moyen optimal d’encourager une plus grande présence des deux langues en milieu de travail.
Parmi les répondants qui préfèrent utiliser une seule langue dans une situation donnée, les francophones et les anglophones sont plus susceptibles, dans un cas comme dans l’autre, de préférer utiliser leur première langue officielle, mais il y a quelques exceptions notables. Par exemple, en Ontario (à l’extérieur de la région de la capitale nationale) et au Nouveau-Brunswick, il y a plus de francophones qui préfèrent écrire seulement en anglais plutôt que seulement en français. La proportion supérieure de francophones qui préfèrent travailler en anglais (ou en « anglais ou français ») dans certains contextes — par rapport aux anglophones qui préfèrent travailler en français ou en « anglais ou français » — correspond au fait que les francophones ont des compétences relativement plus solides en langue seconde. Il est également important de noter que, parmi les répondants francophones qui ont dit se sentir mal à l’aise d’écrire en français, ceux du Nouveau-Brunswick et de l’Ontario (à l’extérieur de la région de la capitale nationale) sont plus portés que ceux du Québec et de la région de la capitale nationale à dire qu’ils « manquent de pratique », qu’« il faudrait plus de temps pour la traduction », et qu’ils craignent que leurs textes ne soient « corrigés ou jugés » (voir le tableau 5, ci-dessous).
Les figures 4 à 35 illustrent les compétences linguistiques et les préférences de chaque groupe linguistique et de chaque région.
Compétences et préférences linguistiques des anglophones de la région de la capitale nationale
Figure 4. Préférences linguistiques des répondants anglophones de la région de la capitale nationale
Question : Quelle est votre langue de préférence pour ce qui est de...?
(n=4 316)
Version texte : Figure 4
Anglais | Anglais ou français | Français | |
---|---|---|---|
Rédiger | 88 % | 12 % | 0 % |
Être supervisé | 81 % | 19 % | 0 % |
Parler pendant les réunions | 73 % | 27 % | 0 % |
Discuter avec les collègues | 64 % | 35 % | 1 % |
Figure 5. Résultats des répondants anglophones de la région de la capitale nationale aux tests de français
Question : Quels sont vos plus récents résultats pour les compétences suivantes?
(n=3 137)
Version texte : Figure 5
Incertain | Débutant (A) | Intermédiaire (B) | Avancé (C) | Exempté (E) | |
---|---|---|---|---|---|
Compétence orale | 12 % | 10 % | 37 % | 25 % | 17 % |
Expression écrite | 3 % | 15 % | 43 % | 24 % | 16 % |
Compréhension écrite | 1 % | 8 % | 20 % | 34 % | 37 % |
Figure 6. Auto-évaluation des compétences en français des répondants anglophones de la région de la capitale nationale
Question : Comment évalueriez-vous vos compétences en français (échelle de 1 à 5)?
(n=4 316)
Version texte : Figure 6
Médiocres (1,2) | Moyennes (3) | Bonnes (4,5) | |
---|---|---|---|
Compréhension écrite | 21 % | 22 % | 57 % |
Compréhension orale | 27 % | 21 % | 51 % |
Communication orale | 39 % | 28 % | 32 % |
Communication écrite | 45 % | 31 % | 24 % |
Figure 7. Comment les répondants anglophones de la région de la capitale nationale ont-ils appris le français?
Question : Où avez-vous appris votre deuxième langue officielle?
(n=4 087 - Plus d'une réponse possible)
Version texte : Figure 7
Pourcentage | |
---|---|
Cours de base à l'école | 54 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps partiel) | 38 % |
Programmes d'immersion | 33 % |
Médias (télé, radio, Internet, etc.) | 28 % |
Maison | 25 % |
Institution postsecondaire | 23 % |
Communauté | 23 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps plein) | 14 % |
Autre/Je ne sais pas | 20 % |
Compétences et préférences linguistiques des anglophones du Québec (à l’extérieur de la région de la capitale nationale)
Figure 8. Préférences linguistiques des répondants anglophones au Québec (à l'extérieur de la région de la capitale nationale)
Question : Quelle est votre langue de préférence pour ce qui est de...?
(n=289)
Version texte : Figure 8
Anglais | Anglais ou français | Français | |
---|---|---|---|
Discuter avec les collègues | 27 % | 69 % | 4 % |
Être supervisé | 43 % | 54 % | 2 % |
Parler pendant les réunions | 44 % | 52 % | 4 % |
Rédiger | 63 % | 36 % | 2 % |
Figure 9. Résultats des répondants anglophones au Québec (à l'extérieur de la région de la capitale nationale) aux tests de français
Question : Quels sont vos plus récents résultats pour les compétences suivantes?
(n=243)
Version texte : Figure 9
Incertain | Débutant (A) | Intermédiaire (B) | Avancé (C) | Exempté (E) | |
---|---|---|---|---|---|
Compétence orale | 3 % | 0 % | 17 % | 21 % | 59 % |
Expression écrite | 2 % | 2 % | 22 % | 42 % | 32 % |
Compréhension écrite | 1 % | 1 % | 7 % | 34 % | 56 % |
Figure 10. Auto-évaluation des compétences en français des répondants anglophones au Québec (à l'extérieur de la région de la capitale nationale)
Question : Comment évalueriez-vous vos compétences en français (échelle de 1 à 5)?
(n=289)
Version texte : Figure 10
Médiocres (1,2) | Moyennes (3) | Bonnes (4,5) | |
---|---|---|---|
Compréhension orale | 5 % | 8 % | 87 % |
Communication orale | 8 % | 12 % | 80 % |
Compréhension écrite | 4 % | 9 % | 88 % |
Communication écrite | 11 % | 20 % | 68 % |
Figure 11. Comment les répondants anglophones au Québec (à l'extérieur de la région de la capitale nationale) ont-ils appris le français?
Question : Où avez-vous appris votre deuxième langue officielle?
(n=285 - Plus d'une réponse possible)
Version texte : Figure 11
Pourcentage | |
---|---|
Cours de base à l'école | 59 % |
Communauté | 46 % |
Médias (télé, radio, Internet, etc.) | 40 % |
Maison | 36 % |
Programmes d'immersion | 32 % |
Institution postsecondaire | 31 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps partiel) | 18 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps plein) | 3 % |
Autre/Je ne sais pas | 24 % |
Compétences et préférences linguistiques des anglophones en Ontario (à l’extérieur de la région de la capitale nationale)
Figure 12. Préférences linguistiques des répondants anglophones en Ontario (à l'extérieur de la région de la capitale nationale)
Question : Quelle est votre langue de préférence pour ce qui est de...?
(n=183)
Version texte : Figure 12
Anglais | Anglais ou français | Français | |
---|---|---|---|
Rédiger | 92 % | 8 % | 0 % |
Parler pendant les réunions | 90 % | 10 % | 0 % |
Être supervisé | 89 % | 11 % | 0 % |
Discuter avec les collègues | 84 % | 16 % | 0 % |
Figure 13. Résultats des répondants anglophones en Ontario (à l'extérieur de la région de la capitale nationale) aux tests de français
Question : Quels sont vos plus récents résultats pour les compétences suivantes?
(n=65)
Version texte : Figure 13
Incertain | Débutant (A) | Intermédiaire (B) | Avancé (C) | Exempté (E) | |
---|---|---|---|---|---|
Compétence orale | 15 % | 15 % | 32 % | 23 % | 14 % |
Expression écrite | 3 % | 23 % | 43 % | 17 % | 14 % |
Compréhension écrite | 2 % | 19 % | 25 % | 34 % | 22 % |
Figure 14. Auto-évaluation des compétences en français des répondants anglophones en Ontario (à l'extérieur de la région de la capitale nationale)
Question : Comment évalueriez-vous vos compétences en français (échelle de 1 à 5)?
(n=183)
Version texte : Figure 14
Médiocres (1,2) | Moyennes (3) | Bonnes (4,5) | |
---|---|---|---|
Compréhension écrite | 53 % | 15 % | 32 % |
Compréhension orale | 55 % | 15 % | 31 % |
Communication orale | 63 % | 16 % | 20 % |
Communication écrite | 70 % | 14 % | 16 % |
Figure 15. Comment les répondants anglophones en Ontario (à l'extérieur de la région de la capitale nationale) ont-ils appris le français?
Question : Où avez-vous appris votre deuxième langue officielle?
(n=154 - Plus d'une réponse possible)
Version texte : Figure 15
Pourcentage | |
---|---|
Cours de base à l'école | 64 % |
Maison | 29 % |
Communauté | 26 % |
Médias (télé, radio, Internet, etc.) | 18 % |
Programmes d'immersion | 16 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps partiel) | 12 % |
Institution postsecondaire | 12 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps plein) | 4 % |
Autre/Je ne sais pas | 25 % |
Compétences et préférences linguistiques des anglophones au Nouveau-Brunswick
Figure 16. Préférences linguistiques des répondants anglophones au Nouveau-Brunswick
Question : Quelle est votre langue de préférence pour ce qui est de...?
(n=255)
Version texte : Figure 16
Anglais | Anglais ou français | Français | |
---|---|---|---|
Rédiger | 92 % | 8 % | 0 % |
Être supervisé | 86 % | 14 % | 0 % |
Parler pendant les réunions | 83 % | 17 % | 0 % |
Discuter avec les collègues | 75 % | 24 % | 0 % |
Figure 17. Résultats des répondants anglophones au Nouveau-Brunswick aux tests de français
Question : Quels sont vos résultats les plus récents pour les compétences suivantes?
(n=135)
Version texte : Figure 17
Incertain | Débutant (A) | Intermédiaire (B) | Avancé (C) | Exempté (E) | |
---|---|---|---|---|---|
Compétence orale | 14 % | 11 % | 28 % | 27 % | 19 % |
Expression écrite | 4 % | 16 % | 40 % | 25 % | 14 % |
Compréhension écrite | 2 % | 7 % | 19 % | 43 % | 29 % |
Figure 18. Auto-évaluation des compétences des répondants anglophones au Nouveau-Brunswick
Question : Comment évalueriez-vous vos compétences en français (échelle de 1 à 5)?
(n=255)
Version texte : Figure 18
Médiocres (1,2) | Moyennes (3) | Bonnes (4,5) | |
---|---|---|---|
Compréhension écrite | 36 % | 21 % | 43 % |
Compréhension orale | 42 % | 19 % | 39 % |
Communication orale | 53 % | 19 % | 28 % |
Communication écrite | 57 % | 22 % | 22 % |
Figure 19. Comment les répondants anglophones au Nouveau-Brunswick ont-ils appris le français?
Question : Où avez-vous appris votre deuxième langue officielle?
(n=225 - Plus d'une réponse possible)
Version texte : Figure 19
Pourcentage | |
---|---|
Cours de base à l'école | 50 % |
Programmes d'immersion | 34 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps partiel) | 28 % |
Maison | 26 % |
Communauté | 25 % |
Institution postsecondaire | 23 % |
Médias (télé, radio, Internet, etc.) | 23 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps plein) | 11 % |
Autre/Je ne sais pas | 22 % |
Compétences et préférences linguistiques des francophones de la région de la capitale nationale
Figure 20. Préférences linguistiques des répondants francophones de la région de la capitale nationale
Question : Quelle est votre langue de préférence pour ce qui est de...?
(n=4 223)
Version texte : Figure 20
Anglais | Anglais ou français | Français | |
---|---|---|---|
Discuter avec les collègues | 3 % | 63 % | 34 % |
Parler pendant les réunions | 8 % | 53 % | 39 % |
Être supervisé | 6 % | 53 % | 42 % |
Rédiger | 19 % | 46 % | 35 % |
Figure 21. Résultats des répondants francophones de la région de la capitale nationale aux tests d'anglais
Question : Quels sont vos résultats les plus récents pour les compétences suivantes?
(n=3 998)
Version texte : Figure 21
Incertain | Débutant (A) | Intermédiaire (B) | Avancé (C) | Exempté (E) | |
---|---|---|---|---|---|
Compétence orale | 2 % | 0 % | 19 % | 27 % | 53 % |
Expression écrite | 1 % | 1 % | 12 % | 31 % | 56 % |
Compréhension écrite | 1 % | 0 % | 6 % | 19 % | 74 % |
Figure 22. Auto-évaluation des compétences en anglais des répondants francophones de la région de la capitale nationale
Question : Comment évalueriez-vous vos compétences en anglais (échelle de 1 à 5)
(n=4 223)
Version texte : Figure 22
Médiocres (1,2) | Moyennes (3) | Bonnes (4,5) | |
---|---|---|---|
Compréhension écrite | 0 % | 5 % | 95 % |
Compréhension orale | 1 % | 7 % | 92 % |
Communication écrite | 1 % | 13 % | 86 % |
Communication orale | 2 % | 15 % | 83 % |
Figure 23. Comment les répondants francophones de la région de la capitale nationale ont-ils appris l'anglais?
