Les langues officielles lors de situations d’urgence

Les communications dans les deux langues officielles sont essentielles lors de situations d’urgences

Lors d’une situation d’urgence, il est crucial de communiquer l’information pertinente avec la population dans les deux langues officielles afin de l’informer, de la rassurer et de lui donner des consignes que tous les membres de cette dernière pourront comprendre et mettre en pratique.

En temps de crise, vous devez donc pouvoir compter sur les autorités gouvernementales pour recevoir toute l’information à laquelle vous avez droit pour protéger votre santé et votre sécurité, ainsi que celle de votre famille.

Si vous estimez que vos droits linguistiques n’ont pas été respectés, veuillez déposer une plainte officielle au Commissariat aux langues officielles.

Comment cet enjeu vous concerne-t-il ?

Entre les 8 et 26 juin 2020, plus de 2 000 personnes ont rempli un questionnaire mené par le Commissariat et ont décrit jusqu’à quel point les lacunes en matière de langues officielles ont eu des répercussions sur leur vie et sur celle de leur famille lors de la pandémie de COVID-19, de même que lors de crises précédentes.

Que propose le Commissariat face à cet enjeu récurrent ?

La crise sanitaire déclenchée par la pandémie de COVID-19, comme plusieurs autres situations d’urgence, a exposé de nombreuses lacunes en matière de communications dans les deux langues officielles.

Le commissaire aux langues officielles s’est penché sur la question et présente les conclusions de sa réflexion dans son rapport intitulé Une question de respect et de sécurité : l’incidence des situations d’urgence sur les langues officielles. Ce rapport offre un survol de l’expérience vécue par la population lors de telles situations durant la dernière décennie.

Le rapport fournit également des pistes de solution et des recommandations au gouvernement fédéral afin qu’il remédie aux problèmes récurrents en matière de langues officielles que rencontre la population lors de situations de crise.

Témoignages reçus dans le cadre du questionnaire :

« Je suis préoccupée de voir que les mesures concernant le bilinguisme officiel sont vite remises en question lors d’urgences. Que ce soit l’étiquetage sur les bouteilles de désinfectant ou les avis de la GRC concernant des situations dangereuses, la rapidité prime sur l’accessibilité pour les citoyens appartenant à la langue officielle en situation minoritaire. »

« Même si les communications de la part du gouvernement fédéral étaient correctes, je trouve qu’il manquait des renseignements en anglais de la part du Québec. À plusieurs reprises, je trouvais que les communications “en français seulement” que j’ai reçues m’ont peut-être mis, en tant qu’Anglo-Québécois, à plus grand risque que mes amis francophones. » [traduction]

 
Date de modification :
2020-10-29