Le programme d’échanges étudiants de la SEVEC, une porte ouverte sur le Canada

Découvrir le Canada, apprivoiser leur langue seconde, explorer une autre culture et apprendre leur histoire, voilà ce que la Société éducative de visites et d’échanges au Canada (SEVEC) propose chaque année à des milliers de jeunes Canadiens et Canadiennes. Cette société est une organisation sans but lucratif qui existe depuis plus de 75 ans. Elle est reconnue comme un chef de file dans le domaine des activités éducatives pour les jeunes.

C’est en 1936, sous le nom de Visites interprovinciales, que le programme d’échanges étudiants, le principal programme que chapeaute la SEVEC, a été lancé. Une formule gagnante qui a fait ses preuves au fil du temps et dont le succès ne se dément pas. Dès le départ, les programmes de la SEVEC ont permis à plus de 350 000 jeunes de participer à des activités éducatives enrichissantes visant à renforcer leur identité et à les inciter à bâtir le Canada de demain.

Échanger, apprendre, s’ouvrir

Principale initiative de la SEVEC, les échanges étudiants permettent chaque année à plus de 5 000 jeunes de découvrir une autre région du Canada. Pour s’inscrire, il suffit de constituer un petit groupe d’une vingtaine de jeunes de 12 à 17 ans au sein d’un établissement scolaire ou d’une organisation communautaire et de soumettre une demande de participation.

« Nous avons beaucoup d’anciens participants, aujourd’hui enseignants, qui organisent des échanges avec leurs élèves, explique Fran Gagnon, directrice générale de la SEVEC. Pour sélectionner les groupes, nous devons respecter des critères imposés par Patrimoine canadien. Ceux-ci sont basés sur les données du dernier recensement. Par exemple, si 15 pourcent de la population canadienne habite dans les Maritimes, nous nous assurerons que le même pourcentage de participants provient de cette région. »

Une fois la demande approuvée, la SEVEC se charge de jumeler les groupes en veillant à ce qu’ils présentent des similarités, notamment quant au nombre et à l’âge des participants, et qu’ils satisfont aux objectifs de l’échange – une meilleure connaissance de l’histoire canadienne, par exemple. Il reste ensuite aux participants à organiser la visite en collaboration avec le groupe jumeau et, puisque l’échange est réciproque, à se préparer à l’accueillir. Il y a aussi un peu de paperasse à remplir.

« Chaque jeune est jumelé à un adolescent de l’autre groupe, explique madame Gagnon. Il sera hébergé dans la famille de ce dernier. Pour veiller à la sécurité des participants, les organisateurs demandent des références aux familles d’accueil. Nous nous assurons que tout cela se fait dans les règles de l’art, et que tous les papiers sont remplis avant de remettre les billets d’avion aux adolescents. »

Et combien cela coûte-t-il? « Patrimoine canadien paie le transport. Ensuite, cela dépend des activités qui ont lieu sur place, explique la directrice. Si les jeunes visitent une grande ville comme Toronto, ils financent eux-mêmes les visites dans les musées et les autres activités culturelles. Habituellement, ils organisent une collecte de fonds. » Patrimoine canadien offre également une aide financière aux jeunes qui vivent des situations particulières.

En plus du programme régulier, la SEVEC offre le programme Salut en Échange qui permet de jumeler des jeunes vivant sur des bases militaires avec des jeunes issus de la population civile, ainsi qu’un programme d’échanges avec les communautés autochtones.

Apprendre sa langue seconde

Un des avantages indéniables de l’échange étudiant est d’apprendre sa langue seconde. « De tous les échanges, environ 50 pourcent ont des visées linguistiques, affirme Fran Gagnon. Et les effets sont indéniables et durables. Les élèves qui participent à un échange linguistique ont tendance à s’inscrire à un programme d’immersion, ou même à étudier dans leur langue seconde une fois arrivée à l’université. »

Parlez-en à Rob Warzel. Originaire de la Colombie-Britannique, il a fait un échange linguistique avec la SEVEC. Il est allé à Saint-Hyacinthe, au Québec, en 2007. « Je connaissais le français pour l’avoir étudié en classe d’immersion et pour avoir fait un voyage de deux semaines en France, mais c’était autre chose de me retrouver au sein d’une famille québécoise pendant sept jours », explique-t-il. Son échange a eu de grandes répercussions. Non seulement a-t-il participé à un autre échange d’un mois et demi après son secondaire, mais il a déménagé dans la capitale nationale pour étudier à l’Université d’Ottawa. Il a également décroché un emploi d’été dans la fonction publique grâce à son bilinguisme.

Il a également lié des amitiés durables. « Je me suis fait plusieurs amis grâce au programme, des jeunes provenant de toutes les provinces, de cultures différentes et parlant d’autres langues, explique monsieur Warzel. Ça m’a fait comprendre à quel point les Canadiens, malgré leur grande diversité, partagent beaucoup. Nous nous ressemblons plus que je ne le pensais. »

Plus qu’un programme d’échanges

En plus d’organiser des échanges, la SEVEC propose des forums pour la jeunesse et a mis sur pied une banque de ressources documentaires à partir de sondages effectués auprès des participants. On y trouve notamment une trousse d’évaluation des connaissances en langue seconde.

Un conseil d’administration est composé de membres bénévoles issus d’une grande variété de communautés régionales, éducatives, linguistiques et de communautés d’affaires et d’intérêts. Il compte également le Conseil consultatif de la jeunesse formé d’une vingtaine de jeunes Canadiens provenant de partout au pays. Le rôle de ce dernier est de formuler des recommandations pour améliorer les programmes d’échanges destinés aux jeunes ou en créer des nouveaux.

Pour en savoir davantage sur la SEVEC et ses programmes, pour faire une demande de participation ou pour consulter la documentation gratuite, visitez le site Web de la SEVEC.

Vous voulez savoir quelles universités canadiennes offrent des occasions d’apprentissage en langue seconde? Le Commissariat aux langues officielles a une carte interactive en ligne qui comprend des informations sur les cours de langue seconde, les autres cours enseignés dans la langue seconde, le soutien offert, les programmes d’échanges et les activités de réseautage.

Date de publication : Le jeudi 12 décembre 2013

Date de modification :
2020-09-18