Question : Où avez-vous appris votre deuxième langue officielle?
(n=4 220 - Plus d'une réponse possible)
Version texte : Figure 23
Pourcentage | |
---|---|
Médias (télé, radio, Internet, etc.) | 76 % |
Cours de base à l'école | 73 % |
Communauté | 47 % |
Maison | 47 % |
Institution postsecondaire | 23 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps partiel) | 15 % |
Programmes d'immersion | 8 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps plein) | 3 % |
Autre/Je ne sais pas | 22 % |
Compétences et préférences linguistiques des francophones au Québec (à l’extérieur de la région de la capitale nationale)
Figure 24. Préférences linguistiques des répondants francophones au Québec (à l'extérieur de la région de la capitale nationale)
Question : Quelle est votre langue de préférence pour ce qui est de...?
(n=1 142)
Version texte : Figure 24
Anglais | Anglais ou français | Français | |
---|---|---|---|
Être supervisé | 1 % | 29 % | 70 % |
Parler pendant les réunions | 1 % | 29 % | 70 % |
Rédiger | 4 % | 29 % | 67 % |
Discuter avec les collègues | 1 % | 41 % | 59 % |
Figure 25. Résultats des répondants francophones au Québec (à l'extérieur de la région de la capitale nationale) aux tests d'anglais
Question : Quels sont vos plus récents résultats pour les compétences suivantes?
(n=976)
Version texte : Figure 25
Incertain | Débutant (A) | Intermédiaire (B) | Avancé (C) | Exempté (E) | |
---|---|---|---|---|---|
Compétence orale | 3 % | 2 % | 40 % | 29 % | 26 % |
Expression écrite | 1 % | 2 % | 25 % | 39 % | 32 % |
Compréhension écrite | 1 % | 1 % | 10 % | 22 % | 65 % |
Figure 26. Auto-évaluation des compétences en anglais des répondants francophones au Québec (à l'extérieur de la région de la capitale nationale)
Question : Comment évalueriez-vous vos compétences en anglais (échelle de 1 à 5)?
(n=1 142)
Version texte : Figure 26
Médiocres (1,2) | Moyennes (3) | Bonnes (4,5) | |
---|---|---|---|
Compréhension écrite | 2 % | 9 % | 89 % |
Compréhension orale | 4 % | 13 % | 83 % |
Communication écrite | 6 % | 28 % | 66 % |
Communication orale | 8 % | 32 % | 60 % |
Figure 27. Comment les répondants francophones au Québec (à l'extérieur de la région de la capitale nationale) ont-ils appris l'anglais?
Question : Où avez-vous appris votre deuxième langue officielle?
(n=1 140 - Plus d'une réponse possible)
Version texte : Figure 27
Pourcentage | |
---|---|
Cours de base à l'école | 75 % |
Médias (télé, radio, Internet, etc.) | 75 % |
Communauté | 36 % |
Maison | 32 % |
Institution postsecondaire | 24 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps partiel) | 18 % |
Programmes d'immersion | 14 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps plein) | 2 % |
Autre/Je ne sais pas | 26 % |
Compétences et préférences linguistiques des francophones en Ontario (à l’extérieur de la région de la capitale nationale)
Figure 28. Préférences linguistiques des répondants francophones en Ontario (à l'extérieur de la région de la capitale nationale)
Question : Quelle est votre langue de préférence pour ce qui est de...?
(n=110)
Version texte : Figure 28
Anglais | Anglais ou français | Français | |
---|---|---|---|
Discuter avec les collègues | 11 % | 85 % | 5 % |
Être supervisé | 17 % | 76 % | 7 % |
Parler pendant les réunions | 23 % | 72 % | 6 % |
Rédiger | 32 % | 64 % | 5 % |
Figure 29. Résultats des répondants francophones en Ontario (à l'extérieur de la région de la capitale nationale) aux tests d'anglais
Question : Quels sont vos plus récents résultats pour les compétences suivantes?
(n=103)
Version texte : Figure 29
Incertain | Débutant (A) | Intermédiaire (B) | Avancé (C) | Exempté (E) | |
---|---|---|---|---|---|
Compétence orale | 2 % | 0 % | 6 % | 19 % | 73 % |
Expression écrite | 2 % | 0 % | 10 % | 30 % | 58 % |
Compréhension écrite | 2 % | 0 % | 8 % | 27 % | 63 % |
Figure 30. Auto-évaluation des compétences en anglais des répondants francophones en Ontario (à l'extérieur de la région de la capitale nationale)
Question : Comment évalueriez-vous vos compétences en anglais (échelle de 1 à 5)?
(n=110)
Version texte : Figure 30
Médiocres (1,2) | Moyennes (3) | Bonnes (4,5) | |
---|---|---|---|
Compréhension orale | 0 % | 0 % | 100 % |
Compréhension écrite | 0 % | 1 % | 99 % |
Communication orale | 0 % | 2 % | 98 % |
Communication écrite | 0 % | 5 % | 96 % |
Figure 31. Comment les répondants francophones en Ontario (à l'extérieur de la région de la capitale nationale) ont-ils appris l'anglais?
Question : Où avez-vous appris votre deuxième langue officielle?
(n=110 - Plus d'une réponse possible)
Version texte : Figure 31
Pourcentage | |
---|---|
Maison | 75 % |
Communauté | 67 % |
Médias (télé, radio, Internet, etc.) | 62 % |
Cours de base à l'école | 59 % |
Institution postsecondaire | 28 % |
Programmes d'immersion | 4 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps plein) | 2 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps partiel) | 0 % |
Autre/Je ne sais pas | 16 % |
Compétences et préférences linguistiques des francophones au Nouveau-Brunswick
Figure 32. Préférences linguistiques des répondants francophones au Nouveau-Brunswick
Question : Quelle est votre langue de préférence pour ce qui est de...?
(n=310)
Version texte : Figure 32
Anglais | Anglais ou français | Français | |
---|---|---|---|
Discuter avec les collègues | 1 % | 64 % | 35 % |
Parler pendant les réunions | 7 % | 60 % | 33 % |
Être supervisé | 6 % | 55 % | 39 % |
Rédiger | 32 % | 47 % | 21 % |
Figure 33. Résultats des répondants francophones au Nouveau-Brunswick aux tests d'anglais
Question : Quels sont vos plus récents résultats pour les compétences suivantes?
(n=291)
Version texte : Figure 33
Incertain | Débutant (A) | Intermédiaire (B) | Avancé (C) | Exempté (E) | |
---|---|---|---|---|---|
Compétence orale | 3 % | 0 % | 6 % | 16 % | 76 % |
Expression écrite | 1 % | 0 % | 4 % | 29 % | 65 % |
Compréhension écrite | 1 % | 0 % | 3 % | 23 % | 73 % |
Figure 34. Auto-évaluation des compétences en anglais des répondants francophones au Nouveau-Brunswick
Question : Comment évalueriez-vous vos compétences en anglais (échelle de 1 à 5)?
(n=310)
Version texte : Figure 34
Médiocres (1,2) | Moyennes (3) | Bonnes (4,5) | |
---|---|---|---|
Compréhension écrite | 0 % | 1 % | 99 % |
Compréhension orale | 1 % | 3 % | 97 % |
Communication écrite | 0 % | 5 % | 95 % |
Communication orale | 1 % | 7 % | 93 % |
Figure 35. Comment les répondants francophones au Nouveau-Brunswick ont-ils appris l'anglais?
Question : Où avez-vous appris votre deuxième langue officielle?
(n=310 - Plus d'une réponse possible)
Version texte : Figure 35
Pourcentage | |
---|---|
Médias (télé, radio, Internet, etc.) | 84 % |
Cours de base à l'école | 78 % |
Communauté | 66 % |
Maison | 62 % |
Institution postsecondaire | 23 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps partiel) | 3 % |
Programmes d'immersion | 2 % |
Formation du gouvernement fédéral (temps plein) | 0 % |
Autre/Je ne sais pas | 16 % |
Langue de travail, par région
Bien que les résultats varient d’une région à l’autre, les francophones et les anglophones d’une même région sont portés à signaler des tendances semblables en ce qui concerne les langues utilisées par les collègues et la haute direction :
- Dans la région de la capitale nationale, l’anglais est plus répandu, mais le français est également souvent utilisé.
- Au Québec (à l’extérieur de la région de la capitale nationale), le français est plus répandu, mais l’anglais est également souvent utilisé.
- En Ontario (à l’extérieur de la région de la capitale nationale), l’anglais prédomine, et le français est utilisé beaucoup moins souvent.
- Au Nouveau-Brunswick, les francophones et les anglophones font des constats différents pour la langue utilisée par leurs collègues, mais les deux groupes déclarent que l’anglais est plus répandu au sein de la haute direction.
- Dans toutes les régions sauf le Québec (à l’extérieur de la région de la capitale nationale), la plupart des francophones et des anglophones disent que l’anglais est la langue prédominante utilisée par la haute direction.
Pour ce qui est de la langue utilisée par les superviseurs des employés, les résultats varient selon la région et le groupe linguistique, mais en général, ils semblent dépendre :
- de la langue du répondant (étant donné que, dans les régions visées par la partie V, les fonctionnaires du gouvernement fédéral ont le droit d’être supervisés dans la langue officielle de leur choix);
- de l’influence possible de l’environnement linguistique global au travail (c.-à-d. la langue utilisée par les collègues et la haute direction).
Les figures 36 à 47 illustrent l’environnement de la langue de travail dans chaque région.
Langue de travail dans la région de la capitale nationale
Figure 36. Langues utilisées par les collègues au travail dans la région de la capitale nationale
Question : Quelles langues vos collègues utilisent-ils habituellement au travail?
(n=4 316 pour les anglophones, n=4 223 pour les francophones)
Version texte : Figure 36
Anglophones | Francophones | |
---|---|---|
Anglais seulement | 13 % | 7 % |
Anglais surtout, et un peu de français | 63 % | 51 % |
Anglais et français à parts égales | 19 % | 27 % |
Français surtout, et un peu d'anglais | 4 % | 15 % |
Français seulement | 0 % | 1 % |
Figure 37. Langues utilisées par la haute direction dans la région de la capitale nationale
Question : Quelles langues la haute direction utilise-t-elle habituellement au travail?
(n=4 316 pour les anglophones, n=4 223 pour les francophones)
Version texte : Figure 37
Anglophones | Francophones | |
---|---|---|
Anglais seulement | 17 % | 21 % |
Anglais surtout, et un peu de français | 53 % | 47 % |
Anglais et français à parts égales | 22 % | 22 % |
Français surtout, et un peu d'anglais | 6 % | 8 % |
Français seulement | 0 % | 2 % |
Je ne sais pas | 3 % | 1 % |
Figure 38. Langues utilisées par les superviseurs au travail dans la région de la capitale nationale
Question : Quelles langues votre superviseur utilise-t-il habituellement avec vous au travail?
(n=4 316 pour les anglophones, n=4 223 pour les francophones)
Version texte : Figure 38
Anglophones | Francophones | |
---|---|---|
Anglais seulement | 56 % | 21 % |
Anglais surtout, et un peu de français | 32 % | 22 % |
Anglais et français à parts égales | 8 % | 16 % |
Français surtout, et un peu d'anglais | 3 % | 27 % |
Français seulement | 1 % | 15 % |
Langue de travail au Québec (à l’extérieur de la région de la capitale nationale)
Figure 39. Langues utilisées par les collègues au travail au Québec (à l'extérieur de la région de la capitale nationale)
Question : Quelles langues vos collègues utilisent-ils habituellement au travail?
(n=289 pour les anglophones, n=1 142 pour les francophones)
Version texte : Figure 39
Anglophones | Francophones | |
---|---|---|
Anglais seulement | 0 % | 1 % |
Anglais surtout, et un peu de français | 10 % | 8 % |
Anglais et français à parts égales | 30 % | 24 % |
Français surtout, et un peu d'anglais | 51 % | 56 % |
Français seulement | 8 % | 11 % |
Figure 40. Langues utilisées par la haute direction au Québec (à l'extérieur de la région de la capitale nationale)
Question : Quelles langues la haute direction utilise-t-elle habituellement au travail?
(n=289 pour les anglophones, n=1 142 pour les francophones)
Version texte : Figure 40
Anglophones | Francophones | |
---|---|---|
Anglais seulement | 5 % | 6 % |
Anglais surtout, et un peu de français | 14 % | 18 % |
Anglais et français à parts égales | 21 % | 23 % |
Français surtout, et un peu d'anglais | 37 % | 31 % |
Français seulement | 19 % | 20 % |
Je ne sais pas | 4 % | 2 % |
Figure 41. Langues utilisées par les superviseurs au travail au Québec (à l'extérieur de la région de la capitale nationale)
Question : Quelles langues votre superviseur utilise-t-il habituellement avec vous au travail?
(n=289 pour les anglophones, n=1 142 pour les francophones)
Version texte : Figure 41
Anglophones | Francophones | |
---|---|---|
Anglais seulement | 14 % | 4 % |
Anglais surtout, et un peu de français | 22 % | 6 % |
Anglais et français à parts égales | 19 % | 7 % |
Français surtout, et un peu d'anglais | 27 % | 25 % |
Français seulement | 18 % | 57 % |
Langue de travail en Ontario (à l’extérieur de la région de la capitale nationale)
Figure 42. Langues utilisées par les collègues au travail en Ontario (à l'extérieur de la région de la capitale nationale)
Question : Quelles langues vos collègues utilisent-ils habituellement au travail?
(n=183 pour les anglophones, n=110 pour les francophones)
Version texte : Figure 42
Anglophones | Francophones | |
---|---|---|
Anglais seulement | 26 % | 8 % |
Anglais surtout, et un peu de français | 72 % | 74 % |
Anglais et français à parts égales | 2 % | 17 % |
Français surtout, et un peu d'anglais | 1 % | 1 % |
Français seulement | 0 % | 0 % |
Figure 43. Langues utilisées par la haute direction en Ontario (à l'extérieur de la région de la capitale nationale)
Question : Quelles langues la haute direction utilise-t-elle habituellement au travail?
(n=183 pour les anglophones, n=110 pour les francophones)
Version texte : Figure 43
Anglophones | Francophones | |
---|---|---|
Anglais seulement | 32 % | 38 % |
Anglais surtout, et un peu de français | 45 % | 44 % |
Anglais et français à parts égales | 13 % | 10 % |
Français surtout, et un peu d'anglais | 0 % | 4 % |
Français seulement | 0 % | 0 % |
Je ne sais pas | 10 % | 5 % |
Figure 44. Langues utilisées par les superviseurs au travail en Ontario (à l'extérieur de la région de la capitale nationale)
Question : Quelles langues votre superviseur utilise-t-il habituellement avec vous au travail?
(n=183 pour les anglophones, n=110 pour les francophones)
Version texte : Figure 44
Anglophones | Francophones | |
---|---|---|
Anglais seulement | 77 % | 42 % |
Anglais surtout, et un peu de français | 19 % | 32 % |
Anglais et français à parts égales | 2 % | 15 % |
Français surtout, et un peu d'anglais | 1 % | 9 % |
Français seulement | 1 % | 2 % |
Langue de travail au Nouveau-Brunswick
Figure 45. Langues utilisées par les collègues au travail au Nouveau-Brunswick
Question : Quelles langues vos collègues utilisent-ils habituellement au travail?
(n=255 pour les anglophones, n=310 pour les francophones)
Version texte : Figure 45
Anglophones | Francophones | |
---|---|---|
Anglais seulement | 13 % | 3 % |
Anglais surtout, et un peu de français | 60 % | 41 % |
Anglais et français à parts égales | 19 % | 31 % |
Français surtout, et un peu d'anglais | 8 % | 23 % |
Français seulement | 0 % | 2 % |
Figure 46. Langues utilisées par la haute direction au Nouveau-Brunswick
Question : Quelles langues la haute direction utilise-t-elle habituellement au travail?
(n=255 pour les anglophones, n=310 pour les francophones)
Version texte : Figure 46
Anglophones | Francophones | |
---|---|---|
Anglais seulement | 13 % | 9 % |
Anglais surtout, et un peu de français | 48 % | 45 % |
Anglais et français à parts égales | 24 % | 29 % |
Français surtout, et un peu d'anglais | 9 % | 12 % |
Français seulement | 0 % | 3 % |
Je ne sais pas | 6 % | 2 % |
Figure 47. Langues utilisées par les superviseurs au travail au Nouveau-Brunswick
Question : Quelles langues votre superviseur utilise-t-il habituellement avec vous au travail?
(n=255 pour les anglophones, n=310 pour les francophones)
Version texte : Figure 47
Anglophones | Francophones | |
---|---|---|
Anglais seulement | 56 % | 12 % |
Anglais surtout, et un peu de français | 34 % | 18 % |
Anglais et français à parts égales | 10 % | 18 % |
Français surtout, et un peu d'anglais | 0 % | 36 % |
Français seulement | 0 % | 17 % |
Insécurité linguistique – Incidence, contextes et raisons, par région
Niveaux de confort
On a demandé aux répondants s’ils s’étaient déjà sentis ou se sentiraient mal à l’aise d’utiliser le français ou l’anglais dans le cadre de leur emploi actuel. Ceux qui n’ont pas déclaré au moins une compétence minimale dans leur seconde langue officielle n’ont pas été interrogés sur leur niveau d’aisance à utiliser cette langue au travail.
Les résultats montrent que les répondants des deux groupes linguistiques et de toutes les régions sont beaucoup plus susceptibles de se sentir mal à l’aise d’utiliser le français, à une exception près : les anglophones du Québec (à l’extérieur de la région de la capitale nationale) sont plus susceptibles de se sentir mal à l’aise d’utiliser l’anglais au travail.
Les figures 48 à 55 montrent l’incidence de l’insécurité linguistique chez les répondants dans chaque langue, dans chaque région.
Incidence de l’insécurité linguistique chez les anglophones, par région
Figure 48. Pourcentage des anglophones de la région de la capitale nationale qui se disent mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais au travail
Question : Vous êtes-vous déjà senti ou pourriez-vous vous sentir mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais dans le cadre de votre emploi actuel?
(n=4 316 pour les anglophones en anglais, n=4 087 pour les anglophones en français)
Version texte : Figure 48
Pourcentage | |
---|---|
Mal à l'aise d'utiliser l'anglais | 14 % |
Mal à l'aise d'utiliser le français | 41 % |
Figure 49. Pourcentage des anglophones au Québec (à l'extérieur de la région de la capitale nationale) qui disent se sentir mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais au travail
Question : Vous êtes-vous déjà senti ou pourriez-vous vous sentir mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais dans le cadre de votre emploi actuel?
(n=289 pour les anglophones en anglais, n=285 pour les anglophones en français)
Version texte : Figure 49
Pourcentage | |
---|---|
Mal à l'aise d'utiliser l'anglais | 32 % |
Mal à l'aise d'utiliser le français | 16 % |
Figure 50. Pourcentage des anglophones en Ontario (à l'extérieur de la région de la capitale nationale) qui disent se sentir mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais au travail
Question : Vous êtes-vous déjà senti ou pourriez-vous vous sentir mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais dans le cadre de votre emploi actuel?
(n=183 pour les anglophones en anglais, n=154 pour les anglophones en français)
Version texte : Figure 50
Pourcentage | |
---|---|
Mal à l'aise d'utiliser l'anglais | 8 % |
Mal à l'aise d'utiliser le français | 39 % |
Figure 51. Pourcentage des anglophones au Nouveau-Brunswick qui disent se sentir mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais au travail
Question : Vous êtes-vous déjà senti ou pourriez-vous vous sentir mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais dans le cadre de votre emploi actuel?
(n=255 pour les anglophones en anglais, n=225 pour les anglophones en français)
Version texte : Figure 51
Pourcentage | |
---|---|
Mal à l'aise d'utiliser l'anglais | 14 % |
Mal à l'aise d'utiliser le français | 44 % |
Incidence de l’insécurité linguistique chez les francophones, par région
Figure 52. Pourcentage des francophones de la région de la capitale nationale qui se disent mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais au travail
Question : Vous êtes-vous déjà senti ou pourriez-vous vous sentir mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais dans le cadre de votre emploi actuel?
(n=4 220 pour les francophones en anglais, n=4 222 pour les francophones en français)
Version texte : Figure 52
Pourcentage | |
---|---|
Mal à l'aise d'utiliser l'anglais | 9 % |
Mal à l'aise d'utiliser le français | 47 % |
Figure 53. Pourcentage des francophones au Québec (à l'extérieur de la région de la capitale nationale) qui disent se sentir mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais au travail
Question : Vous êtes-vous déjà senti ou pourriez-vous vous sentir mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais dans le cadre de votre emploi actuel?
(n=1 140 pour les francophones en anglais, n=1 142 pour les francophones en français)
Version texte : Figure 53
Pourcentage | |
---|---|
Mal à l'aise d'utiliser l'anglais | 18 % |
Mal à l'aise d'utiliser le français | 41 % |
Figure 54. Pourcentage des francophones en Ontario (à l'extérieur de la région de la capitale nationale) qui disent se sentir mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais au travail
Question : Vous êtes-vous déjà senti ou pourriez-vous vous sentir mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais dans le cadre de votre emploi actuel?
(n=110 pour les francophones en anglais, n=110 pour les francophones en français)
Version texte : Figure 54
Pourcentage | |
---|---|
Mal à l'aise d'utiliser l'anglais | 2 % |
Mal à l'aise d'utiliser le français | 22 % |
Figure 55. Pourcentage des francophones au Nouveau-Brunswick qui disent se sentir mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais au travail
Question : Vous êtes-vous déjà senti ou pourriez-vous vous sentir mal à l'aise d'utiliser le français ou l'anglais dans le cadre de votre emploi actuel?
(n=310 pour les francophones en anglais, n=310 pour les francophones en français)
Version texte : Figure 55
Pourcentage | |
---|---|
Mal à l'aise d'utiliser l'anglais | 7 % |
Mal à l'aise d'utiliser le français | 32 % |
Contextes et raisons de l’insécurité linguistique possible
Les tableaux 4 à 7 énumèrent les diverses raisons données par les répondants de chaque groupe linguistique et de chaque région pour expliquer pourquoi ils se sentent mal à l’aise d’utiliser le français ou l’anglais. Les répondants pouvaient donner plusieurs réponses. Les résultats montrent que les raisons peuvent être variées et complexes, selon la région et la langue du répondant. En général, toutefois, ils donnent à penser que les facteurs possibles d’insécurité linguistique sont peut-être liés aux contextes de la première et de la deuxième langue et à l’environnement de travail dans son ensemble (y compris si le français ou l’anglais est la langue non dominante du milieu de travail).
Les résultats régionaux (tableaux 4 à 7, ci-dessous) correspondent généralement aux résultats globaux (tableaux 2 et 3 ci-dessus). Parmi les répondants qui disent qu’ils se sentent mal à l’aise ou qu’ils se sentiraient mal à l’aise d’utiliser leur première langue officielle, l’inconfort provient habituellement de la crainte que les collègues ne soient pas suffisamment à l’aise dans cette langue. Parmi les répondants qui disent qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise d’utiliser leur deuxième langue officielle, l’inconfort tient le plus souvent à l’effort supplémentaire à consentir, au manque de confiance ou à la crainte d’être jugé ou corrigé.
Les données font également ressortir des particularités régionales. Par exemple, les francophones de la région de la capitale nationale et les anglophones au Québec (à l’extérieur de la région de la capitale nationale) qui se sentent ou se sentiraient mal à l’aise de demander à être supervisés dans leur première langue sont relativement plus portés à craindre que leur superviseur ne se sente mal à l’aise d’utiliser cette langue.
Il est important de noter que certaines questions ont reçu très peu de réponses dans certaines régions (p. ex., les réponses concernant l’insécurité en langue anglaise au Nouveau-Brunswick et en Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale); par conséquent, il faut interpréter ces résultats avec prudence.
Insécurité linguistique dans la langue première – Pourquoi les anglophones se sentent-ils mal à l’aise d’utiliser l’anglais et pourquoi les francophones se sentent-ils mal à l’aise d’utiliser le français au travail, par région?
Tableau 4 : Raisons pour lesquelles les anglophones se sentent mal à l’aise d’utiliser l’anglais, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise (par région)
Tableau 4a : Raisons pour lesquelles les anglophones se sentent mal à l’aise d’utiliser l’anglais, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils demandent à être supervisés dans la langue (par région)
Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|
2 % (104) | 15 % (42) | 2 % (4) | 2 % (4) |
Raisons** | Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|---|
Mon superviseur n’est pas assez à l’aise en anglais. | 32 % | 60 % | 0 % | 0 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 54 % | 62 % | 75 % | 50 % |
Je ne veux pas déranger mon superviseur. | 30 % | 62 % | 0 % | 25 % |
Je ne savais pas que j’avais le droit d’être supervisé en anglais. | 10 % | 7 % | 0 % | 25 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent peuvent être corrigés ou jugés. | 4 % | 0 % | 0 % | 0 % |
Je ne suis pas assez fort en anglais. | 2 % | 0 % | 0 % | 0 % |
Autres | 31 % | 24 % | 50 % | 25 % |
Je ne sais pas. | 3 % | 2 % | 0 % | 0 % |
Tableau 4b : Raisons pour lesquelles les anglophones se sentent mal à l’aise d’utiliser l’anglais, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils écrivent dans la langue (par région)
Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|
2 % (73) | 17 % (48) | 1 % (2) | 2 % (6) |
Raisons** | Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|---|
Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise en anglais. | 38 % | 73 % | 50 % | 33 % |
Mon superviseur n’est pas assez à l’aise en anglais. | 12 % | 25 % | 0 % | 0 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 23 % | 35 % | 50 % | 0 % |
La haute direction ne demande pas et n’attend pas de documents écrits en anglais. | 8 % | 42 % | 0 % | 0 % |
L’anglais n’est pas souvent utilisé là où je travaille. | 14 % | 56 % | 0 % | 0 % |
Il faudrait plus de temps pour la traduction. | 11 % | 15 % | 0 % | 17 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon orthographe peuvent être corrigés ou jugés. | 7 % | 2 % | 0 % | 17 % |
Je manque de pratique – il me faut faire un effort supplémentaire. | 3 % | 4 % | 0 % | 17 % |
Autres | 45 % | 25 % | 50 % | 100 % |
Je ne sais pas. | 6 % | 0 % | 0 % | 0 % |
Tableau 4c : Raisons pour lesquelles les anglophones se sentent mal à l’aise d’utiliser l’anglais, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils parlent dans la langue dans des réunions ou avec des collègues (par région)
Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|
6 % (273) | 26 % (75) | 3 % (5) | 9 % (24) |
Raisons** | Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|---|
Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise en anglais. | 45 % | 72 % | 40 % | 29 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 22 % | 33 % | 40 % | 25 % |
Je ne veux pas déranger les autres. | 24 % | 37 % | 40 % | 8 % |
L’anglais n’est pas souvent utilisé là où je travaille. | 13 % | 53 % | 0 % | 17 % |
Les collègues ont tendance à changer au français lorsque j’essaie de parler anglais. | 29 % | 39 % | 0 % | 33 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent peuvent être corrigés ou jugés. | 5 % | 3 % | 0 % | 4 % |
Je manque de pratique – il me faut faire un effort supplémentaire. | 2 % | 3 % | 0 % | 0 % |
Autres | 38 % | 25 % | 0 % | 42 % |
Je ne sais pas. | 4 % | 0 % | 0 % | 4 % |
Tableau 5 : Raisons pour lesquelles les francophones se sentent mal à l’aise d’utiliser le français, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise (par région)
Tableau 5a : Raisons pour lesquelles les francophones se sentent mal à l’aise d’utiliser le français, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils demandent à être supervisés dans la langue (par région)
Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|
23 % (967) | 9 % (107) | 8 % (9) | 14 % (43) |
Raisons** | Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|---|
Mon superviseur n’est pas assez à l’aise en français. | 76 % | 62 % | 56 % | 63 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 52 % | 68 % | 44 % | 70 % |
Je ne veux pas déranger mon superviseur. | 37 % | 28 % | 22 % | 40 % |
Je ne savais pas que j’avais le droit d’être supervisé en français. | 8 % | 12 % | 11 % | 2 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent peuvent être corrigés ou jugés. | 1 % | 3 % | 0 % | 2 % |
Je ne suis pas assez fort en français. | <1 % | 0 % | 11 % | 0 % |
Autres | 16 % | 22 % | 33 % | 16 % |
Je ne sais pas. | 7 % | 1 % | 0 % | 0 % |
Tableau 5b : Raisons pour lesquelles les francophones se sentent mal à l’aise d’utiliser le français, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils écrivent dans la langue (par région)
Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|
30 % (1 272) | 19 % (220) | 7 % (8) | 15 % (46) |
Raisons** | Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|---|
Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise en français. | 79 % | 79 % | 50 % | 76 % |
Mon superviseur n’est pas assez à l’aise en français. | 38 % | 16 % | 75 % | 22 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 40 % | 41 % | 38 % | 50 % |
La haute direction ne demande pas et n’attend pas de documents écrits en français. | 64 % | 49 % | 63 % | 46 % |
Le français n’est pas souvent utilisé là où je travaille. | 70 % | 28 % | 25 % | 48 % |
Il faudrait plus de temps pour la traduction. | 33 % | 28 % | 75 % | 37 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon orthographe peuvent être corrigés ou jugés. | 5 % | 2 % | 25 % | 13 % |
Je manque de pratique – il me faut faire un effort supplémentaire. | 6 % | 3 % | 50 % | 17 % |
Autres | 16 % | 26 % | 13 % | 13 % |
Je ne sais pas. | <1 % | 1 % | 0 % | 2 % |
Tableau 5c : Raisons pour lesquelles les francophones se sentent mal à l’aise d’utiliser le français, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils parlent dans la langue dans des réunions ou avec des collègues (par région)
Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|
41 % (1 712) | 30 % (341) | 15 % (17) | 28 % (88) |
Raisons** | Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|---|
Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise en français. | 90 % | 86 % | 71 % | 85 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 32 % | 30 % | 29 % | 43 % |
Je ne veux pas déranger les autres. | 21 % | 18 % | 29 % | 28 % |
Le français n’est pas souvent utilisé là où je travaille. | 43 % | 12 % | 47 % | 27 % |
Les collègues ont tendance à changer à l’anglais lorsque j’essaie de parler français. | 36 % | 24 % | 12 % | 35 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent peuvent être corrigés ou jugés. | 2 % | 4 % | 12 % | 6 % |
Je manque de pratique – il me faut faire un effort supplémentaire. | 1 % | 1 % | 24 % | 2 % |
Autres | 15 % | 26 % | 24 % | 15 % |
Je ne sais pas. | 1 % | 1 % | 6 % | 1 % |
Insécurité linguistique dans la langue seconde – Pourquoi les anglophones se sentent-ils mal à l’aise d’utiliser le français et pourquoi les francophones se sentent-ils mal à l’aise d’utiliser l’anglais au travail, par région?
Tableau 6 : Raisons pour lesquelles les anglophones se sentent mal à l’aise d’utiliser le français, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise (par région)
Tableau 6a : Raisons pour lesquelles les anglophones se sentent mal à l’aise d’utiliser le français, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils demandent à être supervisés dans la langue (par région)
Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|
1 % (48) | 1 % (3) | 1 % (1) | <1 % (1) |
Raisons** | Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|---|
Mon superviseur n’est pas assez à l’aise en français. | 56 % | 33 % | 0 % | 100 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 21 % | 67 % | 100 % | 100 % |
Je ne veux pas déranger mon superviseur. | 27 % | 0 % | 0 % | 0 % |
Je ne savais pas que j’avais le droit d’être supervisé en français. | 6 % | 0 % | 0 % | 0 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent peuvent être corrigés ou jugés. | 23 % | 0 % | 0 % | 100 % |
Je ne suis pas assez fort en français. | 23 % | 0 % | 0 % | 100 % |
Autres | 19 % | 0 % | 0 % | 0 % |
Je ne sais pas. | 0 % | 0 % | 0 % | 0 % |
Tableau 6b : Raisons pour lesquelles les anglophones se sentent mal à l’aise d’utiliser le français, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils écrivent dans la langue (par région)
Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|
29 % (1 191) | 10 % (28) | 19 % (30) | 29 % (65) |
Raisons** | Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|---|
Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise en français. | 18 % | 25 % | 17 % | 11 % |
Mon superviseur n’est pas assez à l’aise en français. | 6 % | 4 % | 10 % | 3 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 3 % | 4 % | 0 % | 3 % |
La haute direction ne demande pas et n’attend pas de documents écrits en français. | 21 % | 14 % | 20 % | 9 % |
Le français n’est pas souvent utilisé là où je travaille. | 27 % | 11 % | 23 % | 17 % |
Il faudrait plus de temps pour la traduction. | 46 % | 57 % | 47 % | 45 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon orthographe peuvent être corrigés ou jugés. | 67 % | 68 % | 50 % | 72 % |
Je manque de pratique – il me faut faire un effort supplémentaire. | 73 % | 54 % | 70 % | 72 % |
Autres | 24 % | 25 % | 17 % | 28 % |
Je ne sais pas. | 1 % | 0 % | 10 % | 3 % |
Tableau 6c : Raisons pour lesquelles les anglophones se sentent mal à l’aise d’utiliser le français, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils parlent dans la langue dans des réunions ou avec des collègues (par région)
Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|
35 % (1 441) | 12 % (34) | 29 % (44) | 38 % (85) |
Raisons** | Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|---|
Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise en français. | 20 % | 29 % | 23 % | 11 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 2 % | 3 % | 2 % | 4 % |
Je ne veux pas déranger les autres. | 16 % | 15 % | 7 % | 6 % |
Le français n’est pas souvent utilisé là où je travaille. | 24 % | 12 % | 32 % | 17 % |
Les collègues ont tendance à changer à l’anglais lorsque j’essaie de parler français. | 44 % | 32 % | 21 % | 38 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent peuvent être corrigés ou jugés. | 62 % | 53 % | 48 % | 61 % |
Je manque de pratique – il me faut faire un effort supplémentaire. | 69 % | 50 % | 71 % | 65 % |
Autres | 23 % | 35 % | 30 % | 21 % |
Je ne sais pas. | 1 % | 0 % | 2 % | 0 % |
Tableau 7 : Raisons pour lesquelles les francophones se sentent mal à l’aise d’utiliser l’anglais, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise (par région)
Tableau 7a : Raisons pour lesquelles les francophones se sentent mal à l’aise d’utiliser l’anglais, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils demandent à être supervisés dans la langue (par région)
Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|
1 % (24) | 1 % (8) | 1 % (1) | <1 % (1) |
Raisons** | Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|---|
Mon superviseur n’est pas assez à l’aise en anglais. | 33 % | 63 % | 0 % | 0 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 50 % | 75 % | 100 % | 100 % |
Je ne veux pas déranger mon superviseur. | 42 % | 38 % | 0 % | 100 % |
Je ne savais pas que j’avais le droit d’être supervisé en anglais. | 4 % | 25 % | 0 % | 0 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent peuvent être corrigés ou jugés. | 29 % | 13 % | 0 % | 0 % |
Je ne suis pas assez fort en anglais. | 4 % | 0 % | 0 % | 0 % |
Autres | 13 % | 25 % | 100 % | 100 % |
Je ne sais pas. | 0 % | 0 % | 0 % | 0 % |
Tableau 7b : Raisons pour lesquelles les francophones se sentent mal à l’aise d’utiliser l’anglais, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils écrivent dans la langue (par région)
Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|
4 % (166) | 12 % (138) | 0 % (0) | 2 % (7) |
Raisons** | Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|---|
Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise en anglais. | 7 % | 12 % | - | 14 % |
Mon superviseur n’est pas assez à l’aise en anglais. | 1 % | 5 % | - | 0 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 4 % | 5 % | - | 14 % |
La haute direction ne demande pas et n’attend pas de documents écrits en anglais. | 4 % | 11 % | - | 14 % |
L’anglais n’est pas souvent utilisé là où je travaille. | 4 % | 30 % | - | 0 % |
Il faudrait plus de temps pour la traduction. | 20 % | 27 % | - | 14 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon orthographe peuvent être corrigés ou jugés. | 73 % | 62 % | - | 71 % |
Je manque de pratique – il me faut faire un effort supplémentaire. | 61 % | 80 % | - | 71 % |
Autres | 11 % | 11 % | - | 14 % |
Je ne sais pas. | 1 % | 2 % | - | 0 % |
Tableau 7c : Raisons pour lesquelles les francophones se sentent mal à l’aise d’utiliser l’anglais, parmi ceux qui ont dit qu’ils se sentent ou se sentiraient mal à l’aise lorsqu’ils parlent dans la langue dans des réunions ou avec des collègues (par région)
Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|
7 % (304) | 18 % (204) | 3 % (3) | 5 % (14) |
Raisons** | Région de la capitale nationale | Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Ontario à l’extérieur de la région de la capitale nationale | Nouveau-Brunswick |
---|---|---|---|---|
Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise en anglais. | 7 % | 15 % | 0 % | 14 % |
Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles. | 4 % | 5 % | 0 % | 7 % |
Je ne veux pas déranger les autres. | 8 % | 8 % | 0 % | 29 % |
L’anglais n’est pas souvent utilisé là où je travaille. | 7 % | 27 % | 0 % | 7 % |
Les collègues ont tendance à changer au français lorsque j’essaie de parler anglais. | 12 % | 17 % | 0 % | 7 % |
Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent peuvent être corrigés ou jugés. | 64 % | 61 % | 67 % | 57 % |
Je manque de pratique – il me faut faire un effort supplémentaire. | 62 % | 71 % | 33 % | 64 % |
Autres | 13 % | 16 % | 33 % | 14 % |
Je ne sais pas. | 2 % | 1 % | 33 % | 0 % |
Chapitre III. Ce que nous avons appris et ce que nous devons approfondir : possibilités de renforcement de la sécurité linguistique dans le milieu de travail du gouvernement fédéral et autres possibilités de recherche
Le sondage décrit dans le présent rapport d’étude a été une occasion unique de mieux comprendre comment les fonctionnaires du gouvernement fédéral des régions bilingues utilisent les deux langues officielles et quelles circonstances peuvent limiter leur capacité ou leur volonté d’utiliser ces langues.
Après avoir analysé les causes de l’insécurité chez les répondants lorsqu’ils utilisent leur première et leur deuxième langue (voir les chapitres I et II), et en tenant compte des observations et des propositions des répondants (voir ci-dessous), le présent rapport se termine par l’établissement des stratégies possibles à explorer plus à fond afin d’aider la haute direction, les superviseurs et les employés à collaborer à l’instauration d’un milieu de travail caractérisé par une plus grande sécurité sur le plan linguistique. Il propose également des pistes de recherche et d’analyse.
De nombreux répondants francophones et anglophones ont des idées à proposer.
Le questionnaire invitait les répondants à proposer des moyens d’aider les employés à se sentir plus à l’aise d’utiliser le français ou l’anglais au travail, et environ 40 % d’entre eux l’ont fait. La moitié de l’ensemble des répondants ont été sélectionnés au hasard et leurs réponses à la question ouverte du sondage ont été codées et analysées selon leur première langue officielle (voir le tableau 8 ci-dessous).
Les répondants ont proposé diverses idées, mais certaines sont revenues plus souvent que d’autres. Chez les anglophones (plus susceptibles de se sentir mal à l’aise dans leur langue seconde, sauf au Québec à l’extérieur de la région de la capitale nationale), la proposition prédominante avait trait à un meilleur accès aux occasions d’apprentissage et de perfectionnement sur le plan linguistique, y compris par la formation et un milieu de travail plus encourageant et plus ouvert pour ceux qui utilisent leur langue seconde. Chez les francophones (plus susceptibles de se sentir mal à l’aise dans leur langue première), la proposition prédominante portait sur la nécessité d’assurer une place significative aux deux langues grâce au leadership de la direction pour ce qui est de promouvoir le bilinguisme et de favoriser un milieu de travail où les deux langues peuvent être lues et entendues par les employés.
Tableau 8 : Propositions des répondants pour aider les employés à se sentir plus à l’aise d’utiliser le français et/ou l’anglais
Question : Avez-vous des suggestions sur la façon d’aider les employés à se sentir plus à l’aise d’utiliser le français et/ou l’anglais au travail?
Réponses | Anglophones (n=2 513) |
Francophones (n=2 901) |
---|---|---|
Offrir un meilleur accès à la formation (temps et budget). | 13,8 % | 5 % |
La direction doit être bilingue; elle doit assurer la promotion égale des deux langues. | 3,4 % | 12,3 % |
Permettre aux fonctionnaires d’utiliser leur langue seconde et les encourager à le faire; ne pas les décourager ou changer de langue s’ils ont de la difficulté; leur faire des observations constructives ou leur offrir des ressources. | 13,8 % | 7 % |
Travailler dans un environnement vraiment bilingue; les fonctionnaires du gouvernement fédéral devraient être bilingues ou avoir une certaine connaissance des deux langues. | 0,9 % | 7,4 % |
Encourager les fonctionnaires à parler la langue officielle de leur choix; respecter leur choix. | 4,9 % | 6,1 % |
Parler français et anglais dans les activités courantes (p. ex., réunions, ateliers). | 4,6 % | 7,1 % |
Exaspération pendant les réunions : pas de temps pour les deux langues; la majorité du travail se fait en anglais. | 2,9 % | 2,4 % |
Ne pas rendre le bilinguisme obligatoire; cesser de limiter la promotion des candidats non bilingues. | 3,7 % | 0,6 % |
Instaurer des mesures incitatives (p. ex., sanctions, ajout d’exigences linguistiques dans les évaluations annuelles, de meilleurs incitatifs financiers). | 0,7 % | 1,8 % |
Le problème réside dans la culture du travail et la culture canadienne. | 1,2 % | 1,2 % |
Accent sur la compréhension; normes linguistiques moins rigoureuses (p. ex., pour les courriels, les rapports). | 1,7 % | 0,6 % |
Autres | 1,6 % | 1,3 % |
Aucune suggestion. | 59,9 % | 59,5 % |
Nota : Les diverses réponses peuvent être classées dans plusieurs catégories. Les pourcentages en gras indiquent les trois réponses les plus courantes données par chaque groupe de répondants.
Est-il possible de créer un « cercle vertueux » de sécurité linguistique qui soit bénéfique pour les locuteurs de langue première et de langue seconde?
Les résultats du sondage montrent que les locuteurs qui s’expriment dans leur première ou leur deuxième langue peuvent avoir des besoins différents lorsqu’il s’agit de surmonter l’insécurité linguistique. Mais les deux groupes peuvent également faire partie d’un environnement de travail linguistique commun où le français ou l’anglais est la langue non dominante. Voilà ce qui amène à la question suivante : en aidant un groupe, est-il possible d’aider l’autre? Est-il possible de créer un « cercle vertueux » de sécurité linguistique dans lequel les locuteurs de la langue non dominante (comme langue première et comme langue seconde) dans un bureau, une équipe ou un ministère donné peuvent en bénéficier?
Par exemple, encourager ceux qui apprennent la langue sous-représentée (que ce soit le français ou l’anglais) comme langue seconde à l’utiliser plus souvent pourrait donner à cette langue plus de place dans l’écrit et l’oral. Ainsi, ceux qui s’expriment dans cette langue comme langue première pourraient constater que leur propre utilisation de cette langue ne dérange pas les collègues, qui, en fait, pourraient aussi vouloir l’utiliser plus souvent. Dans cette optique, les locuteurs de langue première pourraient se sentir encouragés à répondre dans la langue non dominante aux locuteurs de langue seconde qui essaient de l’utiliser, et ainsi, ces derniers pourraient constater la pertinence des efforts qu’ils font pour perfectionner leurs compétences et rendre la langue non dominante plus visible et entendue.
De plus, il pourrait être avantageux pour les deux groupes de savoir que certains de leurs collègues peuvent être plus bilingues qu’ils ne le pensent (p. ex., bilinguisme réceptif), et que certains d’entre eux, tant les locuteurs de langue première que ceux de langue seconde, pourraient en fait vouloir utiliser la langue non dominante plus souvent. Aucun employé ne devrait avoir à se sentir seul dans son désir d’utiliser ou d’améliorer son français ou son anglais. Comme l’a expliqué un répondant d’un milieu de travail où l’anglais domine :
Ceux qui ont le français comme langue maternelle pourraient participer plus fréquemment en français aux réunions et aux conversations, de sorte que les autres qui essaient de pratiquer cette langue, de s’améliorer ou de participer en français puissent sentir qu’ils participent vraiment et qu’ils ne parlent pas le français artificiellement simplement parce que leurs collègues sont francophones. [...] Rendre le français plus présent permettrait à tous les employés de se sentir plus à l’aise de s’exprimer en français, peu importe leurs compétences. [traduction]
Les deux sections suivantes présentent un ensemble de stratégies à explorer plus à fond qui pourraient aider à atténuer l’insécurité linguistique chez les locuteurs de langue première et de langue seconde d’une manière complémentaire et solidaire. Les stratégies qui suivent ne sont pas exhaustives; elles sont tirées des constatations du sondage et des propositions des répondants et illustrées par des citations directes de divers répondants.
Stratégies possibles à explorer : répondre aux besoins des locuteurs de première langue
Pour surmonter l’insécurité linguistique dans la langue première en milieu de travail, il serait bon d’instaurer un environnement linguistique inclusif dans lequel les locuteurs de langue première savent qu’ils sont vraiment les bienvenus s’ils veulent utiliser leur langue et que cela ne « dérange pas » les autres. Tout le monde peut jouer un rôle positif — les collègues, les superviseurs et la haute direction — pour encourager cette inclusivité et aider à favoriser un vrai milieu où peut s’épanouir la langue non dominante4.
Un environnement linguistique plus inclusif pour les locuteurs de langue première pourrait être favorisé par l’un ou plusieurs des éléments suivants :
- Promotion égale des deux langues par la haute direction et les superviseurs.
Si la haute direction utilisait les deux langues officielles plus souvent, les employés se sentiraient plus à l’aise. [traduction]
J’apprécierais que l'effort vienne [de la direction] pour m'adresser en français pour ne pas que je me sente comme si je leur cause un stress de surplus.
- Encouragement d’une plus grande utilisation de la langue non dominante chez les locuteurs de langue première et de langue seconde en faisant en sorte qu’elle soit plus présente et plus entendue.
Signifier aux personnes qu’elles sont les bienvenues de transiger dans l’une ou l’autre des langues officielles et qu’elles sont les bienvenues si elles veulent pratiquer la langue de leur choix.
Le simple fait de remémorer cela au début d’une réunion a pour effet de réduire le stress et d’augmenter le niveau de confort des gens qui ne maîtrisent pas les deux langues également.
- Sensibilisation accrue au fait que les locuteurs de langue seconde peuvent être plus bilingues que les gens ne le croient (p. ex., bilinguisme réceptif).
En misant sur le bilinguisme passif des anglophones, le niveau de confort des francophones sera meilleur et il y aura une plus grande utilisation du français. Les francophones ne sentiront pas qu'ils excluent leurs collègues anglophones de la conversation s’ils utilisent le français.
- Normalisation et encouragement de l’utilisation du bilinguisme réceptif entre les locuteurs de langue première qui sont au même niveau hiérarchique (p. ex., documents internes qui comprennent les deux langues, ou collègues francophones et anglophones conversant entre eux dans leur première langue officielle respective).
Les gens devraient pouvoir s’exprimer dans la langue de leur choix. Nous parlons tous les deux langues, et à des degrés divers, mais nous nous comprenons les uns les autres. [...] Je comprends parfaitement mes collègues francophones lorsqu’ils parlent en français, et ils me comprennent lorsque je parle en anglais [...] nous faisons notre travail et nous sommes très productifs. [traduction]
L’autorisation d’avoir des dossiers « bilingues » (p. ex., la documentation dans l’une ou l’autre des langues ou dans les deux) pourrait donner plus de souplesse. [traduction]
- Sensibilisation accrue au fait que certains collègues, y compris les locuteurs de langue première et de langue seconde, pourraient vouloir utiliser plus souvent la langue non dominante – ceux qui veulent l’utiliser doivent savoir qu’ils ne sont pas seuls.
Certains de mes collègues qui ne parlent pas très bien le français pourraient apprécier que je leur parle dans cette langue, mais étant parfaitement bilingue, il est souvent plus facile ou expéditif pour moi de parler dans la langue de cette personne. C’est peut-être à moi de faire l’effort pour utiliser plus souvent ma langue maternelle pour que mes collègues puissent améliorer leur langue seconde. [...] Je fais parfois le choix de parler français dans ce but. Ce serait peut-être à faire plus souvent?
Stratégies possibles à explorer : répondre aux besoins des locuteurs de langue seconde
Pour surmonter l’insécurité linguistique dans la langue seconde en milieu de travail, il est possible qu’on ait besoin, avant tout, d’un effort et d’un engagement individuels. Comme l’a dit un répondant, les fonctionnaires « doivent s’engager à le faire par eux-mêmes ». Mais il est également essentiel d’avoir de vraies occasions d’apprendre, de se perfectionner et de maintenir ses acquis : accès à la formation (ressources budgétaires disponibles, mais aussi charge de travail gérable) et environnement linguistique sans jugement qui encourage la « prise de risques linguistiques5 ». Les contacts moins encadrés, comme les discussions avec des collègues ou de courts messages électroniques, par exemple, peuvent offrir de telles possibilités dans certains cas.
Un environnement linguistique plus inclusif pour ceux qui parlent une langue seconde et ceux qui en apprennent une pourrait être favorisé par un ou plusieurs des éléments suivants :
- Accès réel à des occasions d’apprendre, de se perfectionner et de maintenir ses acquis dans la seconde langue officielle, tant par la formation que pendant son travail.
Si l’objectif est un environnement complètement bilingue, il faut donner à tous des possibilités égales et constantes de formation et de maintien des acquis. [traduction]
La formation permet d’apprendre, de se perfectionner et de s’exercer en toute sécurité. [traduction]
- Patience et encouragement de la part de la haute direction, des superviseurs et des collègues des employés qui souhaitent faire l’effort d’utiliser leur langue seconde plus souvent.
Les employés qui craignent d’être jugés lorsqu’ils parlent ou écrivent en français ou en anglais devraient être encouragés au lieu d’être humiliés ou méprisés lorsque leur utilisation de la langue n’est pas parfaite, surtout s’il est évident qu’ils consacrent beaucoup de temps et d’efforts à essayer de [donner] leurs réponses. [traduction]
- Normalisation et encouragement, pour ceux qui apprennent leur langue seconde, de demander à l’utiliser avec des locuteurs dont c’est la langue maternelle, et entre eux.
Il suffit d’essayer! Ne soyez pas timide ou intimidé, n’ayez pas peur de faire des erreurs. Personne ne vous jugera, la plupart des gens vous aideront, et ce n’est que par la pratique, la volonté d’apprendre et les corrections venant des autres que vous vous sentirez plus à l’aise. Vous n’avez rien à perdre à essayer! [traduction]
- Éviter le réflexe de passer à la première langue officielle de celui qui apprend sa langue seconde et essaie de s’exercer – bien qu’il parte d’une bonne intention, ce réflexe peut avoir un effet dissuasif pour ceux qui apprennent leur langue seconde.
Lorsque quelqu’un entame une conversation dans sa langue seconde, ses interlocuteurs devraient y voir un signe que la personne veut parler dans cette langue même si elle a de la difficulté. Souvent, lorsqu’on remarque que quelqu’un a du mal, on passe à la langue dans laquelle on croit que l’autre se sent plus à l’aise, mais cela va l’empêcher de s’exprimer dans sa deuxième langue officielle. [traduction]
- Normaliser le fait de commettre des erreurs, ce qui fait partie de l’apprentissage, et dissuader la pratique qui consiste à trop corriger ou à commenter fréquemment les lacunes du français ou de l’anglais de celui qui apprend sa langue seconde.
Osez avec vos erreurs pour améliorer vos compétences.
Changer la dynamique sociale pour que les gens s’autorisent à être imparfaits et pour qu’ils se sentent encouragés. [traduction]
Les gens doivent arrêter d’avoir peur d’avoir l’air niaiseux lorsqu’ils parlent dans leur langue seconde. Trop d’orgueil, trop peur de faire des erreurs.
- Sensibilisation accrue au fait que certains collègues, qu’ils s’expriment dans leur langue première ou seconde, pourraient vouloir utiliser plus souvent la langue non dominante – ceux qui veulent le faire doivent savoir qu’ils ne sont pas seuls et que leurs efforts en valent la peine.
Pour ma part, mes collègues m’appuient lorsque j’essaie de m’exprimer en français. C’est plutôt une lutte intérieure, chez moi, car je sais que je ne suis pas aussi à l’aise ou que je ne suis pas nécessairement très fort en français, et il est plus facile de revenir à l’anglais lorsque j’oublie un mot ou que je n’arrive pas à m’exprimer comme je le ferais en anglais. Mais je dois me rappeler que mes collègues veulent m’aider et qu’ils sont patients avec moi lorsque j’essaie d’améliorer mon français. [traduction]
Autres occasions de mieux comprendre – Régions non visées par la partie V, relation entre langue de travail et langue de service, bien-être en milieu de travail et autres questions
Les stratégies évoquées précédemment gagneraient à faire l’objet d’autres analyses et d’études approfondies, notamment des analyses des données de sondages réalisés par d’autres experts dans le domaine et la création de groupes de discussion — par exemple, en faisant appel aux plus de 2 000 répondants qui se sont portés volontaires pour participer aux discussions de suivi.
Le vif intérêt manifesté par les fonctionnaires du gouvernement fédéral à l’extérieur des régions visées par la partie V donne également à penser qu’il est possible d’étudier leurs besoins et leur contexte et de mieux les comprendre, notamment au moyen d’un sondage distinct et de groupes de discussion.
Le potentiel de renforcement mutuel de la promotion des pratiques exemplaires en matière de langue de travail (partie V) et des pratiques exemplaires en matière de langue de service (partie IV) devrait également être étudié davantage. Selon des fonctionnaires qui travaillent dans des régions non visées par la partie V et qui ont communiqué avec le Commissariat et PRA pendant la réalisation du sondage, il est important pour eux de favoriser un milieu de travail propice à l’usage des deux langues officielles, car ils ont l’obligation de servir le public dans les deux langues. Les répondants des régions visées par la partie V semblaient être du même avis. Lorsqu’on leur a demandé s’ils étaient d’accord pour dire que « si les employés se sentaient plus à l’aise d’utiliser le français et l’anglais avec leurs collègues, […] cela les aiderait à se sentir plus en confiance d’utiliser les deux langues lorsqu’ils interagissent avec le public », 60 % de tous les répondants (dont 53 % des anglophones et 66 % des francophones; voir la figure 56 ci-dessous) ont déclaré être d’accord, et seulement 16 %, en désaccord.
Figure 56. Confiance dans l’utilisation du français et de l’anglais avec les collègues et avec le public
Question : Si les employés se sentaient plus à l'aise d'utiliser le français et l'anglais avec leurs collègues, est-ce que cela les aiderait à se sentir plus en confiance d'utiliser les deux langues lorsqu'ils interagissent avec le public?
(n=5 043 pour anglophones, n=5 785 pour francophones)
Version texte : Figure 56
En désaccord (1,2) | Neutre (3) | D'accord (4,5) | Je ne sais pas | |
---|---|---|---|---|
Anglophones | 17 % | 23 % | 53 % | 8 % |
Francophones | 16 % | 13 % | 66 % | 5 % |
Les répercussions personnelles possibles de l’insécurité linguistique sur le bien-être en milieu de travail des employés du gouvernement fédéral mériteraient peut-être aussi un examen plus minutieux. Parmi les répondants qui se sentent ou pourraient se sentir mal à l’aise d’utiliser le français ou l’anglais au travail, plus du trois quarts d’entre eux ont déclaré avoir subi de possibles répercussions sur le plan personnel. Parmi ces répondants, la moitié (50 %) ont dit avoir hésité à utiliser la langue, 43 % (principalement des anglophones) ont dit se sentir maladroits, jugés, embarrassés ou gênés, et 31 % (principalement des francophones) ont senti le besoin de s’excuser d’avoir utilisé la langue.
Figure 57. Incidence du malaise dans l'utilisation d'une langue officielle
Question : Est-ce que le fait de se sentir mal à l'aise d'utiliser une langue officielle particulière dans le cadre de votre emploi actuel a mené à ce qui suit?
(n=2 921 pour les anglophones, n=3 112 pour les francophones - Plus d'une réponse possible)
Version texte : Figure 57
Anglophones | Francophones | |
---|---|---|
Vous avez été réticent à utiliser cette langue | 52 % | 48 % |
Vous vous êtes senti maladroit, jugé, embarrassé ou gêné | 53 % | 34 % |
Vous vous êtes senti comme si vous devez vous excuser d’utiliser cette langue | 23 % | 38 % |
Vous avez décidé de ne pas utiliser cette langue | 33 % | 27 % |
Vous avez décidé de ne plus jamais utiliser cette langue | 5 % | 2 % |
Certains répondants ont écrit que leur expérience avait suscité chez eux exaspération, pessimisme ou même désillusion. L’un d’entre eux, par exemple, doute que la culture du milieu de travail du gouvernement fédéral puisse changer :
Je suis désolée, toutefois, je ne crois pas que des actions concrètes vont changer quoi que ce soit. [...] La fonction publique fédérale se dirige tranquillement pas vite vers l’assimilation des francophones.
Un autre répondant a dit que la politisation de la langue dans le milieu de travail est le symptôme d’un défi sociétal plus vaste que l’employeur ne peut guère influencer :
Il y a certainement une stigmatisation au Québec à l’égard des anglophones. [...] Mais cela n’est pas le résultat du boulot, mais plutôt celui de la culture et de la façon dont les gens ont été élevés, malheureusement. [traduction]
Un répondant dans la quarantaine, favorable au bilinguisme, a expliqué qu’il n’avait jamais eu l’occasion de devenir bilingue, déclarant que « bon nombre d’entre nous sont nettement désavantagés simplement à cause de l’endroit et du moment où nous avons grandi ». [traduction]
D’autres restent néanmoins optimistes et estiment que, peu importe leur langue ou leurs compétences, tous les fonctionnaires du gouvernement fédéral pourraient contribuer à une plus grande sécurité linguistique dans le milieu de travail :
Je pense que tous les employés devraient être respectueux les uns envers les autres lorsqu’ils essaient d’utiliser leur langue seconde. Ce serait très utile. [traduction]
L’insécurité linguistique dans le milieu de travail du gouvernement fédéral recoupe d’autres défis, enjeux et possibilités d’importance que les participants du sondage ont cernés dans leurs observations et qui pourraient bénéficier d’un examen plus approfondi. Ces questions portent notamment sur :
- la diversité et l’inclusion;
- l’environnement et la culture du milieu de travail;
- la promotion du bilinguisme chez les fonctionnaires;
- la nécessité d’avoir accès à l’enseignement de la langue seconde avant d’entrer dans la fonction publique;
- l’utilisation de la technologie et d’autres outils;
- les possibilités d’une plus grande rentabilité;
- la nécessité d’une dotation et d’un recrutement davantage bilingues.
Comme l’a expliqué un répondant, ce qu’il faut peut-être faire avant tout, c’est continuer à promouvoir la dualité linguistique et le bilinguisme comme valeurs fondamentales de la société canadienne :
[Il faut d’abord] renforcer le sentiment auprès de tous les Canadiens l’idée que le Canada est un pays bilingue et que tout le monde gagne à connaître les deux langues officielles du Canada.
Annexe A : Description détaillée de la méthodologie, de la portée et des limites du sondage
Recherches préliminaires
Une analyse documentaire réalisée par Jedweb Inc. en 2018 pour le Commissariat aux langues officielles (le Commissariat) a guidé l’élaboration du projet de recherche. Elle a permis de conclure que la plupart des recherches sur l’insécurité linguistique reposaient sur des méthodes qualitatives plutôt que quantitatives. Il a également été constaté qu’à quelques exceptions près, relativement peu de recherches avaient été menées sur l’insécurité linguistique en milieu de travail. Au Canada, les recherches ont eu tendance à se concentrer sur les jeunes et l’éducation et sur les contextes du français langue première, bien que des recherches aient également été menées dans des contextes de langue seconde. Les recherches publiées donnent à penser que l’insécurité linguistique dans ces contextes peut être liée au fait de favoriser certains accents et dialectes par rapport à d’autres (p. ex., le français européen par rapport au français canadien, le français québécois par rapport au français acadien), ou de favoriser la langue prédominante en situation minoritaire. Pour les contextes de langue seconde, l’insécurité linguistique était plus présente chez les élèves du programme de français de base que chez les élèves en immersion, et le manque d’occasions de parler la langue en dehors du milieu scolaire a été cité comme une difficulté de premier ordre.
Parallèlement à son analyse documentaire, Jedweb Inc. a retenu les services de Léger Marketing pour mener un sondage en ligne en février 2018 sur l’insécurité linguistique dans la langue seconde chez 203 anglophones et 179 francophones au Canada. Les données confirment que les possibilités d’utiliser la deuxième langue officielle sont un facteur important pour réduire l’insécurité et l’anxiété sur le plan linguistique et que les niveaux de confort sont plus élevés dans les établissements où ces possibilités peuvent se présenter (p. ex., dans un milieu de travail qui encourage les employés à utiliser les deux langues). Les résultats donnent à penser que le renforcement de la confiance dans l’utilisation de la langue seconde à l’école favorise une interaction réussie en milieu de travail, mais cela peut aussi être lié aux possibilités de contacts dans la langue seconde à l’intérieur ou à l’extérieur de l’école. Le sondage fait ressortir la nécessité d’examiner de plus près la transition entre l’école et le milieu de travail pour ce qui est de l’acquisition d’une langue seconde et du perfectionnement.
Portée et limites
Le sondage exploratoire a été réalisé au moyen d’un questionnaire qui a été remis sur une base volontaire par les champions des langues officielles et d’autres membres du personnel grâce à un lien ouvert. Le champion des langues officielles d’une institution fédérale est généralement membre de la direction de l’institution, et son rôle consiste notamment à faire preuve de leadership et à promouvoir les langues officielles au sein de l’institution. L’échantillon est donc non probabiliste, ce qui signifie qu’une marge d’erreur ne peut pas être calculée et qu’on ne peut extrapoler les résultats à l’ensemble de la population cible (c.-à-d. les employés des institutions fédérales travaillant dans les régions visées par la partie V). Bien qu’il soit possible que les résultats du sondage correspondent à l’expérience des institutions fédérales en général, on ne peut l’affirmer avec certitude, car les résultats ne reflètent que les expériences des répondants eux-mêmes. Toutefois, étant donné le grand nombre de répondants, l’échantillon était de grande taille et a constitué un moyen précieux d’explorer, de comprendre et d’analyser la nature et la portée du défi de l’insécurité linguistique dans la fonction publique fédérale.
Niveau de participation
Au départ, on souhaitait joindre un minimum de 1 000 répondants, mais le sondage a suscité une très forte participation et a dépassé la cible : 10 828 questionnaires remplis ont été reçus. Des fonctionnaires de près d’une centaine de ministères et organismes du gouvernement fédéral ont participé à l’enquête. Le tableau 1 du chapitre I montre leur répartition géographique.
De façon à tenir compte de la surreprésentation relative de la région de la capitale nationale, les résultats de chacune des quatre régions différentes ont été examinés séparément dans le rapport. Il importe également de noter que 5 314 autres personnes ont commencé à répondre au sondage, mais ne sont pas allées jusqu’au bout (en plus des 4 044 personnes qui ont tenté de participer au sondage, mais qui ont été éliminées parce qu’elles ne se trouvaient pas dans l’une des régions désignées bilingues).
Conception du questionnaire et essai préliminaire
Les équipes de recherche du Commissariat et de PRA ont examiné la documentation et la littérature pertinentes, notamment l’analyse documentaire déjà faite par Jedweb Inc. pour le Commissariat. Cette analyse a éclairé la conception du questionnaire et a fourni des renseignements contextuels utiles.
À compter de janvier 2019, le Commissariat et PRA ont rédigé un questionnaire relativement court qui faisait appel au « branchement conditionnel ». Le sondage ne devait pas prendre plus de 10 minutes à remplir. Le Commissariat et PRA ont fait un essai préliminaire à l’interne dans les deux langues officielles afin d’améliorer la compréhension des questions et le déroulement du sondage. La version finale du sondage est présentée à l’annexe B. Le logiciel utilisé pour le sondage en ligne est Acuity, fourni par la plateforme de sondage de Voxco. Le sondage a été conçu de façon à ce que les questions apparaissent correctement sur les écrans d’ordinateur, de téléphone intelligent ou de tablette. Elles s’ajustaient automatiquement à la taille de la page sur ces appareils, et des mesures d’accessibilité supplémentaires ont été prises. Toutes les données ont été stockées dans les serveurs protégés de PRA situés à Winnipeg (Manitoba).
Stratégie de recrutement et sondage
Les équipes de recherche du Commissariat et de PRA ont collaboré à une stratégie de recrutement plutôt qu’à un plan d’échantillonnage. Pour établir ce plan, il aurait fallu recueillir les coordonnées de chaque répondant potentiel, puis communiquer des liens du sondage individuel en ligne par courriel, ce qui aurait été long et coûteux. Compte tenu de l’échéancier et du budget du projet, on a préféré procéder par sondage en ligne à lien ouvert, ce qui permet aux répondants potentiels d’accéder au sondage sur de multiples plateformes. En outre, le logiciel et la très grande taille de l’échantillon ont atténué les répercussions possibles des doublons – une analyse de plus de 2 000 questionnaires a permis de trouver seulement deux cas où une personne semblait avoir répondu au sondage plus d’une fois (fréquence inférieure à 0,001 %).
Une approche « boule de neige » a été retenue : le Commissariat et PRA ont travaillé directement avec les champions des langues officielles dans les ministères et organismes du gouvernement fédéral situés dans des régions désignées bilingues. Un premier courriel informait les champions du sondage et leur demandait leur aide pour promouvoir et diffuser le lien vers le sondage. Pour maximiser la participation, on a demandé aux champions d’informer à l’avance les fonctionnaires du gouvernement fédéral de leurs ministères et organismes respectifs. Une invitation contenant un lien ouvert a été envoyée dans les deux langues officielles aux champions le 6 mars 2019 (date à laquelle le sondage a été activé), afin qu’ils puissent le transmettre dans les meilleurs délais aux employés des régions visées par la partie V. L’invitation n’a pas été envoyée aux champions dont les établissements avaient refusé de participer au sondage.
Tout au long du projet, le Commissariat et PRA ont travaillé de concert avec les champions pour veiller à ce que des courriels de rappel soient envoyés aux employés, au besoin. Dans la plupart des cas, les rappels ont été jugés inutiles, vu le niveau déjà élevé de participation. Le gestionnaire de projet du Commissariat, Robert Talbot, et la gestionnaire de projet de PRA, Stéphanie Jolette, ont répondu aux questions et aux préoccupations des champions et des répondants. Le sondage a pris fin le 25 mars 2019.
Analyse qualitative avec réponses ouvertes
À cause du très grand nombre de répondants, le Commissariat a retenu les services de PRA pour effectuer une analyse de suivi distincte des réponses ouvertes, dont les résultats ont été intégrés au rapport. Compte tenu du temps et de la réflexion que les répondants avaient consacré au sondage, il était important de tenir compte de leurs observations, quitte à mettre plus de temps à produire le rapport final.
La moitié des 10 828 répondants ont été sélectionnés au hasard, et leurs réponses à la question 26 (« Avez-vous des suggestions sur la façon d’aider les employés à se sentir plus à l’aise d’utiliser le français et/ou l’anglais au travail? ») ont été codées et analysées.
PRA a examiné ces réponses et les a classées selon des thèmes généraux (ou codes) auxquels des valeurs numériques ont été attribuées. L’entreprise a ensuite examiné chaque réponse et lui a attribué une ou plusieurs valeurs. Dans de nombreux cas, la réponse a reçu un seul code numérique, tandis que dans d’autres, les réponses qui ont abordé de nombreux thèmes en ont reçu plusieurs.
L’objectif de PRA était de saisir les résultats de façon à ce qu’au moins 90 % de toutes les réponses (y compris les réponses en blanc) soient catégorisées sans qu’il soit nécessaire de créer des codes qui pouvaient s’appliquer à moins de 1 % des réponses des participants. Toute réponse ou partie de réponse qui ne correspondait pas à un code a reçu le code « Autre ». Autrement dit, dans certains cas, la réponse entière a été codée « Autre », tandis que d’autres réponses ont reçu d’autres codes en plus, si une partie de la réponse correspondait à un autre code. Le pourcentage indiqué sous « Autre » dans un tableau reflète donc le nombre total de répondants dont la réponse a été codée « Autre » pour au moins une partie de leur réponse. En outre, certains aspects des réponses peuvent aussi avoir été codés dans d’autres catégories. En plus de créer le codage pour la question 26, PRA a choisi des citations représentatives en français et en anglais que le Commissariat pourrait utiliser dans le rapport final.
PRA a également effectué une analyse thématique des concepts clés qui sont ressortis de la question 35 (« Avez-vous d’autres commentaires concernant la langue de travail? »). Au total, 2 975 réponses ont été données à cette question, dont la moitié ont été choisies au hasard à des fins d’analyse. Bien que la plupart des répondants aient réitéré certains des points soulevés tout au long du sondage, certains ont apporté de nouveaux éléments qui ont été pris en considération dans les conclusions du rapport.
Annexe B : Questionnaire de sondage
Langue du sondage
Préférez-vous effectuer le sondage en français ou en anglais?
S.v.p., veuillez noter qu’une fois votre langue de préférence sélectionnée, la langue dans laquelle vous effectuez le sondage ne peut pas être changée.
Would you prefer to complete the survey in English or French?
Please note that once you select your language preference for the survey, the language of completion cannot be changed.
- Français
- English
Nous vous remercions de répondre à ce sondage!
La firme PRA Inc. mène le présent sondage au nom du Commissariat aux langues officielles du Canada. Le sondage vise à examiner la façon dont les fonctionnaires fédéraux travaillent dans les régions bilingues et comment favoriser l’utilisation des deux langues officielles en milieu de travail.
Le sondage devrait prendre moins de 10 minutes à remplir. La participation est volontaire et toutes les réponses demeureront confidentielles.
S.v.p., veuillez noter que vous devez compléter le sondage à l’intérieur d’une session pour que vos réponses puissent être sauvegardées.
Votre participation et vos commentaires sont grandement appréciés. Veuillez noter que le masculin est utilisé pour alléger le texte.
Utilisez le(s) bouton(s) ci-dessous pour naviguer dans le sondage.
- Dans quel ministère fédéral ou dans quelle autre institution fédérale travaillez-vous actuellement?
- [Plus de 100 options]
- Autre, veuillez préciser :
- Je ne travaille pas dans une institution fédérale. [fin du questionnaire – aller au message « Ce sondage est destiné aux employés d’institutions fédérales. Si vous êtes un fonctionnaire fédéral, vous pouvez retourner au sondage en appuyant sur le bouton ‘arrière’. »]
- Dans quelle région travaillez-vous actuellement?
- Région de la capitale nationale :
- Ottawa (Ontario)
- Gatineau (Québec)
- Nouveau-Brunswick
- Québec (à l’extérieur de la région de la capitale nationale) :
- Montréal (région métropolitaine excluant Longueuil)
- New-Richmond
- Gaspé
- Percé
- Chandler
- Bromont
- Lac-Brome
- Sutton
- Cookshire
- East-Angus
- Scotstown
- Waterville
- Huntingdon
- Farnham
- Bedford
- Cowansville
- Asbestos
- Bromptonville
- Danville
- Richmond
- Windsor
- Sherbrooke
- Lennoxville
- Magog
- Coaticook
- Rock Island
- Lachute
- Barkmere
- Pontiac
- Autre emplacement au Québec [fin du questionnaire – aller au message « Ce sondage est destiné aux employés d’institutions fédérales qui travaillent dans les régions désignées bilingues aux fins de la langue de travail. Si vous êtes un fonctionnaire fédéral qui travaille dans une région bilingue, vous pouvez retourner au sondage en appuyant sur le bouton ‘arrière’. »]
- Ontario (à l’extérieur de la région de la capitale nationale) :
- Alexandria
- Hawkesbury
- Vankleek Hill
- Rockland
- Cornwall
- Sault Ste. Marie
- Blind River
- Bruce Mines
- Thessalon
- Cochrane
- Hearst
- Iroquois Falls
- Kapuskasing
- Smooth Rock Falls
- Timmins
- North Bay
- Bonfield
- Cache Bay
- Mattawa
- Sturgeon Falls
- Sudbury
- Capreol
- Coniston
- Copper Cliff
- Espanola
- Levack
- Lively
- Massey
- Webbwood
- Charlton
- Cobalt
- Englehart
- Latchford
- New Liskeard
- Autre emplacement en Ontario [fin du questionnaire – aller au message « Ce sondage est destiné aux employés d’institutions fédérales qui travaillent dans les régions désignées bilingues aux fins de la langue de travail. Si vous êtes un fonctionnaire fédéral qui travaille dans une région bilingue, vous pouvez retourner au sondage en appuyant sur le bouton ‘arrière’. »]
- Ailleurs [fin du questionnaire – aller au message « Ce sondage est destiné aux employés d’institutions fédérales qui travaillent dans les régions désignées bilingues aux fins de la langue de travail. Si vous êtes un fonctionnaire fédéral qui travaille dans une région bilingue, vous pouvez retourner au sondage en appuyant sur le bouton ‘arrière’. »]
- Région de la capitale nationale :
- Est-ce que vous gérez ou supervisez une ou plusieurs personnes dans le cadre de vos fonctions?
- Oui
- Non
- Je ne sais pas
- Quelle est votre première langue officielle?
- Français
- Anglais
- Sur une échelle de 1 à 5, où 1 correspond à « non existantes » et 5 à « excellentes », comment évalueriez-vous vos compétences en français et en anglais?
- Compréhension écrite : Français (1-5); Anglais (1-5)
- Communication écrite : Français (1-5); Anglais (1-5)
- Compréhension orale : Français (1-5); Anglais (1-5)
- Communication orale : Français (1-5); Anglais (1-5)
- [Si toutes « 1 » pour anglais, sauter questions 6, 11, 13-14, 17-18 et 21-22]
- [Si toutes « 1 » pour « communication écrite anglais », sauter questions 17-18]
- [Si « 1 » pour « communication orale anglais », sauter questions 21-22]
- [Si toutes « 1 » pour français, sauter questions 6, 12, 15-16, 19-20 et 23-24]
- [Si « 1 » pour « communication écrite français », sauter questions 19-20]
- [Si « 1 » pour « communication orale français », sauter questions 23-24]
- Où avez-vous appris votre deuxième langue officielle? (Sélectionnez tout ce qui s’applique)
- Maison
- Communauté
- Télévision, radio, livres, Internet ou autres médias
- Cours de base à l’école
- Programme d’immersion à l’école
- Institution post-secondaire
- Formation du gouvernement fédéral (temps partiel)
- Formation du gouvernement fédéral (temps plein)
- Autre
- Je ne sais pas / Incertain
- Quelle(s) langue(s) vos collègues utilisent-ils habituellement au travail?
- Anglais seulement
- Principalement anglais et un peu français
- Anglais et français de façon égale
- Principalement français et un peu anglais
- Français seulement
- Je ne sais pas / Ne s’applique pas
- Quelle(s) langue(s) votre superviseur immédiat utilise-t-il habituellement avec vous au travail?
- Anglais seulement
- Principalement anglais et un peu français
- Anglais et français de façon égale
- Principalement français et un peu anglais
- Français seulement
- Je ne sais pas / Ne s’applique pas
- Quelle(s) langue(s) votre haute gestion utilise-t-elle habituellement au travail?
- Anglais seulement
- Principalement anglais et un peu français
- Anglais et français de façon égale
- Principalement français et un peu anglais
- Français seulement
- Je ne sais pas / Ne s’applique pas
- Quelle est votre langue de préférence dans le cadre des activités en milieu de travail suivantes?
Anglais
1Anglais ou
français
2Français
3• Être supervisé 1 2 3 • Rédiger 1 2 3 • Parler pendant les réunions 1 2 3 • Discuter avec des collègues 1 2 3 - [Si « anglais seulement » pour « être supervisé », sauter questions 15-16]
- [Si « français seulement » pour « être supervisé », sauter questions 13-14]
- Vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise ou est-ce que vous pourriez vous sentir mal à l’aise d’utiliser l’anglais ou de demander d’utiliser l’anglais dans le cadre de votre emploi actuel?
- Oui
- Non [sauter questions 13-14, 17-18 et 21-22]
- Je ne sais pas / Incertain
- Vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise ou est-ce que vous pourriez vous sentir mal à l’aise d’utiliser le français ou de demander d’utiliser le français dans le cadre de votre emploi actuel?
- Oui
- Non [sauter questions 15-16, 19-20, et 23-24]
- Je ne sais pas / Incertain
- [Si répondu « non » aux questions 11 et 12, sauter question 25]
- Vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise ou est-ce que vous pourriez vous sentir mal à l’aise de demander d’être supervisé en anglais dans le cadre de votre emploi actuel?
- Oui
- Non [sauter prochaine question]
- Je ne sais pas / Incertain [sauter prochaine question]
- Ne s’applique pas [sauter prochaine question]
- Pourquoi vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise ou pourriez-vous vous sentir mal à l’aise de demander à être supervisé en anglais? (Sélectionnez tout ce qui s’applique)
- Je ne savais pas que j’avais le droit de demander à être supervisé en anglais.
- Mon anglais n’est pas assez bon.
- Mon superviseur n’est pas assez à l’aise en anglais.
- Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent pourraient être corrigés ou jugés.
- Je ne veux pas déranger mon superviseur.
- Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles.
- Je ne sais pas
- Autre, veuillez préciser :
- Vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise ou est-ce que vous pourriez vous sentir mal à l’aise de demander d’être supervisé en français dans le cadre de votre emploi actuel?
- Oui
- Non [sauter prochaine question]
- Je ne sais pas / Incertain [sauter prochaine question]
- Ne s’applique pas [sauter prochaine question]
- Pourquoi vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise ou pourriez-vous vous sentir mal à l’aise de demander à être supervisé en français? (Sélectionnez tout ce qui s’applique)
- Je ne savais pas que j’avais le droit de demander à être supervisé en français.
- Mon français n’est pas assez bon.
- Mon superviseur n’est pas assez à l’aise en français.
- Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent pourraient être corrigés ou jugés.
- Je ne veux pas déranger mon superviseur.
- Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles.
- Je ne sais pas
- Autre, veuillez préciser :
- Vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise ou est-ce que vous pourriez vous sentir mal à l’aise de rédiger en anglais dans le cadre de votre emploi actuel?
- Oui
- Non [sauter prochaine question]
- Je ne sais pas / Incertain [sauter prochaine question]
- Ne s’applique pas [sauter prochaine question]
- Pourquoi vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise ou pourriez-vous vous sentir mal à l’aise de rédiger en anglais au travail? (Sélectionnez tout ce qui s’applique)
- On écrit rarement en anglais où je travaille.
- Je manque de pratique – la rédaction en anglais me demande des efforts supplémentaires.
- Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon orthographe pourraient être corrigés ou jugés.
- Mon superviseur n’est pas assez à l’aise en anglais.
- Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise en anglais.
- La haute gestion ne demande pas ou ne s’attend pas à recevoir des documents en anglais.
- Du temps supplémentaire serait requis pour la traduction.
- Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles.
- Je ne sais pas
- Autre, veuillez préciser :
- Vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise ou est-ce que vous pourriez vous sentir mal à l’aise de rédiger en français dans le cadre de votre emploi actuel?
- Oui
- Non [sauter prochaine question]
- Je ne sais pas / Incertain [sauter prochaine question]
- Ne s’applique pas [sauter prochaine question]
- Pourquoi vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise ou pourriez-vous vous sentir mal à l’aise de rédiger en français au travail? (Sélectionnez tout ce qui s’applique)
- On écrit rarement en français où je travaille.
- Je manque de pratique – la rédaction en français me demande des efforts supplémentaires.
- Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon orthographe pourraient être corrigés ou jugés.
- Mon superviseur n’est pas assez à l’aise en français.
- Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise en français.
- La haute gestion ne demande pas ou ne s’attend pas à recevoir des documents en français.
- Du temps supplémentaire serait requis pour la traduction.
- Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles.
- Je ne sais pas
- Autre, veuillez préciser :
- Vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise ou est-ce que vous pourriez vous sentir mal à l’aise de parler en anglais lors de réunions ou de conversations avec des collègues dans le cadre de votre emploi actuel?
- Oui, lors de réunions.
- Oui, lors de conversations.
- Oui, lors de réunions et de conversations.
- Non [sauter prochaine question]
- Je ne sais pas / Incertain [sauter prochaine question]
- Ne s’applique pas [sauter prochaine question]
- Pourquoi vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise ou pourriez-vous vous sentir mal à l’aise de parler en anglais au travail? (Sélectionnez tout ce qui s’applique)
- On parle rarement en anglais où je travaille.
- Je manque de pratique – parler en anglais me demande des efforts supplémentaires.
- Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent pourraient être corrigés ou jugés.
- Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise en anglais.
- Je ne veux pas déranger les autres.
- Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles.
- Quand j’essaie de parler en anglais, mes collègues ont l’habitude de changer au français.
- Je ne sais pas
- Autre, veuillez préciser :
- Vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise ou est-ce que vous pourriez vous sentir mal à l’aise de parler en français lors de réunions ou de conversations avec des collègues dans le cadre de votre emploi actuel?
- Oui, lors de réunions.
- Oui, lors de conversations.
- Oui, lors de réunions et de conversations.
- Non [sauter prochaine question]
- Je ne sais pas / Incertain [sauter prochaine question]
- Ne s’applique pas [sauter prochaine question]
- Pourquoi vous êtes-vous déjà senti mal à l’aise ou pourriez-vous vous sentir mal à l’aise de parler en français au travail? (Sélectionnez tout ce qui s’applique)
- On parle rarement en français où je travaille.
- Je manque de pratique – parler en français me demande des efforts supplémentaires.
- Ma grammaire, mon vocabulaire ou mon accent pourraient être corrigés ou jugés.
- Certains de mes collègues ne sont pas assez à l’aise en français.
- Je ne veux pas déranger les autres.
- Je pourrais être perçu comme un fauteur de troubles.
- Quand j’essaie de parler en français, mes collègues ont l’habitude de changer à l’anglais.
- Je ne sais pas
- Autre, veuillez préciser :
- Est-ce que le fait de se sentir mal à l’aise d’utiliser une langue officielle particulière dans le cadre de votre emploi actuel a mené à ce qui suit? (Sélectionnez tout ce qui s’applique)
- Vous avez été réticent à utiliser cette langue.
- Vous vous êtes senti maladroit, jugé, embarrassé ou gêné.
- Vous vous êtes senti comme si vous devez vous excuser d’utiliser cette langue.
- Vous avez décidé de ne pas utiliser cette langue.
- Vous avez décidé de ne plus jamais utiliser cette langue.
- Je ne sais pas
- Autre, veuillez préciser :
- Aucune de ces réponses
- Avez-vous des suggestions sur la façon d’aider les employés à se sentir plus à l’aise d’utiliser le français et/ou l’anglais au travail? Veuillez expliquer.
- Aucune suggestion
- Aimeriez-vous avoir plus d’occasions d’utiliser le français ou l’anglais au travail?
- Oui, l’anglais
- Oui, le français
- Non
- Je ne sais pas / Ne s’applique pas
- Dans quelle mesure êtes-vous d’accord que si les employés se sentaient plus à l’aise d’utiliser le français et l’anglais avec leurs collègues que cela les aiderait à se sentir plus en confiance d’utiliser les deux langues lorsqu’ils interagissent avec le public?
- Tout à fait en désaccord
- Plutôt en désaccord
- Neutre
- Plutôt d’accord
- Tout à fait d’accord
- Je ne sais pas
- Dans quelle mesure êtes-vous d’accord que la confiance des superviseurs dans leur propre utilisation du français et de l’anglais au travail peut avoir une incidence sur leur décision quant à rendre ou non un poste bilingue?
- Tout à fait en désaccord
- Plutôt en désaccord
- Neutre
- Plutôt d’accord
- Tout à fait d’accord
- Je ne sais pas
- Quelles sont les exigences linguistiques liées à votre poste?
- Bilingue
- Unilingue anglais
- Unilingue français
- L’une ou l’autre des deux langues officielles
- Je ne sais pas / Incertain
- Est-ce que vos compétences dans la seconde langue officielle ont déjà été évaluées à la fonction publique fédérale?
- Oui
- Non [sauter prochaine question]
- Je ne sais pas / Ne s’applique pas
- Quels sont vos plus récents résultats pour les compétences suivantes?
(A=débutant; B=intermédiaire; C=avancé; E=exempté; N=jamais évalué / incertain)- Compréhension écrite : A, B, C, E, N
- Expression écrite : A, B, C, E, N
- Compétence orale : A, B, C, E, N
- Dans quel groupe d’âge vous situez-vous?
- 24 ans et moins
- De 25 à 34 ans
- De 35 à 44 ans
- De 45 à 54 ans
- 55 ans et plus
- Préfère ne pas répondre
- Veuillez indiquer votre sexe.
- Masculin
- Féminin
- Autre. Si vous le souhaitez, veuillez préciser :
- Préfère ne pas répondre
- Avez-vous d’autres commentaires concernant la langue de travail? Dans l’affirmative, veuillez expliquer :
- Pas d’autres commentaires
- Voudriez-vous participer à des entrevues de suivi ou à des groupes de discussion relatifs à ce sondage?
- Oui : veuillez fournir votre nom et votre adresse électronique
- Non
Nous vous remercions de votre temps.